L’ancienne Première dame, Simone Gbagbo, et l’ancien inspecteur d’Etat, Aboudrahamane Sangaré, ont joué une très mauvaise partition pendant les derniers jours de Gbagbo au pouvoir.
Le duo qui a perdu Gbagbo
On pourra dire tout ce quon veut sur l’entêtement de Laurent Gbagbo à foncer droit dans le mur, jusqu’à se faire capturer à la «fin du western » (sic). De l’avis de la majorité des observateurs, ce sont les faux prophètes, Koné Malachie et compagnie, qui ont perdu l’ancien président en l’exhortant à fermer les yeux, à ignorer la réalité du terrain et à devenir irrationnel dans la gestion de la crise qui l’a emporté. Mais, un an après sa chute, les langues de ceux qui ont vécu l’enfer du bunker de Cocody se délient et dédouanent les vendeurs d’illusions qui ont vendu des rêveries à l’ancien président. Pour ces compagnons d’infortune, les prophètes et pasteurs évangéliques ont certes joué un rôle improductif dans l’entêtement de Gbagbo à refuser de se plier au verdict des urnes, mais les caciques du Fpi, Simone Gbagbo et Aboudrahamane Sangaré, ont été les plus négatifs.
Pour les ex-pensionnaires du bunker, l’ancienne Première dame et l’ex-inspecteur d’Etat sont les deux personnalités qui ont tout fait pour empêcher la capitulation de Gbagbo au moment où tout était perdu et qu’il n’y avait plus d’issue. Sachant qu’elles étaient les mieux écoutées par Gbagbo parce qu’elles étaient à l’origine de la création du parti bleu, ces deux personnalités ont déconseillé à Gbagbo de s’incliner. Simone n’hésitait pas à traiter de traitre toute personne qui tentait de raisonner son époux. Le leader des jeunes patriotes en a eu pour son compte. Avant de quitter Abidjan, le 31 mars, Charles Blé Goudé a fait un tour chez Gbagbo pour l’informer de sa décision de se planquer. Hélas, il a croisé à la résidence Simone qui lui a donné l’ordre de faire sortir les jeunes patriotes pour constituer un bouclier humain dans le périmètre présidentiel. Refus poli de Blé Goudé qui lui a indiqué que le rapport des forces était si inégal que ce serait envoyer les jeunes à l’abattoir que de les faire sortir au moment où les armes crépitaient et où toute la Côte d’Ivoire était entre les mains des forces républicaines sauf Abidjan. Simone a alors crié : « Traitre, sale traitre ». Blé Goudé est reparti et on ne l’a plus jamais revu chez Gbagbo, empruntant du coup le chemin de son exil ghanéen. C’est après cet incident qu’il a été fait appel à Damana Pikas et à d’autres jeunes patriotes pour mobiliser les ‘‘Sorbonnards’’, fescistes et désœuvrés. C’était trop tard ! Le fruit était mur… Si on comprend plus facilement les agissements de Simone Gbagbo qui a toujours été une femme de feu, le commun des mortels s’interroge sur le cas Aboudrahamane Sangaré, un homme qui paraissait pourtant calme, réservé et intelligent. Ils sont encore nombreux les Ivoiriens qui se demandent comment et pourquoi il a envoyé sa mère dans l’enfer du bunker de Cocody alors que Gado Marguerite, la mère de Gbagbo, n’y était pas. Quand Laurent Gbagbo a refusé de se rendre à Korhogo, après sa capture, en compagnie de Simone, il a confié à ses geôliers : « Sachez choisir votre femme dans la vie ». Mais il devrait ajouter : «Sachez également choisir vos amis ». Car en vérité, n’eût été l’acharnement du duo Simone-Aboudrahamane, Gbagbo ne serait pas aujourd’hui à La Haye, mais à Mama, dans son village, en train d’écrire ses mémoires d’ancien président de la République.
Traoré M. Ahmed
Le duo qui a perdu Gbagbo
On pourra dire tout ce quon veut sur l’entêtement de Laurent Gbagbo à foncer droit dans le mur, jusqu’à se faire capturer à la «fin du western » (sic). De l’avis de la majorité des observateurs, ce sont les faux prophètes, Koné Malachie et compagnie, qui ont perdu l’ancien président en l’exhortant à fermer les yeux, à ignorer la réalité du terrain et à devenir irrationnel dans la gestion de la crise qui l’a emporté. Mais, un an après sa chute, les langues de ceux qui ont vécu l’enfer du bunker de Cocody se délient et dédouanent les vendeurs d’illusions qui ont vendu des rêveries à l’ancien président. Pour ces compagnons d’infortune, les prophètes et pasteurs évangéliques ont certes joué un rôle improductif dans l’entêtement de Gbagbo à refuser de se plier au verdict des urnes, mais les caciques du Fpi, Simone Gbagbo et Aboudrahamane Sangaré, ont été les plus négatifs.
Pour les ex-pensionnaires du bunker, l’ancienne Première dame et l’ex-inspecteur d’Etat sont les deux personnalités qui ont tout fait pour empêcher la capitulation de Gbagbo au moment où tout était perdu et qu’il n’y avait plus d’issue. Sachant qu’elles étaient les mieux écoutées par Gbagbo parce qu’elles étaient à l’origine de la création du parti bleu, ces deux personnalités ont déconseillé à Gbagbo de s’incliner. Simone n’hésitait pas à traiter de traitre toute personne qui tentait de raisonner son époux. Le leader des jeunes patriotes en a eu pour son compte. Avant de quitter Abidjan, le 31 mars, Charles Blé Goudé a fait un tour chez Gbagbo pour l’informer de sa décision de se planquer. Hélas, il a croisé à la résidence Simone qui lui a donné l’ordre de faire sortir les jeunes patriotes pour constituer un bouclier humain dans le périmètre présidentiel. Refus poli de Blé Goudé qui lui a indiqué que le rapport des forces était si inégal que ce serait envoyer les jeunes à l’abattoir que de les faire sortir au moment où les armes crépitaient et où toute la Côte d’Ivoire était entre les mains des forces républicaines sauf Abidjan. Simone a alors crié : « Traitre, sale traitre ». Blé Goudé est reparti et on ne l’a plus jamais revu chez Gbagbo, empruntant du coup le chemin de son exil ghanéen. C’est après cet incident qu’il a été fait appel à Damana Pikas et à d’autres jeunes patriotes pour mobiliser les ‘‘Sorbonnards’’, fescistes et désœuvrés. C’était trop tard ! Le fruit était mur… Si on comprend plus facilement les agissements de Simone Gbagbo qui a toujours été une femme de feu, le commun des mortels s’interroge sur le cas Aboudrahamane Sangaré, un homme qui paraissait pourtant calme, réservé et intelligent. Ils sont encore nombreux les Ivoiriens qui se demandent comment et pourquoi il a envoyé sa mère dans l’enfer du bunker de Cocody alors que Gado Marguerite, la mère de Gbagbo, n’y était pas. Quand Laurent Gbagbo a refusé de se rendre à Korhogo, après sa capture, en compagnie de Simone, il a confié à ses geôliers : « Sachez choisir votre femme dans la vie ». Mais il devrait ajouter : «Sachez également choisir vos amis ». Car en vérité, n’eût été l’acharnement du duo Simone-Aboudrahamane, Gbagbo ne serait pas aujourd’hui à La Haye, mais à Mama, dans son village, en train d’écrire ses mémoires d’ancien président de la République.
Traoré M. Ahmed