Un an après la chute de l’ancien président, la Côte d’Ivoire montre un autre visage. Sur les plans de la diplomatie, de l’économie, de la santé, de la sécurité, etc. Des changements à mettre à l’actif du président Ouattara qui a su faire bouger les choses en 12 mois.
C’est le passage de la nuit au jour. L’équipe du président Ouattara, qui a succédé à celle de l’ancien président, Laurent Gbagbo, a radicalement transformé le visage de la Côte d’Ivoire, balafré par de long mois d’une crise postélectorale meurtrière. Diplomatie, voirie, finances, culture, sécurité, santé, Alassane Ouattara a imprimé sa marque de fabrique à tous les secteurs de la vie nationale.
Diplomatie
C’est depuis l’hôtel du Golf où il était reclus, pendant la crise postélectorale, que le président Ouattara a redonné du tonus aux relations entre la Côte d’Ivoire et ses partenaires. Toutes les grandes puissances ont apporté leur soutien au président démocratiquement élu, ce qui a contribué à isoler davantage l’ancien président qui tentait un passage en force. Le raffermissement de ces relations a continué après la chute de Laurent Gbagbo. La Côte d’Ivoire, qui avait été suspendue de participation à toutes les activités des organisations internationale, du fait de la crise, est revenue, petit à petit, sur le devant de la scène. L’entregent de l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) y a fortement contribué. Son plébiscite à la tête de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est une illustration du retour de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier international.
Grands travaux
Dès son accession à l’effectivité du pouvoir, l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) a fait de la reconstruction du pays une de ses priorités absolues. Avec le Programme présidentiel d’urgence (Ppu), d’un montant de 45 milliards de Fcfa, qu’il a mis en place pour appuyer les secteurs de la santé, de l’eau, de l’électricité, de l’école et de la salubrité urbaine, il affichait déjà sa volonté de changer le quotidien des Ivoiriens. L’un des secteurs qui a le plus matérialisé le changement est celui de la voirie. Dès son arrivée au pouvoir, son gouvernement a axé sa politique sur la reconstruction effective du pays. Dans cette optique, des travaux d’envergure ont vu le jour dans toutes les communes d’Abidjan et dans la plupart des grandes villes du pays. De nombreuses routes sont construites, au grand bonheur des populations. Les travaux du prolongement de l`autoroute du Nord à Yamoussoukro ont effectivement démarré et atteint leur vitesse de croisière. Même les plus irréductibles supporters de l’ancien président reconnaissent le changement qui a été fait en une année dans ce domaine.
Santé et salubrité
Alassane Ouattara s’est toujours préoccupé de la santé des Ivoiriens. A preuve, le Programme présidentiel d’urgence a accordé une large part à l’amélioration des prestations dans les centres de santé. La réhabilitation de Chr et de Chu sur toute l’étendue du territoire national, l’équipement partiel des centres de santé en appareils de dialyse, en fauteuils dentaires, en ambulances et en groupes électrogènes, etc. sont quelques actions qu’a posées le chef de l’Etat. Sans compter la politique de gratuité des soins qu’il a initiée et qui a été grippée par des attitudes d’arrière-garde. N’empêche, l’initiative était bonne et le président a lui-même reconnu qu’elle doit être améliorée. Le volet de la salubrité n’a pas été oublié. Plusieurs centaines de millions de Fcfa avaient été mobilisés pour débarrasser Abidjan et les grandes villes de toutes les ordures. Cette action, qui a été saluée par les Ivoiriens, a elle aussi permis de donner un nouveau visage à la capitale économique.
Culture
La participation au 32ème salon du livre de Paris, du 16 au 19 mars, constitue une autre preuve du retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Cette participation, inédite de l’avis des spécialistes, a permis aux écrivains, éditeurs et professionnels du secteur du livre de nouer des contacts intéressants avec des partenaires étrangers. Elle aura aussi permis de «vendre» la Côte d’Ivoire et de la montrer sous son meilleur aspect. D’ailleurs, une visite du ministre de la Culture et de la communication français, Frédéric Mitterrand, est prévue en Côte d’Ivoire dans les mois qui viennent. Les grandes manifestations culturelles qui se sont déroulées au sortir de la crise – le Salon international des arts plastiques d’Abidjan, le Colloque sur la renaissance africaine, les concerts de grandes vedettes internationales, etc. – ont-elles aussi contribué à donner de la Côte d’Ivoire un autre visage. Celui d’un pays en paix et qui cherche résolument à avancer.
