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Politique Publié le mercredi 11 avril 2012 | Le Patriote

Paul Yao N’dré : L’homme par qui est arrivé le grand malheur

© Le Patriote Par Prisca
Elections présidentielles - Pr. Paul Yao N’Dré, président du Conseil constitutionnel
Il n’est pas exempt de tout reproche. C’est même un euphémisme de le dire. Il est sans conteste celui qui a ouvert la boîte de Pandore, l’homme qui a entrepris de donner un habillage juridique à la tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, au lendemain de sa défaite électorale. Lui, on ne le présente plus tant il s’est illustré tristement dans le paysage national, au point de passer carrément pour un personnage inénarrable. Il s’agit bien de Paul Yao N’dré, l’ancien patron du Conseil Constitutionnel, en charge de la validation des candidatures et des résultats.

Le brillant professeur de Droit a jeté aux orties sa science pour enfiler la tunique de sa formation politique: le Front Populaire Ivoirien. Au lieu d’être un arbitre du scrutin, Yao N’dré n’a jamais cessé d’être un partisan, un supporter et un inconditionnel du candidat- président, son frère Laurent Gbagbo. Ce dernier ne trahissait aucunement un secret au lendemain de la nomination de Yao N’dré : « j’entends des gens dire que j’ai nommé mon ami Pablo. Oui, c’est mon ami. Je le connais et il me connait. Ce n’est pas la première fois que cela arrive ». On l’aura compris ! Le nommé était en mission commandée pour le compte de son bienfaiteur.

Pour se faire, il a choisi de foncer droit dans le mur et de mettre en péril la cohésion nationale. Pour sûr, sa responsabilité est entière et totale dans la crise postélectorale avec son lot de plus de 3000 morts. C’est bien Yao N’dré alias Pablo qui a pris sur lui la latitude d’invalider les résultats d’une pléthore de départements du Nord alors que Laurent Gbagbo lui en demandait très peu et que la télévision nationale, pourtant aux ordres de la refondation, avait montré que le scrutin présidentiel a été d’une transparence exemplaire dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire. En dépit de ce discours, on a vu le juriste, mal à son aise, refusant de dire le droit, s’engluer dans les compromissions du militantisme politique. Le faisant, il venait d’allumer l’étincelle de la discorde, de mettre volontairement le feu aux poudres. Il a beau revenir sur sa décision, en reconnaissant la victoire du Président Alassane Ouattara, il a beau affirmer à ses compatriotes échaudés par la guerre avoir « été possédé par le Satan », sa sortie n’a ému personne. Encore moins n’est parvenue à le dédouaner dans ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire.

En complicité avec l’actuel pensionnaire de la prison de La Haye, il a porté le glaive dans le cœur de sa patrie. Il a programmé la chute abyssale, la guerre civile et la désolation dans le pays qu’il prétend aimer, rien que pour les délices et artifices du pouvoir. En effet, si Gbagbo a été le commanditaire de la crise meurtrière, Paul Yao N’dré en est le détonateur. Pour cette raison, il doit nécessairement passer devant le tribunal des hommes. Pour un exorcisme salutaire pour lui-même, après qu’il ait subi les foudres et les tentations de Satan. Au nom du devoir de mémoire !
Bakary Nimaga
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