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Politique Publié le jeudi 1 mars 2012 | Le Patriote

KKB, l’ homme qui s’est vaincu….

Grandeur et décadence ! De lui, les Ivoiriens gardent deux moments, bien antinomiques. Le jour et la nuit. La lumière et l’ombre. La première période qui l’a révélé à la face de la nation fait suite au coup d’Etat de décembre 99 où, avec un certain Gnamien Yao, il a fait échec aux tentatives de compromission du PDCI par Laurent Dona-Fologo, en l’absence du Président Bédié. A cette époque, Kouadio Konan Bertin dit KKB, c’est de lui qu’il s’agit, était perçu comme un héros, un résistant, un actant de la fidélité à un homme. Cette image n’est plus de saison, officiellement depuis le vendredi dernier, suite aux événements de Bonon, mais officieusement peu avant les derniers râles du pouvoir Laurent Gbagbo. Le vendredi dernier, depuis Bonon où il était allé soutenir le candidat de son parti, KKB a annoncé avoir été agressé par des hommes armés et « excités ». Avant même qu’une enquête identifie les auteurs de cette attaque, notre bonhomme, qui se disait malmené et surpris par l’agression, a vite fait de trouver une signature à son infortune : Il a été bastonné par les militants du RDR. Depuis, KKB ne cesse de se répandre dans la presse, tirant dans tous les sens, comme un pistolero éméché. Il charge aussi bien Alassane Ouattara que son propre patron, Henri Konan Bédié. Comme un pleurnichard, il accuse le leader du PDCI de ne lui avoir pas exprimé sa compassion. Les bras ont dû en tomber aux lecteurs. Depuis quand quémande t-on un soutien moral ? A force de s’excuser, KKB a fini par s’accuser lui-même. Comment comprendre que les hommes armés qu’il attribue au RDR aient pu être si idiots pour tuer leurs propres partisans et compagnons ? Comment expliquer que ce soit les relais du FPI qui s’érigent en défenseurs du chef de la JPDCI ? Assurément, le brouillard se dissipe sur les motivations réelles de l’accusateur et du sentencier. A l’évidence, les signes sont là, tellement parlants, qui montrent de Kouadio Konan Bertin, l’image d’un « cheval de Troie » de la refondation au sein du RHDP, pour en altérer la cohésion, avant de favoriser son implosion. Le fait le plus marquant de cette collusion de KKB avec ce qui reste du FPI aura été le débat avant le second tour de l’élection présidentielle. Sur le petit écran, les Ivoiriens ont vu Blé Goudé Charles asséner un uppercut à son interlocuteur du jour : « KKB, tu m’as dit que tu ne sais pas comment dire aux Ivoiriens de voter pour Alassane Ouattara ». Pris de court devant cette « amabilité », KKB a balbutié, titubé, avant de marmonner des mots à peine audibles. On aura compris, pour n’être pas dupe, le message véhiculé par le plus vieux des « jeunes patriotes » de Laurent Gbagbo. Il parle régulièrement avec le leader de la JPDCI, s’ils ne sont pas de connivence. Par ailleurs, en mars 2011, au plus fort de la crise postélectorale, où les miliciens et mercenaires brûlaient vif les partisans du RHDP, KKB n’a pas hésité à sortir de sa cachette, pour venir établir des pièces administratives à la mairie de Cocody tenue par le FPI. Il a été pris à partie par des jeunes, avant que d’autres, selon des indiscrétions, viennent obtenir sa « libération » au nom d’un pacte secret. Un sacré veinard que ce KKB ! Hier, des jeunes du PDCI, indignés par le comportement du numéro un de la JPDCI, ont fait des révélations à couper le souffle. Ainsi donc, selon eux, KKB émargeait à la Présidence du temps de Gbagbo, dans la perspective d’un plan de désaveu du RHDP au plus fort de la tentative de confiscation du pouvoir par le Seplou de Mama. A la suite d’Atsé Jean-Claude, qui a trahi contre espèces sonnantes et trébuchantes, KKB devait jouer sa partition, en clamant la victoire de Laurent Gbagbo. Malheureusement pour lui, le dénouement de la crise post-électorale, avec la capture du chef de file du FPI, est venu lui couper l’herbe sous les pieds. Avec Bonon donc, KKB reprend tout bonnement ce qu’il n’était pas parvenu à réaliser. Jeter des pierres dans le jardin du RHDP. Là encore, il a échoué. Lao Tseu, le penseur chinois, se serait écrié à sa vue : « celui qui peut vaincre les autres est fort, mais celui qui s’est vaincu lui-même, est vraiment puissant ». Kouadio Konan Bertin, le député de Port Bouët, est un homme en errance, totalement dépité. Le masque est tombé, enfin !
Bakary Nimaga
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