C’est une information de première main. Des leaders syndicaux membres du Conseil d’administration présidé par Joseph Holland N’Da ont décidé de se désolidariser de lui. Ces administrateurs qui représentaient les centrales Dignité, Ugtci (Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire), Fesaci (Fédération autonome des syndicats de Côte d’Ivoire, tendance Niamien Messou), et autres, disent ne plus se reconnaître dans la gestion du Pca sortant. Leur décision est une conséquence directe du malaise profond qui prévaut au siège de la Mutuelle générale des fonctionnaires (Mugefci). Le dernier fait marquant de cette mauvaise atmosphère s’est produit lundi, jour où le Directeur général de la structure a été éconduit par des gendarmes sur ordres du Pca. De retour d’un repos maladie, André Braud-Mensah n’a pu franchir le portail du siège social, au Plateau. Séance tenante, il fait venir un huissier pour constat. Des administrateurs témoins des faits ont joint au téléphone le Pca en ce moment en tournée à l’intérieur du pays. Celui-ci leur aurait demandé de faire venir le Dg vers lui pour des discussions. Les administrateurs ont délivré un ordre de mission au Dg à cet effet. Mais ce dernier, s’estimant humilié, refuse de s’exécuter. Il trouve insensé de répondre à la convocation d’un patron qui l’empêche d’accéder à ses bureaux. Holland N’Da reprocherait au directeur d’être de mèche avec le camp Touré Yao Albert désigné nouveau Pca par l’assemblée générale du 21 décembre, suite à l’expiration du mandat du conseil sortant. La suite judiciaire de cette élection se poursuit. La colère des proches de Holland N’Da viendrait par ailleurs de la découverte des preuves de subventions et d’aides indûment versées aux patrons des centrales syndicales. Ils ont pu mettre la main sur les rapports du comité d’instauration de ces subventions occultes et sur les états de payement. L’enveloppe globale va de 101.000.000 à 178.000.000 de Fcfa par an, payés à partir des cotisations des fonctionnaires. Et, tenez-vous bien, certains bénéficiaires proches de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, continuent de percevoir leur part depuis leur exil. Cela par l’intermédiaire d’un syndicaliste dont nous taisons volontairement le nom pour l’instant.
A.K.
A.K.
