Je ne voulais jamais plus faire de chronique sur la cherté de la vie, notamment des prix des produits vivriers. De même, j’ai arrêté de faire des chroniques sur ces Africains qui partaient vers la mort se croyant obligés d’aller en Amérique ou en Europe pour trouver le bonheur.
J’avais donc décidé de ne plus parler de ces personnes qui voulaient perpétuer le souvenir de l’esclavage. Dieu merci on ne voit plus, comme autrefois, de nombreux corps d’Africains noyés dans la mer ou des Africains refoulés des frontières occidentales ou entassés dans des centres de rétention. On a fini par comprendre que l’Afrique, pour peu qu’on n’ait pas le complexe de l’Europe, peut aussi nous donner la possibilité de réussir pleinement. En plus, l’actualité nous montre, chaque jour, que les Occidentaux ne sont pas mieux lotis que nos pays toute proportion gardée. Au moment où j’écris cette chronique, une chaine de télévision montre tout le drame que vivent les Espagnols. Moi-même, je reviens de Paris. J’ai senti une certaine morosité économique. Construisons notre contient au lieu de vendre notre force de travail à d’autres. Pour la cherté de la vie, je reviens sur le sujet à cause des derniers propos de notre Premier ministre, Maitre Jeannot Ahoussou. Je pense qu’il vient de faire une proposition intéressante. On verra à la pratique. J’ai été toujours sceptique sur les propositions de foi des commerçants. Depuis mon enfance je n’entends parler que de la cherté de la vie. A l’époque de la colonisation, et même avant, le sujet favori a été la cherté de la vie. Tous les pays du monde se retrouvent, à ce niveau, sur la même fréquence. On a vu des pays arrêtés des commerçants, d’autres qui les ont fusillés. Peines perdues. Le commerçant reste le commerçant. Gagner toujours plus au détriment du client. Les gouvernements ont beau prendre des mesures contraignantes contre eux, ils trouvent toujours des subterfuges pour se remplir les poches. Dès qu’on croit décapiter les pratiques de cette « race spéciale » elles réapparaissent avec plus de force. C’est émouvant de voir le gouvernement se battre pour trouver des solutions à la baisse des prix sur les marchés ou les transports. Tous les gouvernements de tous les pays africains ou du monde entier en ont fait leur préoccupation principale pour plaire aux peuples, pour gagner des électeurs ou tout simplement améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens. Mais à chaque fois, c’est le redoublement de la classe. C’est une amie, aujourd’hui installée à Bruxelles, qui me le disait : « Biton, le marché sera toujours cher. Car l’argent de la popote est divisée par la ménagère en trois parties : Pour l’alimentation ; la tontine ; le remboursement des petits crédits. Vous les hommes on vous dira toujours que le marché est cher. » Une jeune amie me disait que sa mère avant de voyager lui avait confié la popote et lui a dit comment elle devrait dépenser. Au retour de sa maman, elle avait réalisé un grand bénéfice. Devant ses remarques, sa mère lui dit tout simplement : « Si je ne fais pas ainsi je n’aurai pas de bénéfices. Ton père ne me donne rien. C’est avec la popote que je peux me faire de l’épargne. » La cherté de la vie restera un slogan pour tous les siècles. Une des solutions serait de voir les hommes aller régulièrement au marché comme je le fais de temps en temps. L’une des solutions aussi serait d’acheter dans les super marchés ou les grandes surfaces. En ce moment, j’ai deux eaux minérales dans ma chambre, une achetée dans un super marché et l’autre achetée dans la boutique d’a cotée. Différence de prix notable. Faire son marché dans les grandes surfaces, où les prix peuvent être contrôlés, et remplir son réfrigérateur c’est ouvrir une porte à la dilapidation. Ceux qui habitent la maison se feront un plaisir de consommer en trois jours tout ce qui a été acheté pour une semaine. En plus, à 21 heures plus de super marché, il ne reste ouverte que la boutique du quartier où les prix ne sont pas maitrisables. Comme l’a dit le Premier ministre, la solution réside dans la dénonciation de la population, l’affichage des prix et surtout présenter à la télévision les commerçants véreux. Regardons ! Car les commerçants, on en parle même dans la Bible donc depuis des milliers d’années. Dans un taxi communal le chauffeur est très enthousiaste. «Nous gagnons beaucoup d’argent maintenant. On ne nous rackette plus comme par le passé. Franchement ça va bien pour nous.» Un passager lui demande : «pourquoi alors ne pas diminuer le tarif du transport ?» Le chauffeur dit : «vous savez on ne gagne plus de clients.» Le commerçant veut toujours gagner un plus. Ils auront toujours des arguments pour ne pas baisser les prix malgré tout ce que le gouvernement peut faire ou ne pas faire. Nous sommes dans un régime libéral à si bien dit le Premier ministre. Dans un régime totalitaire les commerçants de tous acabits n’oseraient pas jouer à cache-cache avec le pouvoir et le consommateur. Donnons-nous rendez-vous dans un an pour reparler d’un problème qui persiste depuis des siècles et des siècles. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly
