Mis sur pied depuis de longues années, l’association diaspora CEDEAO a décidé de donner de la voix. Depuis quelques semaines, son président Don Alexander, parcourt le pays pour jouer sa part dans la réconciliation nationale. Dans cette interview, il présente sa structure et invite tout le monde au pardon.
Le Patriote : M le président, c’est quoi l’Association Diaspora CEDEAO ?
Don Alexander : Comme vous pouvez l’imaginer, c’est une structure qui regroupe tous les ressortissants de la CEDEAO vivant en Côte d’Ivoire.
LP : La Côte d’Ivoire est membre de la CEDEAO pourtant on ne trouve pas d’Ivoiriens dans votre association ?
DA : Vous dites vrai, en disant que la Côte d’Ivoire est membre de notre organisation. Mais dans notre fonctionnement, les ressortissants du pays d’accueil ne figurent pas dans la structure locale. Ainsi au Ghana, les ghanéens ne sont pas dans l’organisation locale, il en est de même pour le Nigéria et pour tous les autres pays de l’organisation sous régionale. Nous sommes les représentants de tous les autres pays de la CEDEAO vivant en Côte d’Ivoire et nous abritons le siège de l’organisation.
LP : Qu’est-ce qui a motivé la création de cette structure ?
DA : Nous avons créé la structure, pour appuyer les efforts de nos autorités étatiques. Nous vivons au quotidien, les problèmes de nos membres. Nous sommes là pour protéger les intérêts de tous les ressortissants de la CEDEAO dans l’ensemble de nos pays.
LP : Ici, votre structure mène t-il ses activités comme elle le souhaite ?
DA : Aujourd’hui, je peux dire oui. Ce n’était pas le cas avec le pouvoir passé. On était constamment menacé. On se terrait presque. Parce que souvent, nous étions victimes des agissements de certaines organisations comme la FESCI ou de certains corps habillés. Depuis la fin de la crise, je n’ai pas encore reçu d’appel de nos membres faisant état de menace des corps habillés ou de quelque population que ce soit. Je peux dire que nous vivons mieux et travaillons tranquillement.
LP : Ceux qui vous menaçaient sous Gbagbo le faisaient, parce que selon eux, vous vous mêliez de la politique interne du pays. Que leur répondiez-vous ?
DA : C’était un faux jugement. Nous, nous sommes apolitiques. Il est vrai que certaines personnes ont été instrumentalisées pour nous mener la vie dure. Ils disaient que c’est à cause de nous que l’ECOMOG voulait intervenir dans le pays. On vivait la peur au ventre.
LP : Malheureusement, l’élection présidentielle s’est terminée par ce que nous avons connu. Une crise et des morts. Comment avez-vous vécu cette situation ?
DA : Les ressortissants de le CEDEAO ont beaucoup perdu dans cette crise. Nous n’avons pas encore fait le bilan exhaustif, mais les pertes en vies humaines et en biens sont énormes. Beaucoup de magasins pillés, beaucoup ont dû rentrer dans leur pays. C’était terrible. Heureusement, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre.
LP. Vous avez décidé de vous impliquer pour le retour définitif de la paix?
DA : avec nos petits moyens, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour aller vers nos frères. Nous étions à Grand-Bassam et à Alépé. Partout, nous sommes allés lancer un message qui tient en quelques mots. Pardonnons-nous et apprenons à vivre à nouveau, ensemble. C’est vrai qu’on ne peut pas remplacer ce que les uns et les autres ont vécu. Pour autant, la vie doit continuer. Et pour que la vie continue, il faut oublier le passé et regarder vers l’avenir.
LP : Vous semblez découragé, aller-vous baisser les bras ?
DA : Non. Au contraire, nous allons nous investir pour faire passer notre message qui est d’amener les ivoiriens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire à la réconciliation. Mieux, nous envisageons des missions dans les autres pays de la CEDEAO pour, non seulement, demander aux Ivoiriens qui s’y sont réfugiés de revenir au pays, mais également à nos membres qui ont fui la crise post-électorale, de revenir. Au niveau national, nous envisageons de nous rendre dans les prochains jours à Duékoué pour consoler les populations qui ont durement vécu cette crise.
LP : Vous demandez à vos membres qui ont fui le pays de revenir, pensez vous que les conditions sont réunies pour un retour paisible de ces derniers?
DA : Les conditions sont plus que réunies. La terreur n’existe plus. Les forces de l’ordre sont plus compréhensives. Il reste seulement que nos membres auront peut-être des difficultés financières pour leur installation. Mais, je pense qu’avec les gros efforts que le président de la République est en train de déployer, les choses iront pour le mieux dans les mois à venir.
LP : La CEDEAO a un nouveau président en la personne du numéro 1 ivoirien. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
DA : Nous autres n’avons rien à craindre. Au contraire, nous sommes des responsables heureux. Vous savez qu’ADO a la même vision qu’Houphouët-Boigny, l’ouverture de la Côte d’Ivoire vers les autres pays. Cela a manqué beaucoup ces dernières années. Je pense qu’avec son expérience, il va redresser la barre et nous permettre de vivre et d’exercer nos activités en toute tranquillité.
