• Ce qu’il avait dit après la capture de Gbagbo
11 avril 2011-11 avril 2012. Cela fait, jour pour jour, 1 an que la crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, connaissait son épilogue avec la capture du président Laurent Gbagbo déclaré par le Conseil constitutionnel, vainqueur de la présidentielle. Du côté de ses partisans, c’était à la fois la tristesse, la désolation et l’indignation. De l’autre côté, au Golf hôtel où était reclus, le président Alassane Ouattara déclaré vainqueur de la présidentielle par la Commission électorale indépendante (Cei) et par la Communauté internationale, c’était l’hystérie et surtout la délivrance. L’arrivée sous forte protection des Forces républicaines de Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien et de son épouse Simone Ehivet Gbagbo à l’hôtel du Golf qui a été soumis pendant quatre mois à un blocus militaire, a été un moment émouvant et difficile à gérer par le camp Ouattara. Mais le 11 avril 2011 aura été surtout pour le candidat déclaré élu du Rhdp et ses compagnons dont Henri Konan Bédié, le président du Pdci, un moment de grand soulagement après les durs moments vécus pendant la crise post-électorale qui, officiellement a fait 3000 morts. La chute de Laurent aux environs de 13h, a permis à Alassane Ouattara et ses partisans, de respirer profondément l’air de la liberté. Ce jour-là, a-t-on appris, le président ivoirien a fait un tour à sa résidence privée située à quelques encablures de l’hôtel du Golf. Sécurisé par les Frci avec à leur tête, les commandants dont Koné Zakaria, Chérif Ousmane et Issiaka Ouattara dit Wattao, le nouveau chef de l’Etat a passé quelques instants chez lui à la maison avant de retourner à l’hôtel du Golf pour préparer sa déclaration sur la Télévision de Côte d’Ivoire (Tci) qu’il a créée pendant le blocus. Mais avant, le numéro un ivoirien est allé féliciter son ‘’aîné’’ Henri Konan Bédié ainsi que le premier ministre-ministre de la défense, Guillaume Soro. La fête a continué toute l’après-midi.
Assurances par rapport au couple Gbagbo
Et dans la soirée, sur les antennes de Tci, le désormais unique président de la République de Côte d’Ivoire, s’est adressé aux Ivoiriens. ‘’Notre pays vient de tourner une page douloureuse de son histoire. Après plus de quatre mois de crise post-électorale, émaillés par tant de pertes en vies humaines, nous voici enfin à l’aube d’une nouvelle ère d’espérance. Après plusieurs semaines d’affrontements inutiles, l’ancien Chef de l’Etat, Monsieur Laurent Gbagbo, a été arrêté ce lundi 11 avril 2011, par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Comme tous les ivoiriens épris de paix, nous aurions voulu que le transfert du pouvoir, à l’issue du scrutin du 28 novembre 2010, se fasse autrement’’, a-t-il dit. Non sans rassurer et informer les Ivoiriens et la Communauté internationale sur ce qu’il entendait faire de ses prisonniers de guerre : ‘’Toutes les dispositions sont prises pour assurer l’intégrité physique de Monsieur Laurent Gbagbo, de son épouse et de tous ceux qui ont été appréhendés. Afin de construire un Etat de droit, je demanderai au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, d’engager une procédure judiciaire à l’encontre de Monsieur Laurent Gbagbo, de son épouse et de ses collaborateurs. Il leur sera réservé un traitement digne et leurs droits seront respectés’’. Selon des sources concordantes, après sa déclaration, le président de la République est resté quelques jours à l’hôtel du Golf en compagnie de l’ancien président Henri Konan Bédié, et des membres du gouvernement restreint qu’il avait mis en place. Il a donné des instructions fermes pour que la résidence du président Bédié soit réhabilitée (Elle avait été saccagée et vidée de son contenu). C’est lorsque celui-ci a rejoint sa résidence, que le président Ouattara a regagné aussi la sienne. A partir du 13 avril 2012, le chef de l’Etat ivoirien a ordonné le transfèrement de ses prisonniers politiques au nord de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo s’est retrouvé à Korhogo, et son épouse à Odienné. Ceux qui étaient à l’hôtel Pergola au nombre desquels, Pascal Affi N’guessan (président du Fpi), Aboudrahamane Sangaré (Vice-président du Fpi) et Aké N’Gbo (ex-premier ministre de Laurent Gbagbo), ont été dispatchés dans les prisons de Katiola, Bouna, et Boundiali.
