Alassane Ouattara doit probablement son accession à la présidence à l’expression du suffrage des électeurs mais dans la situation qui fut celle de la Côte d’Ivoire, un an plus tôt, il doit surtout et avant tout sa prise effective du pouvoir à une extraordinaire mobilisation de la communauté internationale et…de la France. Nul n’ignore que le résultat de la Cei qui donnait le candidat du Rhdp vainqueur de la présidentielle (54,1%) avait été rejeté par le Conseil constitutionnel qui, dans la foulée, proclamait Laurent Gbagbo gagnant du scrutin avec à la clé, une investiture au palais présidentiel. Les choses seraient certainement restées en l’état et Laurent Gbagbo aurait eu raison des « prisonniers » du Golf si autour de l’élection d’Alassane Ouattara, il n’y eut pas cette forme d’unanimité de la part des instances africaines (Cedeao, Ua), des organisations occidentales, l’Union européenne notamment, ainsi que des nations unies. Toutes ont œuvré, au travers de sanctions économiques ou non, à isoler le régime de Laurent Gbagbo. Le fait pour Alassane Ouattara, toujours confiné au golf, d’avoir arraché à son rival la signature à la Bceao avait été quelque chose de capital dans la bataille post-électorale. L’asphyxie financière avait commencé à se ressentir au cœur du régime Gbagbo et le pays tout entier le ressentait durement puisque les banques fermaient les unes à la suite des autres. Autre appui à Alassane Ouattara. L’Union européenne prenait des sanctions contre 59 proches de Laurent Gbagbo allant d’une interdiction de se rendre dans certains Etats à des mesures économiques.
Le soutien au président élu s’est réaffirmé lorsqu’il s’est agi d’une action militaire à l’encontre de Laurent Gbagbo et de son régime. Ici, la France a joué un rôle extrêmement déterminant. Les forces de l'Opération des nations unies sur place n’avaient pas les moyens d'appliquer la résolution 1975. Paris a incité le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon à demander à la France de mettre ses forces à disposition ; toute chose qui a permis une intervention décisive en faveur du président Alassane Ouattara. Le texte onusien autorisait la coalition (Onuci, force française) à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les populations civiles contre les « armes lourdes » de Laurent Gbagbo.
L’appui des forces françaises a été à ce point capital qu’il a ouvert grandement la voie à une arrestation de Laurent Gbagbo à sa résidence de Cocody-les ambassades.
Kisselminan COULIBALY
Le soutien au président élu s’est réaffirmé lorsqu’il s’est agi d’une action militaire à l’encontre de Laurent Gbagbo et de son régime. Ici, la France a joué un rôle extrêmement déterminant. Les forces de l'Opération des nations unies sur place n’avaient pas les moyens d'appliquer la résolution 1975. Paris a incité le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon à demander à la France de mettre ses forces à disposition ; toute chose qui a permis une intervention décisive en faveur du président Alassane Ouattara. Le texte onusien autorisait la coalition (Onuci, force française) à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les populations civiles contre les « armes lourdes » de Laurent Gbagbo.
L’appui des forces françaises a été à ce point capital qu’il a ouvert grandement la voie à une arrestation de Laurent Gbagbo à sa résidence de Cocody-les ambassades.
Kisselminan COULIBALY