Une maladie, ça ne s’affiche pas. Sauf, si on veut l’exploiter. C’est le cas, sans doute, de Charles Blé Goudé. Vendredi dernier, plusieurs quotidiens ivoiriens ont évoqué une « grave maladie » de l’ancien patron de la ‘‘galaxie patriotique’’. Ils avaient tous « reçus un mail d’une adresse inconnue ». Samedi, c’est un communiqué du Cojep, son organisation, signée d’un certain Martial Yavo qui confirme les faits. « La direction du Cojep informe les Ivoiriens que le camarade Blé Goudé souffre d’un mal », écrit-il. Le communiqué qui affirme que « cette information a jeté l’émoi au sein des populations ivoiriennes », ajoute que sa guérison est une « priorité », un « devoir » et appelle tout le monde à la « prière ». N’en riez pas. Ils sont sérieux. Charles Blé Goudé serait donc malade. Blé Goudé est malade. Et alors ? « Qu’il crève donc… », s’est emporté une victime de ‘‘l’article 125’’. Il faut comprendre sa haine mais ne pas le suivre. Mais franchement, qu’a-t-on à faire avec la maladie de Blé Goudé ? C’est vrai, Ceux qui souffrent de la même maladie (haine, amnésie etc.) compatissent entre eux. Ceux qui ont donc appelé au meurtre et organisé l’assassinat de nombreux anonymes vont donc faire le déplacement de la Cathédrale. Mais le reste va certainement dire au pire « qu’il crève » et au mieux « on s’en fout ». Pourquoi donc avoir payé des encarts publicitaires pour annoncer cette «nouvelle » ? Parce que Blé y a intérêt. Au fond, tout indique que Charles Blé Goudé n’est qu’un malade imaginaire. Mais malade tout de même. Sérieusement malade de sa poche et de sa tête. Car l’exil, ça ruine. Financièrement comme moralement. Financièrement, il doit être à bout. Et, il a besoin d’une cotisation exceptionnelle pour tenir. Moralement, ce n’est plus tenable. Surtout dans l’anonymat. Alors, la maladie est un prétexte pour se valoriser. Quoi qu’il en soit cependant, il faut souhaiter à Charles Blé Goudé une santé de fer. Qui voudrait le voir grabataire, sourd et muet, devant ses victimes ? Il faut que Blé vive pour voir le bonheur des Ivoiriens, savoir qu’on peut faire autrement et connaître la sentence la Justice. Pour ce faire, il faut tous se ruer à la Cathédrale. Vive Blé Goudé !
KIGBAFORY Inza
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