J’avais donc décidé de ne plus parler de ces personnes qui voulaient perpétuer le souvenir de l’esclavage. Dieu merci on ne voit plus, comme autrefois, de nombreux corps d’Africains noyés dans la mer ou des Africains refoulés des frontières occidentales ou entassés dans des centres de rétention. On a fini par comprendre que l’Afrique, pour peu qu’on n’ait pas le complexe de l’Europe, peut aussi nous donner la possibilité de réussir pleinement. En plus, l’actualité nous montre, chaque jour, que les Occidentaux ne sont pas mieux lotis que nos pays toute proportion gardée. Au moment où j’écris cette chronique, une chaine de télévision montre tout le drame que vivent les Espagnols. Moi-même, je reviens de Paris. J’ai senti une certaine morosité économique. Construisons notre contient au lieu de vendre notre force de travail à d’autres. Pour la cherté de la vie, je reviens sur le sujet à cause des derniers propos de notre Premier ministre, Maitre Jeannot Ahoussou. Je pense qu’il vient de faire une proposition intéressante. On verra à la pratique. J’ai été toujours sceptique sur les propositions de foi des commerçants. Depuis mon enfance je n’entends parler que de la cherté de la vie. A l’époque de la colonisation, et même avant, le sujet favori a été la cherté de la vie. Tous les pays du monde se retrouvent, à ce niveau, sur la même fréquence. On a vu des pays arrêtés des commerçants, d’autres qui les ont fusillés. Peines perdues. Le commerçant reste le commerçant. Gagner toujours plus au détriment du client. Les gouvernements ont beau prendre des mesures contraignantes contre eux, ils trouvent toujours des subterfuges pour se remplir les poches. Dès qu’on croit décapiter les pratiques de cette « race spéciale » elles réapparaissent avec plus de force. C’est émouvant de voir le gouvernement se battre pour trouver des solutions à la baisse des prix sur les marchés ou les transports. Tous les gouvernements de tous les pays africains ou du monde entier en ont fait leur préoccupation principale pour plaire aux peuples, pour gagner des électeurs ou tout simplement améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens. Mais à chaque fois, c’est le redoublement de la classe. C’est une amie, aujourd’hui installée à Bruxelles, qui me le disait : « Biton, le marché sera toujours cher. Car l’argent de la popote est divisée par la ménagère en trois parties : Pour l’alimentation ; la tontine ; le remboursement des petits crédits. Vous les hommes on vous dira toujours que le marché est cher. » Une jeune amie me disait que sa mère avant de voyager lui avait confié la popote et lui a dit comment elle devrait dépenser. Au retour de sa maman, elle avait réalisé un grand bénéfice. Devant ses remarques, sa mère lui dit tout simplement : « Si je ne fais pas ainsi je n’aurai pas de bénéfices. Ton père ne me donne rien. C’est avec la popote que je peux me faire de l’épargne. » La cherté de la vie restera un slogan pour tous les siècles. Une des solutions serait de voir les hommes aller régulièrement au marché comme je le fais de temps en temps. L’une des solutions aussi serait d’acheter dans les super marchés ou les grandes surfaces. En ce moment, j’ai deux eaux minérales dans ma chambre, une achetée dans un super marché et l’autre achetée dans la boutique d’a cotée. Différence de prix notable. Faire son marché dans les grandes surfaces, où les prix peuvent être contrôlés, et remplir son réfrigérateur c’est ouvrir une porte à la dilapidation. Ceux qui habitent la maison se feront un plaisir de consommer en trois jours tout ce qui a été acheté pour une semaine. En plus, à 21 heures plus de super marché, il ne reste ouverte que la boutique du quartier où les prix ne sont pas maitrisables. Comme l’a dit le Premier ministre, la solution réside dans la dénonciation de la population, l’affichage des prix et surtout présenter à la télévision les commerçants véreux. Regardons ! Car les commerçants, on en parle même dans la Bible donc depuis des milliers d’années. Dans un taxi communal le chauffeur est très enthousiaste. «Nous gagnons beaucoup d’argent maintenant. On ne nous rackette plus comme par le passé. Franchement ça va bien pour nous.» Un passager lui demande : «pourquoi alors ne pas diminuer le tarif du transport ?» Le chauffeur dit : «vous savez on ne gagne plus de clients.» Le commerçant veut toujours gagner un plus. Ils auront toujours des arguments pour ne pas baisser les prix malgré tout ce que le gouvernement peut faire ou ne pas faire. Nous sommes dans un régime libéral à si bien dit le Premier ministre. Dans un régime totalitaire les commerçants de tous acabits n’oseraient pas jouer à cache-cache avec le pouvoir et le consommateur. Donnons-nous rendez-vous dans un an pour reparler d’un problème qui persiste depuis des siècles et des siècles. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly