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Politique Publié le mardi 10 avril 2012 | Trait d’Union

Un an après la chute de Gbagbo - 4 milliards FCfa disparus à sa résidence de Cocody - Le rôle de Simone Gbagbo,révélations sur la guerre

© Trait d’Union
La Haye : Laurent Gbagbo comparaît en direct
Lundi 5 décembre 2011. La Haye (Pays-Bas
11 avril 2011- 11 avril 2012. Voici un an que Laurent Gbagbo se faisait arrêter par les forces coalisées Onuci-licorne-Frci dans sa résidence présidentielle d’Abidjan Cocody. Une chute savamment planifiée, qui a ouvert grandement les portes du palais présidentiel à son farouche adversaire politique, Alassane Ouattara. Confidences sur la guerre d’Abidjan qui a vaincu Gbagbo. C’est un officier militgaire en exile qui a bien voulu revenir, un tant soi peu, en privé, sur la guerre qui a conduit à la chute de Laurent Gbagbo. Selon lui, les ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) avaient déjà, avant le début des hostilités, le plan d’attaque de l’ennemi. Au premier plan, devaient se trouver les troupes pro-Ouattara ensuite devaient venir en appui les forces de l’Onuci et de Licorne. Mais notre source avoue aujourd’hui que l’armée de Gbagbo a été affaiblie par certains de ses officiers supérieurs, dont beaucoup ont joué les taupes. « Le cœur de notre dispositif était le nouveau camp d’Akouédo où nous avons installé nos défenses anti aériennes. Malheureusement par le fait de la fuite d’informations lors du pilonnage aérien pas les soins de l’ennemi, tout a été détruit. Du coup nous avons été désorganisés», confie l’officier militaire qui a pris part au combat. Et le chef militaire de poursuivre pour indiquer l’immixtion de l’ex-première Dame, Simone Gbagbo, dans le plan d’attaque des FDS. «Les zones de Cocody et plateau étaient les nouveaux QG et sites à protéger. Il faut avouer que le couple Gbagbo a infléchi la fougue de certains soldats qui voulaient en découdre fort du matériel pre-positionné dans plusieurs secteurs d’Abidjan et sa banlieue. Mme Gbagbo s’est mise à genou pour éviter la destruction du 43e Bima, du Golf Hôtel, et peut-être de l’Ambassade des USA, de la résidence de Choï. Déçus, ces officiers sont passés par le quartier Blockhaus et ont traversé la lagune à la nage», confie-t-il. Plus irrité, un autre élément FDS, que nous avons approché et qui fut très actif dans la guerre d’Abidjan, pense que quelque chose n’a pas fonctionné au sein de l’ex-hiérarchie militaire. «Nous n’avons pas compris l’autorité militaire qui a autorisé l’atterrissage des avions cargos français. En tout cas, la logistique déployée n’était pas une mince affaire. La France était venue faire sa guerre. Il y avait tout ce qu’il fallait pour une guerre victorieuse. A savoir des véhicules de transport de troupe, des chars, des missiles», a-t-il dénoncé. Pour ce qui est des moments qui ont précédé la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, nos sources indiquent que c’est à partir du 5 avril 2011 que les premiers bombardements ont touché les positions avancées des ex-FDS dans les environs du Lycée Sainte Marie, de l’Université de Cocody et de l’Hôtel communal. A l’intérieur de la résidence présidentielle, les attaques aériennes ont détruit le bâtiment D. Ici, on y trouve les bureaux de Simone Gbagbo, la salle d’attente qui sert aussi aux séances de prière. Aussi, l’infirmerie, l’armurerie et le dortoir des soldats ont-ils été les cibles des aéronefs français et onusiens. Au vu de la dégradation de la situation, Laurent Gbagbo va conseiller à ses partisans de quitter les lieux pour leur propre sécurité. Un petit groupe de ses partisans s’est exécuté, de petits cadeaux en main, de la part du président. D’autres, plus nombreux, n’ont pas voulu entendre raison. Où sont passés les 4 milliards ? Pendant des jours, c’est un déluge de feu qui s’est abattu sans répit, sur le bâtiment principal de la résidence où étaient retranchés Laurent Gbagbo et ses proches. Préoccupées qu’ils étaient de la vie de leur idole en danger, les nombreuses personnes qui étaient avec Gbagbo n’ont pas voulu le laisser seul malgré la menace de mort qui planait sur elles. Nos sources ont révélé que Laurent Gbagbo a donné l’ordre, à l’un de ses collaborateurs, de casser le coffre-fort de la résidence, prendre l’argent qui s’y trouve et le distribuer aux patriotes qui étaient encore présents tant à l’intérieur qu’aux abords de la résidence, question de les féliciter et de les convaincre à partir. Mais le proche de Gbagbo, qui avait la gestion de cette manne financière, le montant était de 4 milliards de francs CFA à disposition, a chercher plutôt à convaincre le Président, lui faisant croire que les FDS allaient vaincre. «Non, chef, laissons l’argent-là où ça y est. Nous allons vaincre, ce n’est pas le moment de distribuer l’argent », a martelé le collaborateur de Laurent Gbagbo. Il va ainsi tergiverser jusqu'à ce que la guerre envahisse la résidence présidentielle. A ce jour, l’on est à se demander où sont passés les 4 milliards de francs CFA qui étaient dans le coffre-fort de la résidence présidentielle. Le proche de Gbagbo qui avait été chargé de le prendre et dont nous ignorons l’identité est-il mort ou vivant? Ces milliards étaient-ils encore sur les lieux quand des éléments Frci avaient pénétré dans la résidence de Gbagbo pour le capturer? Autant de questions sur les 4 milliards disparus chez Gbagbo après sa chute. En tout cas, le beau monde qui était la résidence a été cueilli et transféré au Golf Hôtel par un commando armé qui est passé par le tunnel reliant la résidence présidentielle et celle de l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire. Relativement à la mort de Tagro, il se susurre que c’est Laurent Gbagbo qui était pressenti pour annoncer le cessez-le-feu en agitant le drapeau blanc. Mais le défunt ministre de l’Intérieur a pris les devants de l’initiative pour payer, au prix fort, à la place de son mentor.

TOURE M. Adams
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