Le lt N’Guessan Roland Dorgélès et les 20 autres gendarmes ont recouvré la liberté, hier. Mais ils ne sont pas encore tirés d’affaire, selon le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso Lossény.
Hier, au terme de cinq semaines de procès, le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma) a remis en liberté les 21 gendarmes accusés par le commissaire du gouvernement d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de détention illégale d’armes de guerre, de violation de consignes et de trouble à l’ordre. Ces anciens éléments du Groupe d’escadron blindé (Geb), anciennement dirigé par le commandant Jean Noel Abéhi, sont ressortis de la salle d’audience comme ils sont arrivés, sourire aux lèvres. Tout comme leurs parents venus en masse. Le président du tribunal a donné les motifs qui l’ont amené lui et ses quatre assesseurs à prononcer la relâche des mis en cause. « Après délibération, le tribunal a constaté la nullité de la citation directe des prévenus. Il ordonne le retrait des actes de poursuites. En conséquence, le tribunal ordonne la mise en liberté des prévenus pour vise de procédure», a déclaré Georges Kouakou Kouadio. Selon lui, il y a deux éléments importants à retenir dans ce procès qu’il convient d’appeler l’affaire « cdt Abéhi ». La première chose, d’après le magistrat concerne la procédure enclenchée par le procureur militaire. « Les accusés sont mis en liberté pour vice de procédure. Il y a eu des cas de crimes mais le dossier devait passer devant le juge d’instruction militaire.
Ce qui n’a pas été fait », a-t-il constaté, avant de dire que le second fait est relatif « au courage et à la loyauté » du principal témoin à charge : le Mdl Aristide Koffi Koffi. « Il a témoigné en compagnie de son épouse, enceinte, à visage découvert. Nous le félicitons pour son courage. Il a respecté la devise de la gendarmerie : pro patria pro lege. Je voudrais qu’on le laisse en paix », a insisté le juge. Me Raoul Gohi-Bi, avocat des prévenus s’est réjouit de la décision du tribunal militaire. Toutefois, le capitaine Dosso Lossény, substitut du procureur militaire, a soutenu que les 21 gendarmes ne sont pas encore tirés d’affaire. « C’est une ordonnance de renvoi. Nous sommes passés par la citation directe qui n’était pas le chemin idéal. Dans la mesure où en matière de crime, l’instruction est obligatoire. Donc, on n’a pas respecté le formalisme juridique. Nous allons reprendre le dossier. Il sera conduit devant un juge d’instruction. Le magistrat instructeur va faire son enquête et il va prendre une ordonnance pour renvoyer ceux qui sont en liberté aujourd’hui devant le tribunal militaire. Ils reviendront à la barre », a-t-il promis.
Ouattara Moussa
Hier, au terme de cinq semaines de procès, le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma) a remis en liberté les 21 gendarmes accusés par le commissaire du gouvernement d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de détention illégale d’armes de guerre, de violation de consignes et de trouble à l’ordre. Ces anciens éléments du Groupe d’escadron blindé (Geb), anciennement dirigé par le commandant Jean Noel Abéhi, sont ressortis de la salle d’audience comme ils sont arrivés, sourire aux lèvres. Tout comme leurs parents venus en masse. Le président du tribunal a donné les motifs qui l’ont amené lui et ses quatre assesseurs à prononcer la relâche des mis en cause. « Après délibération, le tribunal a constaté la nullité de la citation directe des prévenus. Il ordonne le retrait des actes de poursuites. En conséquence, le tribunal ordonne la mise en liberté des prévenus pour vise de procédure», a déclaré Georges Kouakou Kouadio. Selon lui, il y a deux éléments importants à retenir dans ce procès qu’il convient d’appeler l’affaire « cdt Abéhi ». La première chose, d’après le magistrat concerne la procédure enclenchée par le procureur militaire. « Les accusés sont mis en liberté pour vice de procédure. Il y a eu des cas de crimes mais le dossier devait passer devant le juge d’instruction militaire.
Ce qui n’a pas été fait », a-t-il constaté, avant de dire que le second fait est relatif « au courage et à la loyauté » du principal témoin à charge : le Mdl Aristide Koffi Koffi. « Il a témoigné en compagnie de son épouse, enceinte, à visage découvert. Nous le félicitons pour son courage. Il a respecté la devise de la gendarmerie : pro patria pro lege. Je voudrais qu’on le laisse en paix », a insisté le juge. Me Raoul Gohi-Bi, avocat des prévenus s’est réjouit de la décision du tribunal militaire. Toutefois, le capitaine Dosso Lossény, substitut du procureur militaire, a soutenu que les 21 gendarmes ne sont pas encore tirés d’affaire. « C’est une ordonnance de renvoi. Nous sommes passés par la citation directe qui n’était pas le chemin idéal. Dans la mesure où en matière de crime, l’instruction est obligatoire. Donc, on n’a pas respecté le formalisme juridique. Nous allons reprendre le dossier. Il sera conduit devant un juge d’instruction. Le magistrat instructeur va faire son enquête et il va prendre une ordonnance pour renvoyer ceux qui sont en liberté aujourd’hui devant le tribunal militaire. Ils reviendront à la barre », a-t-il promis.
Ouattara Moussa