Il y a urgence ! Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) du système des Nations-Unies, la situation scolaire dans la région du Cavally, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, est inquiétante.
Dans son dernier rapport publié cette semaine, Ocha note que « la rentrée scolaire pour le compte de l’année 2011-2012 a eu lieu le 24 octobre 2011. Depuis cette date, les écoles ont fonctionné tant bien que mal dans tout le pays et en particulier à l’Ouest. Le démarrage a été fastidieux à cause de plusieurs facteurs (chevauchement avec l’année écoulée, retard dans l’affectation des enseignants et des élèves, contexte électorale, manque de moyens financiers des ménages etc.) ».La situation, plusieurs mois après la rentrée scolaire, est, à l’en croire « préoccupante dans les zones où le système de classes passerelles devaient être mis en place notamment dans les IEP (Inspection de l’enseignement public) 1de Bloléquin et de Toulepleu dépendant de la DREN (Direction régionale de l’Education nationale) de Guiglo (région du Moyen Cavally). Les classes passerelles comme son nom l’indique sont des classes d’apprentissage accéléré qui permettent à leurs bénéficiaires d’apprendre les matières de deux années scolaires en une. Le programme scolaire pour ces classes a été élaboré et expérimenté par la Direction des Ecoles, Lycées et Collèges (DELC). En effet, dans l’IEP de Bloléquin, les élèves sont à la 6e semaine de cours seulement! Le nombre d’écoles primaires fonctionnelles est de 59 écoles avec à ce jour un effectif de 7112 élèves, dont 4741 garçons et 2371 filles encadrés par 227 enseignants dont 54 femmes. Dans ces conditions, on peut s’inquiéter du retard pris sur le programme étant donné que cette année scolaire a été répartie en deux grands semestres ».
Après Bloléquin, Toulépleu
Du côté de Toulépleu, la situation n’est guère reluisante. L’Ocha indique qu’ « Au niveau de l’IEP de Toulepleu, le programme de classes passerelles été adopté par le Ministère de l’Education Nationale pour récupérer les enfants qui ont subi l’invalidation de l’année scolaire 2010- 2011. Selon les estimations, ils devaient être 9 000 pour cette année scolaire en cours à faire deux années scolaires en une à l’exception de ceux de CP1. Mais le constat est que l’on est encore loin du compte. Les cours dans l’IEP sont à leur 5e semaine et c’est le programme classique qui y est enseigné. On note donc un problème de suivi des cours et il y a un grand risque d’abandon par les enfants. A ce jour un effectif de 7020 élèves est en classe dont 3020 filles et 4000 garçons encadrés par 248 enseignants dont 38 femmes. Les inscriptions sont toujours en cours dans cette IEP qui reçoit quotidiennement des enfants de retour du Liberia où ils étaient réfugiés. Il faut en outre noter l’insuffisance d’enseignants dans ces deux IEP, ce qui justifie la présence d’enseignants bénévoles ».
Piste de solutions
Que faut-il faire dans ces conditions ? L’ONG Cluster Education en Côte d’Ivoire avait déjà évoqué la possibilité d’instauration d’un véritable programme de classes passerelles, contrairement au cafouillage actuel permis par une stratégie hasardeuse de la ministre Kandia Camara. « Il faut renforcer urgemment les capacités des enseignants dans la mise en œuvre de ce programme, diffuser des manuels scolaires et soutenir le déroulement des cours. Soulignons ici la contribution de l’ONGI NRC dans l’élaboration et la vulgarisation de ce programme. Mais il faut plus de moyens et plus d’intervenants pour répondre à ce besoin de formation, et d’éducation pour tous les enfants de Côte d’Ivoire », propose l’Ocha.
Il reste qu’au ministère de l’Education nationale où on semble totalement dépassé, la volonté d’apporter des solutions urgentes pour ces quelques 16.000 écoliers, soit forte et réelle.
