Le Front populaire ivoirien (Fpi), après l’interpellation jeudi dernier de son Secrétaire Général Akoun Laurent à l’Aéroport international d’Abidjan Port-Bouët par les services de la Dst, a fait une déclaration de réconfort signée par le secrétaire général adjoint chargé du Suivi de l'Action gouvernementale Alphonse Douati. Dans cette déclaration, le Fpi proteste contre cette détention qui constitue pour lui, une intimidation des militants de l’ex-parti au pouvoir considérés comme les vrais opposants démocratiques. Ce document est également une invite au pouvoir Ouattara à la négociation. « Le Fpi – qui ne saurait s’inscrire dans des complots que l’on s’évertue à lui attribuer – exige l’ouverture sine die par les tenants actuels du pouvoir d’Etat des discussions politiques sur les préoccupations réelles des Ivoiriens… ». Mais le gouvernement et le Président de la République n’ont jamais fait d’obstacles aux négociations avec le Fpi et le Cnrd. A preuve, à la veille des élections législatives, le Fpi avait été appelé à prendre part au scrutin devant permettre d’achever la mise en place des institutions. Mais il a refusé d’y aller en exigeant la libération de ses militants, l’instauration de la sécurité, le retour des exilés sans condition… Le Fpi, à travers cette déclaration, veut donc rouvrir le chemin de la négociation. Une nouvelle stratégie qui n’honore pas l’ex-parti au pouvoir qui doit plutôt passer par la grande porte surtout que l’on annonce la formation d’un nouveau gouvernement avec toutes les forces vives de la nation.
B.A
B.A