M. Keita N’Pha Moussa, conseiller du directeur de campagne du président Alpha Condé en Côte d’Ivoire et président du Mouvement de soutien aux actions de Dadis Camara, n’est pas du tout content des autorités politiques de son pays. Au cours d’une conférence de presse le samedi 17 mars à Marcory, lui et Sékou Touré, président des étudiants guinéens en Côte d’Ivoire, ont dénoncé une tentative de déstabilisation de SE Mme Makhissa Camara, ambassadeur de Guinée en Côte d'Ivoire, de la part du ministre guinéen des Affaires étrangères, le nommé Édouard Niankoye Lama. ‘’Nous voulons parler de la forfaiture qui est en cours à l’Ambassade de la République de Guinée en Côte d'Ivoire. En effet depuis le lundi 27 février, madame l’ambassadeur ne peut avoir accès à ses bureaux hermétiquement fermés, sous prétexte qu'elle ne serait plus l’ambassadeur de la Guinée en Côte d'Ivoire, sans aucune forme de procédure administrative. Cette mascarade est orchestrée par un groupe d'opportunistes, de parvenus aux intentions obscures avec la complicité de certaines autorités en Guinée qui naviguent à contre courant des idéaux de changement et de justice prônés par le président Alpha Condé’’, dira d’entrée Kéita N’Pha Moussa. Pour lui, cette situation ternit l’image de la Guinée et bafoue l'honneur des Guinéens. ‘’C'est pourquoi, nous Guinéens, opérateurs économiques, étudiants, ferrailleurs, vendeurs de kiosques, hommes et femmes, dénonçons vigoureusement cette cabale et apportons notre soutien sans faille à SE.Mme Makhissa Camara, qui a un cumul de 15 mois d’arriérés de salaires’’, martèle le conseiller du directeur de campagne du Pr Alpha Condé en Côte d’Ivoire. Keïta N’Pha et ses camarades, pensent qu’il y a eu vice de procédures et qu’on ne peut pas expédier un billet d’avion à un ambassadeur à qui l’Etat reste redevable et lui demander de rentrer au pays en pleine année scolaire alors que ses enfants fréquentent dans des établissements ivoiriens. Ils ont souhaité que le rappel de l’ambassadeur de Guinée, se fasse dans les règles de l’art. C’est-à-dire, lui payer ses droits (salaire de 15 mois), l’autoriser à faire ses adieux à l’Etat de Côte d’Ivoire et attendre la fin de l’année scolaire. En poste depuis juillet 2005 à Abidjan, SE Mme Makhissa Camara, selon Keïta N’Pha Moussa, a assisté ses compatriotes dans les moments difficiles que la Côte d’Ivoire a connus. ‘’C’est grâce à elle que la Guinée a pu obtenir un terrain à Abidjan, pour la construction de notre future ambassade. Elle est restée sur place pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, en mettant sur pied une cellule de crise pour pallier toute éventualité concernant les Guinéens. Elle est au service de tous les Guinéens et répond à toutes les sollicitations sans aucune discrimination. Elle mérite respect et considération. Nous demandons au président Alpha Condé qui s'est battu pendant plus de 40 ans pour l'instauration de la démocratie et de la justice en Guinée, d'accorder une attention particulière à la situation de son SE. Mme Makhissa Camara qui a servi loyalement et honorablement son pays’’, a déclaré Keïta N’Pha Moussa.
Dosso Villard
Dosso Villard