Depuis une quinzaine d`années, le théâtre ivoirien connaît une léthargie sans précédent. Conscient de ce que cet art peut contribuer au développement du pays, les autorités gouvernementales veulent faire de sa renaissance, une priorité. Cela s`est traduit, hier, par le message de Maurice Kouakou Bandaman, ministre de la Culture et de la francophonie, à l`occasion de la journée mondiale du théâtre, au centre culturel de l`association Al Ghadir (Marcory). «Après la crise, le théâtre a pris un coup. Mais, les acteurs sont là et le théâtre ne mourra pas. Parce que le théâtre ne veut pas mourir. Le chef de l’État a pris l`engagement afin que tous nos arts y compris le théâtre retrouvent leur place d`antan. Parce qu`à travers le théâtre, on éduque (...)», a indiqué le ministre de la Culture et de la francophonie. Qui a, par la même occasion, annoncé qu`avant la réhabilitation des salles de spectacles, des tournées se feront à Abidjan et à l`intérieur du pays, sous des chapiteaux de 200 à 500 personnes. En ces lieux, les pièces telles que : «Ramsès II, le nègre» de Thiam Abdul Karim, «la Tragédie du roi Christophe» d`Aimé Césaire, «Thôgô-gnini» de Bernard B. Dadié seront interprétées pour le bonheur des amoureux du théâtre. Cette édition 2012 est placée sous le thème «Théâtre, dialogue des cultures et développement». Prononçant la conférence sur ledit thème, Laziéré Eli, professionnel de théâtre, a donné quelques solutions pour la renaissance de cet art en Côte d`Ivoire, à savoir, doter le secteur du théâtre de textes réglementaires adaptés, procéder à la professionnalisation des métiers de l’industrie théâtrale et identifier les acteurs du secteur. Laziéré Eli propose également des études techniques destinées à répertorier et à réhabiliter les salles et espaces existants en Côte d’Ivoire (exemple : le Centre Culturel Jacques Aka (CCJA) ; de même que des études pour la construction d’un noyau de 10 salles de 500 à 1500 places dans les grands centres urbains de l’intérieur et de la capitale.
Morgan Ekra
Morgan Ekra