Le MIDD (Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits), en Assemblée générale, le mercredi 4 avril 2012, à l’école primaire publique Amon d’Aby au Plateau, a décidé d’observer un arrêt de travail de 48 heures les lundi 23 et mardi 24 avril 2012. « Si au terme de cette période, aucun début de solution n’est trouvé à nos préoccupations, le MIDD reconduira sa grève pour une semaine puis pour une durée illimitée », a menacé Mesmin Comoé, secrétaire général national dudit mouvement. Le MIDD dit soutenir cette position après l’échec de sa rencontre avec le cabinet du Premier ministre, le 18 janvier 2012 et celle avec le ministre de l’Education Nationale, le 02 mars dernier. Le payement avec rappel de tous les reliquats (indemnités contributives de logement, deuxième moitié de la bonification indiciaire, rappel lié au CAP des années 1988 et 1992), le déblocage des avancements avec effet financier sont, en substance, les problèmes évoqués par les instituteurs. Le secrétaire général du MIDD a saisi cette rencontre pour se prononcer sur le recrutement des enseignants du primaire. Mesmin Comoé s’offusque contre le recrutement des instituteurs adjoints qui, dira-t-il, n’est pas fait pour promouvoir un enseignement de qualité. «Les instituteurs adjoints et ordinaires font le même travail avec des salaires différents. C’est une manière de reprendre le mécanisme de raccrochage. Nous sommes contre ce principe», s’est indigné Mesmin Comoé. Et de surenchérir : «Pour être infirmier, on demandait le BEPC, aujourd’hui il faut le Baccalauréat. Pour présenter le concours d’éducateur, il faut avoir au moins un BAC+2, à l’époque on demandait le Baccalauréat. Pourquoi dans les autres secteurs on avance et à l’enseignement primaire, on recule, comme si c’était un domaine banal», s’interroge le leader syndical.
R. Dibi
R. Dibi