Actions
Pendant ce temps, les Frci aidées par l’Onuci et la Licorne, s’évertuaient à sécuriser Abidjan où des miliciens et des mercenaires s’étaient regroupés dans une partie de Yopougon pour mener la résistance. Il a fallu quelques semaines pour que les Frci arrivent à bout de leurs adversaires qui se sont dirigés dans les forêts de Dabou et Grand-Lahou avant de sortir du territoire ivoirien pour certains. Ayant désormais l’effectivité du pouvoir, Alassane Ouattara a entrepris une vaste opération de nettoyage du District d’Abidjan et environ, qui puaient les odeurs de cadavres et d’ordures. Le Programme présidentiel d’urgence mis en place depuis le Golf, a connu un coup d’accélérateur pour régler des problèmes urgents dans les domaines de l’eau, l’électricité…. Pour la suite, le successeur de Laurent Gbagbo a vite légitimé son pouvoir. Il a réussi à faire revenir Yao Paul N’dré, le président du Conseil Constitutionnel qui avait déclaré le candidat du Fpi vainqueur, et qui s’était retrouvé en exil au Ghana. Face donc à cette personnalité, Alassane Ouattara a prêté serment le 4 mai au Palais présidentiel au Plateau. Deux semaines plus tard, précisément le 21 mai 2011 à Yamoussoukro, le nouveau président de la République a été investi par la grande chancelière de l’ordre national, Henriette Diabaté en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat africains, et du président français Nicolas Sarkozy. Le 1er juin 2011, il a formé son premier gouvernement complet qu’il a reconduit le 13 mars 2012 avec comme changement majeur, le remplacement de Guillaume Soro par Ahoussou Jeannot au poste de Premier ministre.
BAMBA Idrissa
11 avril 2011-11 avril 2012. Cela fait, jour pour jour, 1 an que la crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, connaissait son épilogue avec la capture du président Laurent Gbagbo déclaré par le Conseil constitutionnel, vainqueur de la présidentielle. Du côté de ses partisans, c’était à la fois la tristesse, la désolation et l’indignation. De l’autre côté, au Golf hôtel où était reclus, le président Alassane Ouattara déclaré vainqueur de la présidentielle par la Commission électorale indépendante (Cei) et par la Communauté internationale, c’était l’hystérie et surtout la délivrance. L’arrivée sous forte protection des Forces républicaines de Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien et de son épouse Simone Ehivet Gbagbo à l’hôtel du Golf qui a été soumis pendant quatre mois à un blocus militaire, a été un moment émouvant et difficile à gérer par le camp Ouattara. Mais le 11 avril 2011 aura été surtout pour le candidat déclaré élu du Rhdp et ses compagnons dont Henri Konan Bédié, le président du Pdci, un moment de grand soulagement après les durs moments vécus pendant la crise post-électorale qui, officiellement a fait 3000 morts. La chute de Laurent aux environs de 13h, a permis à Alassane Ouattara et ses partisans, de respirer profondément l’air de la liberté. Ce jour-là, a-t-on appris, le président ivoirien a fait un tour à sa résidence privée située à quelques encablures de l’hôtel du Golf. Sécurisé par les Frci avec à leur tête, les commandants dont Koné Zakaria, Chérif Ousmane et Issiaka Ouattara dit Wattao, le nouveau chef de l’Etat a passé quelques instants chez lui à la maison avant de retourner à l’hôtel du Golf pour préparer sa déclaration sur la Télévision de Côte d’Ivoire (Tci) qu’il a créée pendant le blocus. Mais avant, le numéro un ivoirien est allé féliciter son ‘’aîné’’ Henri Konan Bédié ainsi que le premier ministre-ministre de la défense, Guillaume Soro. La fête a continué toute l’après-midi.