Ouattara Moussokoro
ouattaramoussokoro@gmail.com
Dans son dernier rapport publié cette semaine, Ocha note que « la rentrée scolaire pour le compte de l’année 2011-2012 a eu lieu le 24 octobre 2011. Depuis cette date, les écoles ont fonctionné tant bien que mal dans tout le pays et en particulier à l’Ouest. Le démarrage a été fastidieux à cause de plusieurs facteurs (chevauchement avec l’année écoulée, retard dans l’affectation des enseignants et des élèves, contexte électorale, manque de moyens financiers des ménages etc.) ».La situation, plusieurs mois après la rentrée scolaire, est, à l’en croire « préoccupante dans les zones où le système de classes passerelles devaient être mis en place notamment dans les IEP (Inspection de l’enseignement public) 1de Bloléquin et de Toulepleu dépendant de la DREN (Direction régionale de l’Education nationale) de Guiglo (région du Moyen Cavally). Les classes passerelles comme son nom l’indique sont des classes d’apprentissage accéléré qui permettent à leurs bénéficiaires d’apprendre les matières de deux années scolaires en une. Le programme scolaire pour ces classes a été élaboré et expérimenté par la Direction des Ecoles, Lycées et Collèges (DELC). En effet, dans l’IEP de Bloléquin, les élèves sont à la 6e semaine de cours seulement! Le nombre d’écoles primaires fonctionnelles est de 59 écoles avec à ce jour un effectif de 7112 élèves, dont 4741 garçons et 2371 filles encadrés par 227 enseignants dont 54 femmes. Dans ces conditions, on peut s’inquiéter du retard pris sur le programme étant donné que cette année scolaire a été répartie en deux grands semestres ».
Après Bloléquin, Toulépleu
Du côté de Toulépleu, la situation n’est guère reluisante. L’Ocha indique qu’ « Au niveau de l’IEP de Toulepleu, le programme de classes passerelles été adopté par le Ministère de l’Education Nationale pour récupérer les enfants qui ont subi l’invalidation de l’année scolaire 2010- 2011. Selon les estimations, ils devaient être 9 000 pour cette année scolaire en cours à faire deux années scolaires en une à l’exception de ceux de CP1. Mais le constat est que l’on est encore loin du compte. Les cours dans l’IEP sont à leur 5e semaine et c’est le programme classique qui y est enseigné. On note donc un problème de suivi des cours et il y a un grand risque d’abandon par les enfants. A ce jour un effectif de 7020 élèves est en classe dont 3020 filles et 4000 garçons encadrés par 248 enseignants dont 38 femmes. Les inscriptions sont toujours en cours dans cette IEP qui reçoit quotidiennement des enfants de retour du Liberia où ils étaient réfugiés. Il faut en outre noter l’insuffisance d’enseignants dans ces deux IEP, ce qui justifie la présence d’enseignants bénévoles ».
Piste de solutions
Que faut-il faire dans ces conditions ? L’ONG Cluster Education en Côte d’Ivoire avait déjà évoqué la possibilité d’instauration d’un véritable programme de classes passerelles, contrairement au cafouillage actuel permis par une stratégie hasardeuse de la ministre Kandia Camara. « Il faut renforcer urgemment les capacités des enseignants dans la mise en œuvre de ce programme, diffuser des manuels scolaires et soutenir le déroulement des cours. Soulignons ici la contribution de l’ONGI NRC dans l’élaboration et la vulgarisation de ce programme. Mais il faut plus de moyens et plus d’intervenants pour répondre à ce besoin de formation, et d’éducation pour tous les enfants de Côte d’Ivoire », propose l’Ocha.
Il reste qu’au ministère de l’Education nationale où on semble totalement dépassé, la volonté d’apporter des solutions urgentes pour ces quelques 16.000 écoliers, soit forte et réelle.
Ouattara Moussokoro
ouattaramoussokoro@gmail.com