La colère de Dieu ne finit pas de s’abattre sur la fontaine de la paix, à Cocody. Inaugurée à grand coup de battage médiatique, il y a de cela quelques mois, la fameuse fontaine de la paix ne fait plus jaillir de l’eau de ses longs robinets en tuyau, fabriqués à l’aide des barres de fer. Cette fontaine dite de la paix est installée au lieu où était érigée la statue de l’apôtre St-Jean, plus précisément au rond-point du carrefour qui mène à l’Hôtel Ivoire. C’est d’ailleurs dans les environs que la communauté Catholique a fait bâtir une église en l’honneur des bienfaits de Dieu. Ce rond-point a donc été adopté par les populations de la commune de Cocody et a tout simplement été baptisé «Place St-Jean». C’est l’œuvre de l’ex-maire Jean-Baptiste Gomont, décédé le mois dernier en exil au Ghana, dans des conditions non encore élucidées. C’est en cet endroit emblématique que le maire intérimaire Dogo Jacques et les tiens, après avoir détruit le symbole, ont fait construire une fontaine, pompeusement dénommée «Fontaine de la paix». Dans l’éphorie, on pouvait voir l’eau jaillir des géants tubes installés en guise de tuyaux. Aujourd’hui, l’eau a tari. C’est la sécheresse, apprend-on du côté du service technique de la mairie de Cocody. L’eau a cessé de couler et l’endroit est devenu quelconque pour de nombreux fidèles qui regrettent la démolition de la prestigieuse statue de l’apôtre de Jésus. Le carrefour a perdu de sa superbe à cause de la bêtise humaine. Faut-il le noter, la destruction de la statue de l’apôtre Saint Jean, n’est pas fortuite. Elle obéit à un plan de démolition des monuments de la Côte d’Ivoire, savamment élaboré par le nouveau pouvoir et ses sbires. C’est une façon pour les vainqueurs d’effacer, à jamais, les œuvres de commémoration entreprises par le pouvoir de Lauren Gbagbo. L’objectif est de nettoyer et de faire disparaître toutes les traces des actes posés, dans la mémoire des habitants de la Côte d’Ivoire. Ainsi donc, les destructeurs vont entreprendre le saccage de toutes les formes de représentation d’un symbole de la Côte d’Ivoire. A Anonkoua-Kouté dans la commune d’Abobo, le symbole des Atchans dédié à la mémoire des ancêtres a été totalement dévasté. Dans la commune de Plateau, le quartier d’affaires par excellence de la Côte d’Ivoire, les statues représentant une famille d’Eléphants, symbole de la Mère Patrie, ont été détruites par aigreur par les occupants du palais. Ainsi que le statut de la liberté au rond-point de Yopougon Siporex. Et bien d’autres symboles. La Côte d’ivoire, sous le régime actuel, est en totale perdition.
Jean-Baptiste Essis
jean.essis@gmail.com
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