Assurances par rapport au couple Gbagbo
Et dans la soirée, sur les antennes de Tci, le désormais unique président de la République de Côte d’Ivoire, s’est adressé aux Ivoiriens. ‘’Notre pays vient de tourner une page douloureuse de son histoire. Après plus de quatre mois de crise post-électorale, émaillés par tant de pertes en vies humaines, nous voici enfin à l’aube d’une nouvelle ère d’espérance. Après plusieurs semaines d’affrontements inutiles, l’ancien Chef de l’Etat, Monsieur Laurent Gbagbo, a été arrêté ce lundi 11 avril 2011, par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Comme tous les ivoiriens épris de paix, nous aurions voulu que le transfert du pouvoir, à l’issue du scrutin du 28 novembre 2010, se fasse autrement’’, a-t-il dit. Non sans rassurer et informer les Ivoiriens et la Communauté internationale sur ce qu’il entendait faire de ses prisonniers de guerre : ‘’Toutes les dispositions sont prises pour assurer l’intégrité physique de Monsieur Laurent Gbagbo, de son épouse et de tous ceux qui ont été appréhendés. Afin de construire un Etat de droit, je demanderai au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, d’engager une procédure judiciaire à l’encontre de Monsieur Laurent Gbagbo, de son épouse et de ses collaborateurs. Il leur sera réservé un traitement digne et leurs droits seront respectés’’. Selon des sources concordantes, après sa déclaration, le président de la République est resté quelques jours à l’hôtel du Golf en compagnie de l’ancien président Henri Konan Bédié, et des membres du gouvernement restreint qu’il avait mis en place. Il a donné des instructions fermes pour que la résidence du président Bédié soit réhabilitée (Elle avait été saccagée et vidée de son contenu). C’est lorsque celui-ci a rejoint sa résidence, que le président Ouattara a regagné aussi la sienne. A partir du 13 avril 2012, le chef de l’Etat ivoirien a ordonné le transfèrement de ses prisonniers politiques au nord de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo s’est retrouvé à Korhogo, et son épouse à Odienné. Ceux qui étaient à l’hôtel Pergola au nombre desquels, Pascal Affi N’guessan (président du Fpi), Aboudrahamane Sangaré (Vice-président du Fpi) et Aké N’Gbo (ex-premier ministre de Laurent Gbagbo), ont été dispatchés dans les prisons de Katiola, Bouna, et Boundiali.
Actions
Pendant ce temps, les Frci aidées par l’Onuci et la Licorne, s’évertuaient à sécuriser Abidjan où des miliciens et des mercenaires s’étaient regroupés dans une partie de Yopougon pour mener la résistance. Il a fallu quelques semaines pour que les Frci arrivent à bout de leurs adversaires qui se sont dirigés dans les forêts de Dabou et Grand-Lahou avant de sortir du territoire ivoirien pour certains. Ayant désormais l’effectivité du pouvoir, Alassane Ouattara a entrepris une vaste opération de nettoyage du District d’Abidjan et environ, qui puaient les odeurs de cadavres et d’ordures. Le Programme présidentiel d’urgence mis en place depuis le Golf, a connu un coup d’accélérateur pour régler des problèmes urgents dans les domaines de l’eau, l’électricité…. Pour la suite, le successeur de Laurent Gbagbo a vite légitimé son pouvoir. Il a réussi à faire revenir Yao Paul N’dré, le président du Conseil Constitutionnel qui avait déclaré le candidat du Fpi vainqueur, et qui s’était retrouvé en exil au Ghana. Face donc à cette personnalité, Alassane Ouattara a prêté serment le 4 mai au Palais présidentiel au Plateau. Deux semaines plus tard, précisément le 21 mai 2011 à Yamoussoukro, le nouveau président de la République a été investi par la grande chancelière de l’ordre national, Henriette Diabaté en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat africains, et du président français Nicolas Sarkozy. Le 1er juin 2011, il a formé son premier gouvernement complet qu’il a reconduit le 13 mars 2012 avec comme changement majeur, le remplacement de Guillaume Soro par Ahoussou Jeannot au poste de Premier ministre.
BAMBA Idrissa