«Nous sommes informés de ce que des personnes se plaignent. Mais en général, ces cas ne réunissent pas les conditions du code de la protection sociale. Le système est fait de sorte que nous puissions maîtriser les charges. Ce que les gens doivent comprendre, c’est que c’est le travailleur qui touche la pension. Après lui, il y a le conjoint survivant. Après ce dernier, il y a les orphelins. Quand le travailleur décède en activité, en général, le conjoint survivant est très jeune. Si nous nous évertuons à les payer tous, ce sera lourd à supporter. C’est un régime contributif basé sur la répartition. Il faut que les ressources de la Cnps soient suffisantes pour ordonnancer les dépenses. Depuis le 1er février 2012, nous sommes sous l’emprise de la réforme. L’âge pour bénéficier de la réversion va s’échelonner graduellement pour atteindre 55 ans en 2016, puisque les travailleurs passent de 55 à 60 ans, selon le même rythme. Donc depuis le 1er février 2012, l’âge pour bénéficier de la pension du conjoint survivant est de 51 ans, ainsi de suite jusqu’à le stabiliser à 55 ans en 2016. Les dossiers reçus avant l’ordonnance de la réforme sont traités selon les dispositions antérieures. Si vous avez 35 ans, et que votre mariage a duré deux ans, vous bénéficiez automatiquement de la réversion si vous avez deux enfants mineurs à charge. S’il n’y a pas d’enfants, nous sommes obligés de respecter les dispositions légales. Et même dès que ces enfants ont plus de 16 ans, nous arrêtons la pension jusqu’à ce que vous atteigniez l’âge requis. Nous mettons des balises pour maîtriser la population à gérer. Voilà pourquoi, tous les employeurs devraient déclarer leurs travailleurs et payer leurs cotisations. Toutefois, les réflexions se poursuivent et toute contribution est la bienvenue. Pour finir, nous préconisons aux fiancés d’officialiser au plus tôt leur union, car on peut mourir en pleine carrière. Il n’est pas non plus conseillé de se marier à la veille de la retraite».
Propos recueillis par N.D.
Propos recueillis par N.D.