Réalisée par Thiery Latt
Le Patriote : M le président, c’est quoi l’Association Diaspora CEDEAO ?
Don Alexander : Comme vous pouvez l’imaginer, c’est une structure qui regroupe tous les ressortissants de la CEDEAO vivant en Côte d’Ivoire.
LP : La Côte d’Ivoire est membre de la CEDEAO pourtant on ne trouve pas d’Ivoiriens dans votre association ?
DA : Vous dites vrai, en disant que la Côte d’Ivoire est membre de notre organisation. Mais dans notre fonctionnement, les ressortissants du pays d’accueil ne figurent pas dans la structure locale. Ainsi au Ghana, les ghanéens ne sont pas dans l’organisation locale, il en est de même pour le Nigéria et pour tous les autres pays de l’organisation sous régionale. Nous sommes les représentants de tous les autres pays de la CEDEAO vivant en Côte d’Ivoire et nous abritons le siège de l’organisation.
LP : Qu’est-ce qui a motivé la création de cette structure ?
DA : Nous avons créé la structure, pour appuyer les efforts de nos autorités étatiques. Nous vivons au quotidien, les problèmes de nos membres. Nous sommes là pour protéger les intérêts de tous les ressortissants de la CEDEAO dans l’ensemble de nos pays.
LP : Ici, votre structure mène t-il ses activités comme elle le souhaite ?
DA : Aujourd’hui, je peux dire oui. Ce n’était pas le cas avec le pouvoir passé. On était constamment menacé. On se terrait presque. Parce que souvent, nous étions victimes des agissements de certaines organisations comme la FESCI ou de certains corps habillés. Depuis la fin de la crise, je n’ai pas encore reçu d’appel de nos membres faisant état de menace des corps habillés ou de quelque population que ce soit. Je peux dire que nous vivons mieux et travaillons tranquillement.
LP : Ceux qui vous menaçaient sous Gbagbo le faisaient, parce que selon eux, vous vous mêliez de la politique interne du pays. Que leur répondiez-vous ?
DA : C’était un faux jugement. Nous, nous sommes apolitiques. Il est vrai que certaines personnes ont été instrumentalisées pour nous mener la vie dure. Ils disaient que c’est à cause de nous que l’ECOMOG voulait intervenir dans le pays. On vivait la peur au ventre.
LP : Malheureusement, l’élection présidentielle s’est terminée par ce que nous avons connu. Une crise et des morts. Comment avez-vous vécu cette situation ?
DA : Les ressortissants de le CEDEAO ont beaucoup perdu dans cette crise. Nous n’avons pas encore fait le bilan exhaustif, mais les pertes en vies humaines et en biens sont énormes. Beaucoup de magasins pillés, beaucoup ont dû rentrer dans leur pays. C’était terrible. Heureusement, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre.
LP. Vous avez décidé de vous impliquer pour le retour définitif de la paix?
DA : avec nos petits moyens, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour aller vers nos frères. Nous étions à Grand-Bassam et à Alépé. Partout, nous sommes allés lancer un message qui tient en quelques mots. Pardonnons-nous et apprenons à vivre à nouveau, ensemble. C’est vrai qu’on ne peut pas remplacer ce que les uns et les autres ont vécu. Pour autant, la vie doit continuer. Et pour que la vie continue, il faut oublier le passé et regarder vers l’avenir.
LP : Vous semblez découragé, aller-vous baisser les bras ?
DA : Non. Au contraire, nous allons nous investir pour faire passer notre message qui est d’amener les ivoiriens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire à la réconciliation. Mieux, nous envisageons des missions dans les autres pays de la CEDEAO pour, non seulement, demander aux Ivoiriens qui s’y sont réfugiés de revenir au pays, mais également à nos membres qui ont fui la crise post-électorale, de revenir. Au niveau national, nous envisageons de nous rendre dans les prochains jours à Duékoué pour consoler les populations qui ont durement vécu cette crise.
LP : Vous demandez à vos membres qui ont fui le pays de revenir, pensez vous que les conditions sont réunies pour un retour paisible de ces derniers?
DA : Les conditions sont plus que réunies. La terreur n’existe plus. Les forces de l’ordre sont plus compréhensives. Il reste seulement que nos membres auront peut-être des difficultés financières pour leur installation. Mais, je pense qu’avec les gros efforts que le président de la République est en train de déployer, les choses iront pour le mieux dans les mois à venir.
LP : La CEDEAO a un nouveau président en la personne du numéro 1 ivoirien. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
DA : Nous autres n’avons rien à craindre. Au contraire, nous sommes des responsables heureux. Vous savez qu’ADO a la même vision qu’Houphouët-Boigny, l’ouverture de la Côte d’Ivoire vers les autres pays. Cela a manqué beaucoup ces dernières années. Je pense qu’avec son expérience, il va redresser la barre et nous permettre de vivre et d’exercer nos activités en toute tranquillité.
Réalisée par Thiery Latt