Je voudrais d’abord remercier mon cher ami, le président Alassane Dramane Ouattara pour les dispositions qui ont été prises pour cet accueil très fraternel et pour le déplacement qu’il a voulu faire vers l’aéroport en compagnie de son Premier ministre. Cela nous honore, mon pays le Bénin et la sous-région. Effectivement, vous savez très bien depuis un certain temps, nous sommes préoccupés par la question de la stabilité, la paix et la sécurité sur notre continent de manière générale. Conditions indispensables à la prospérité et au développement de nos peuples. Vous venez d’évoquer le cas d’un pays frère qui est membre de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Effectivement, sous l’invitation du président en exercice de notre Communauté, dans ce cadre, je crois qu’il s’agira d’échanger sur ce que nous devons faire pour que nous puissions pacifier notre espace communautaire. Parce qu’il s’agit de question de développement. On ne peut pas aller au développement sans régler cette question de paix, de stabilité et de sécurité. Donc pour nous, tout ce qui est à notre niveau et qu’on peut envisager, nous le ferons pour que nous puissions dans un premier temps consolider la démocratie qui est indispensable dans notre espace communautaire. Et ce qui s’est passé au Mali, vous comprenez très bien que je suis convaincu et le grand le président Alassane le crois aussi, il n’y a pas de doute que nous puissions essayer. Il s’agit d’examiner les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel. Il faut absolument au Mali que nous puissions régler cette question, à un retour à la démocratie. C’est-à-dire rétablir le président, il n’y a rien à faire, par tous les moyens et faire en sorte que le processus électoral qui a été lancé, soit consolidé et poursuivi. Il appartient donc aux partis politiques, en fonction de la situation au nord du Mali, d’en décider avec l’aide des pays membres de notre communauté et de la communauté internationale. Ce qu’il faut faire aujourd’hui à mon avis, c’est de faire en sorte que nos frères maliens qui aujourd’hui ont décidé de prendre le pouvoir par les armes, reviennent à la raison pour que nous puissions par un dialogue un premier temps faire en sorte que la vie constitutionnelle soit rétablie. Pour moi, en répondant à cette convocation, je suis convaincu que le président (NDLR : Alassane Ouattara) partage cette vision. Le président du Mali, c’est bel et bien Amadou Toumani Touré. Et donc ce point de vue, au cours de nos échanges, nous verrons par le dialogue avec les putschistes, comment régler cette question constitutionnelle, renforcer et accélérer le processus électoral qui a été lancé. Tout en tenant compte de la situation difficile dans le nord du Mali et dans quelle mesure restauré l’Etat malien démocratique de manière à ce qu’il se retrouve dans une position qui soit compatible au dialogue dans le respect des limites du territoire malien. C’est une question fondamentale. Ce n’est pas un sommet de plus. Nous trouverons une solution avec le président (NDLR : Alassane Ouattara) et avec mes chers collègues également pour qu’une fois réglée notre espace communautaire soit véritablement stable, pacifié et sécurisé de manière à promouvoir des investissements et entreprendre des réformes indispensables dans notre marche vers la prospérité de nos peuples dans notre espace communautaire.
Politique Publié le mardi 27 mars 2012 | Le Patriote