x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 7 mars 2012 | Le Patriote

BOUAKE : Des prix en hausse

© Le Patriote
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays.
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays. Abidjan Le 13 décembre 2010.
‘‘On ne peut plus faire le marché d’un jour aujourd’hui avec 1000 FCFA. Tout a augmenté sur le marché. On nous vend trois tomates à 100 FCFA, on ne peut plus acheter de la viande parce que le kilogramme est à 1900 FCFA’’. Cette complainte est de dame N’Guessan, ménagère de son état. En effet, à Bouaké, le coût de la vie est de plus en plus cher. Les prix des produits de première nécessité connaissent une hausse sur l’ensemble des marchés des différents quartiers de la ville. Koko, Broukro, N’Gattakro, Belleville, Ahougnansou, Sokoura, Air France, Dar es Salam, Djanmourou, Gonfreville, en passant par le grand marché (au centre-ville), des prix à vous donner le tournis. Les prix des produits laitiers, pétroliers, l’huile, la viande, le poisson, les vivriers connaissent une augmentation de plus en plus vertigineuse. Le litre d’huile est passé de 800 FCFA à 1000 FCFA tandis que le kilogramme du lait en poudre est à 3000 FCFA contre 27OO FCFA par le passé. Le kilogramme du sucre s’achète à 700 FCFA contre 500 FCFA auparavant. La boite de lait concentrée sucré, 900 grammes, coûte 1000 FCFA. Le kilogramme de viande lui est passé de 1600 FCFA à 1900 FCFA. Le poisson est souvent hors de portée des consommateurs. Ceux qui s’aventurent à en acheter apprennent à leurs dépens. Même si les tas sont de l’ordre de 500 FCFA, 1000 FCFA, 2000 FCFA, 3000 FCFA, on a souvent à faire à des ‘‘alevins’’. Le coût du sac de riz, quant à lui, varie conformément à la qualité. Le prix du sac de 50 kilogrammes de riz brisure, communément appelé ‘‘riz cassé’’ est à 25.500 FCFA dans certains magasins et 26000 FCFA dans d’autres. Celui communément appelé ‘‘déni kacha’’ est passé à 15.500 FCFA contre 11.500 FCFA, il y a quelques temps. Le sac de riz, appelé ‘‘riz papillon’’ coûte 19.500 FCFA contre 14500 FCFA antérieurement. Le riz dit ‘‘local’’ est passé de 15000 FCFA à 16000 FCFA. Quatre petites bananes plantains se négocient à 500 FCFA sur le marché tandis que quatre petits tubercules d’igname coûtent 1000 FCFA. Les légumes sont vendues par tas de 100 FCFA à 200 FCFA pour les aubergines, les tomates, les épices, l’oignon, et autres. Les prix des produits pétroliers, notamment, le gaz, connaissent également une hausse. La bouteille de12 kilogrammes varie entre 6500 FCFA et 7000 FCFA, celle de 6 kilogrammes est à 4000 FCFA, tandis qu’officiellement, leurs coûts sont respectivement de 4000 FCFA et 2500 FCFA. Mais pour les commerçants, toutes ces augmentations ne sont pas de leur fait. « Le transport est devenu très cher et les producteurs sont beaucoup compliqués. Ils nous font savoir que le coût de la production leur revient trop cher. Nous sommes donc obligées de vendre un peu cher pour faire des bénéfices », nous confie une commerçante de légumes. M. Touré, commerçant de pomme de terre, soutient lui que son produit est importé du Mali voisin. En plus les tracasseries routières le contraignent à vendre un peu plus cher pour faire du profit. « Les forces de l’ordre ne nous facilitent pas la tâche. Pour un chargement de camion de 10 tonnes, on est obligé de payer plus de 150.000 à 200.000 FCFA pour le transport, sans compter ce qu’il faut donner sur la route. Cela nous revient très cher », soutient M. Ouattara, commerçant d’ignames. Quant à Sangaré, commerçant de riz, il est catégorique. « La hausse du prix du carburant a eu des répercussions sur le prix des produits car le transport en a fait les frais aussi », explique-t-il. Aujourd’hui, ce sont les consommateurs qui paient un lourd tribut à ces impairs. Mme Ouattara, fonctionnaire à la retraite, affirmant que ‘‘c’est dur’’ car les prix ‘‘ont doublé en un temps record’’, appelle de tous ses vœux, une baisse des prix.

Coulibaly Souleymane, correspondant
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