Le Front populaire ivoirien (FPI, ancien parti au pouvoir) est disposé à s’asseoir et à discuter avec le pouvoir en place. Le parti actuellement dirigé par Miaka Ouretto, président intérimaire, en fait même son credo pour le règlement des conflits en Côte d’Ivoire. Laurent Akoun, le secrétaire général par intérim du FPI l’a en tout cas signifié le vendredi 24 février dernier au cours d’un échange avec le patron de l’Onuci, Bert Koenders au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd). « C’étaient des discussions très fructueuses pour trouver des modalités de redémarrer le dialogue entre les partis politiques, et entre le pouvoir et l’opposition », avait reconnu M. Koenders à sa sortie d’audience (Cf. Notre Voie du samedi 25 février p3). Pour ce redémarrage du dialogue politique, le chef de l’Onuci a requis des responsables du parti à la rose qu’ils lui fassent des propositions dans ce sens. Première proposition selon les sources citées par ce journal, le Fpi a demandé à Bert Koenders d’être le médiateur de ce dialogue direct entre l’opposition et le pouvoir. Offre déclinée par le représentant de Ban Ki Moon en Côte d’Ivoire. Qui, en retour, se verrait mieux dans un rôle de facilitateur. Deuxième proposition du FPI : la mise en place de deux comités paritaires, pouvoir et opposition. Ces deux comités pourraient établir un chronogramme de travail et se rencontrer fréquemment pour des discussions franches sur les préoccupations de l’ancien parti au pouvoir. Ce procédé rappelle le schéma de résolution de la crise ivoirienne que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo avait proposé au chef de l’ex-rébellion Guillaume Soro, et qui a été baptisé plus tard « le dialogue direct » avec comme facilitateur Blaise Compaoré. Les pourparlers de Ouagadougou, il faut le noter, ont permis de ramener une accalmie en Côte d’Ivoire, par l’arrêt définitif des hostilités entre les belligérants. Akoun et ses camarades veulent rééditer l’exploit. Des discussions loin des caméras qui devraient ainsi permettre à l’opposition et au pouvoir de se parler franchement, pour aboutir à un accord de paix et de collaboration dans l’intérêt de la nation ivoirienne. C’est en tout cas ce que propose le Fpi à Alassane Ouattara.
Hamadou ZIAO
Hamadou ZIAO