Le Secrétaire général du Front Populaire Ivoirien (Fpi), ex-parti au pouvoir, a été interpellé ce jeudi 8 mars 2012, à sa descente d’avion à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, en provenance d’Accra (Ghana) où sont refugiés les dignitaires de l’ex-parti au pouvoir, depuis la chute de Laurent Gbagbo. Il a été conduit à la Direction de la Surveillance du Territoire (Dst),
« Je constate toute la difficulté d’entrer en contact avec mon client. On n’a donc pas pu voir notre client. Dans quelle condition, situation se trouve-t-il à 22 heures passées ? De telles questions laissent percevoir la négation de sa liberté et de ses droits. Empêcher ses avocats de le voir est constitutif de la violation des droits de la défense. Naturellement, cela va à l’encontre de ce que le législateur décide à partir de 1998 à travers l’article 76.4 dans le corpus de l’article 76, permettant en toutes circonstance à une personne d’être assistée et de veiller à la régularité des auditions. Cet article fait suite aux constats des droits massivement violés dans les brigades de gendarmerie et commissariats de police pour mettre fin à cela. Ces actes expriment les remises en cause des acquis. Le droit s’arrachant, il nous appartient à nous et les organisations des droits de l’homme de mener des actions pour rendre réel, le rêve de l’Etat de droit», a affirmé Me Toussaint Zahoui Dako, avocat de M. Akoun Laurent,
Cette interpellation du secrétaire général n’a pas laissé le Mouvement Ivoirien des Droits Humains indifférent : «c’est le respect des principes républicains qui garantit l’État de droit dans lequel l’État lui-même s’oblige au respect des lois. Nous sommes interloqués et ne comprenons pas qu’un citoyen qui offre des garanties de représentation puisse être enlevé. Ce rapt digne des sociétés traditionnelles africaines, n’a pas de sens au regard de la liberté de circulation. Le problème de la Dst où les avocats et les organisations des droits de l’homme sont indésirables et les pratiques obsolètes auxquelles la recours depuis des années méritent que son statut soit impérativement clarifié. Aucune institution de la république ne peut et ne doit se soustraire aux règles de notre code de procédure. Lorsque nous quittons la Dst, il était 22h30min passées sans que nous n’ayons été reçus par les responsables. C’est un déni du droit à l’information. C’est cela, la promesse de l’Etat de droit?», a dit Me Yacouba Doumbia, Président par intérim du MIDH.
Rappelons que le Président Alassane Dramane Ouattara, lors de la période de propagande électorale qui l’a porté à la magistrature suprême avec le corolaire de tout ce qu’on sait, a promis aux Ivoiriens à coups de renforts médiatiques le retour rapide à l’Etat de droit, s’il avait la confiance des électeurs. Pour l’heure, la réalité est tout autre et les interpellations se succèdent.
Abidjan, le 8 mars 20112
Le MIDH
« Je constate toute la difficulté d’entrer en contact avec mon client. On n’a donc pas pu voir notre client. Dans quelle condition, situation se trouve-t-il à 22 heures passées ? De telles questions laissent percevoir la négation de sa liberté et de ses droits. Empêcher ses avocats de le voir est constitutif de la violation des droits de la défense. Naturellement, cela va à l’encontre de ce que le législateur décide à partir de 1998 à travers l’article 76.4 dans le corpus de l’article 76, permettant en toutes circonstance à une personne d’être assistée et de veiller à la régularité des auditions. Cet article fait suite aux constats des droits massivement violés dans les brigades de gendarmerie et commissariats de police pour mettre fin à cela. Ces actes expriment les remises en cause des acquis. Le droit s’arrachant, il nous appartient à nous et les organisations des droits de l’homme de mener des actions pour rendre réel, le rêve de l’Etat de droit», a affirmé Me Toussaint Zahoui Dako, avocat de M. Akoun Laurent,
Cette interpellation du secrétaire général n’a pas laissé le Mouvement Ivoirien des Droits Humains indifférent : «c’est le respect des principes républicains qui garantit l’État de droit dans lequel l’État lui-même s’oblige au respect des lois. Nous sommes interloqués et ne comprenons pas qu’un citoyen qui offre des garanties de représentation puisse être enlevé. Ce rapt digne des sociétés traditionnelles africaines, n’a pas de sens au regard de la liberté de circulation. Le problème de la Dst où les avocats et les organisations des droits de l’homme sont indésirables et les pratiques obsolètes auxquelles la recours depuis des années méritent que son statut soit impérativement clarifié. Aucune institution de la république ne peut et ne doit se soustraire aux règles de notre code de procédure. Lorsque nous quittons la Dst, il était 22h30min passées sans que nous n’ayons été reçus par les responsables. C’est un déni du droit à l’information. C’est cela, la promesse de l’Etat de droit?», a dit Me Yacouba Doumbia, Président par intérim du MIDH.
Rappelons que le Président Alassane Dramane Ouattara, lors de la période de propagande électorale qui l’a porté à la magistrature suprême avec le corolaire de tout ce qu’on sait, a promis aux Ivoiriens à coups de renforts médiatiques le retour rapide à l’Etat de droit, s’il avait la confiance des électeurs. Pour l’heure, la réalité est tout autre et les interpellations se succèdent.
Abidjan, le 8 mars 20112
Le MIDH