Réunis en assemblée générale extraordinaire, hier, à l’Ecole primaire publique (Epp) Amon d’Aby sise à l’Indénié au Plateau, les militants du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd) ont décidé d’observer une grève de 48 h les lundi 23 et mardi 24 avril 2012. Selon eux, deux revendications non négociables et non satisfaites par le régime Ouattara justifient la grève projetée. Le paiement avec rappel de tous les reliquats (indemnité contributive au logement, seconde moitié de la bonification indiciaire, rappel lié au Cap des années 1988 à 1992) ; le déblocage des avancements avec effets financiers. « Si, au terme de cette période, aucun début de solution n’est trouvé, le Midd reconduira sa grève pour une semaine, puis pour une durée illimitée », a indiqué Mesmin Komoé, le secrétaire général de cette organisation syndicale. A l’en croire, les interpellations faites au ministre de la Fonction publique sont restées sans suite. « Voilà bientôt trois ans que l’Etat a pris des engagements financiers avec les instituteurs qu’il n’honore pas correctement alors que le pouvoir d’achat des instituteurs s’effrite chaque jour au regard du coût de la vie devenu intenable. Ces engagements ont fait l’objet de textes réglementaires pour certains quand d’autres sont consolidés par un accord devant témoins. Malheureusement, jusqu’à ce jour, aucun début de solution n’est apporté aux interpellations qui ont été faites. Instituteurs de Côte d’Ivoire, ne cédez à aucune forme de menace d’où qu’elle vienne. Apprêtez-vous à reprendre la grève à l’appel du Midd jusqu’à la satisfaction de vos revendications. Abstenez-vous de venir aux cours, d’exercer toutes les activités pédagogiques et administratives pendant ces deux jours. Seule votre détermination et votre solidarité auront raison de la précarité dans laquelle vous tombez chaque jour », s’est-il adressé à ses militants.
Charles Bédé
Charles Bédé