Sécurité
En recrutant à tour de bras des miliciens et des mercenaires pour tenter son coup de force, l’ancien président, Laurent Gbagbo, posait une équation insoluble pour tout autre président mais pas pour Alassane Ouattara. A la chute du fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi), la situation sécuritaire était des plus alarmantes. Certains éléments indisciplinés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) avaient également rendu difficile le retour à la normale. S’appuyant sur les ex-Com’zones, Alassane Ouattara fera revenir peu à peu la sécurité. La création de la Police militaire, pour traquer les éléments indélicats des Frci et la mise sur pied de la Brigade de sécurité de la gendarmerie nationale pour lutter contre le banditisme feront leur effet. La création, récemment de la Brigade anti-coupeurs de routes, participe de cette volonté du chef de l’Etat d’offrir un cadre sécurisé aux Ivoiriens. Si l’insécurité n’est pas éradiquée à 100%, force est de reconnaître que les initiatives prises ont contribué à la faire fortement baisser. Le ministre de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko, continue de travailler ardemment sur le dossier sécuritaire.
Economie
Chômage technique, inflation, baisse d’activité dans les ports, pénurie de carburant, raréfaction de certains produits de base, etc., tous les secteurs de l’économie de la Côte d’Ivoire, la plus puissante de l’’Afrique de l’Ouest ont été affectés par la crise postélectorale. Beaucoup ne pariaient pas beaucoup sur l’économie ivoirienne au sortir de la crise. Mais en économiste averti, Alassane Ouattara a su trouver les ressorts nécessaires pour relancer la machine. Sa bonne gestion a sans doute pesé dans l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endetté (Ppte). Dès la sortie de crise, Christine Lagarde, Directrice générale du Fmi, s’était montrée optimiste. «La Côte d’Ivoire en 2011 a subi le contrecoup des grosses difficultés politiques du début d’année avec une prévision de croissance qui sera peut-être supérieure à 2%, mais dont nous prévoyons qu’elle sera au moins égale si non supérieure à 8% sur l’année 2012», avait-elle indiqué. Avant de donner des garanties d’un engagement du Fmi aux côtés de la Côte d’Ivoire. «Nous prévoyons de mettre en place un programme de soutien à l’économie de Côte d’Ivoire qui serait un programme de trois ans et qui a été d’ailleurs approuvé le mois dernier. Et ce programme vient évidemment en plus de tous les programmes d’assistance technique, de soutien dans un certain nombre de domaines, notamment l’administration des finances, le développement du secteur financier, la gestion de la dette. Dans tous ces domaines-là, nous essayons d’aider la Côte d’Ivoire au mieux de nos moyens». Au surplus, l’amélioration de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire attire de plus en plus d’investisseurs sur les bords de la lagune Ebrié, une destination qu’ils avaient délaissée du fait de l’affairisme des anciens tenants du pouvoir. Aucune œuvre humaine n’est parfaite, nous enseigne une bonne vieille sagesse. Mais en y regardant de près, il faut se rendre à l’évidence et reconnaître qu’en un an Alassane Ouattara a su faire du slogan «Côte d’Ivoire is back» une réalité.
M’Bah Aboubakar
C’est le passage de la nuit au jour. L’équipe du président Ouattara, qui a succédé à celle de l’ancien président, Laurent Gbagbo, a radicalement transformé le visage de la Côte d’Ivoire, balafré par de long mois d’une crise postélectorale meurtrière. Diplomatie, voirie, finances, culture, sécurité, santé, Alassane Ouattara a imprimé sa marque de fabrique à tous les secteurs de la vie nationale.
Diplomatie
C’est depuis l’hôtel du Golf où il était reclus, pendant la crise postélectorale, que le président Ouattara a redonné du tonus aux relations entre la Côte d’Ivoire et ses partenaires. Toutes les grandes puissances ont apporté leur soutien au président démocratiquement élu, ce qui a contribué à isoler davantage l’ancien président qui tentait un passage en force. Le raffermissement de ces relations a continué après la chute de Laurent Gbagbo. La Côte d’Ivoire, qui avait été suspendue de participation à toutes les activités des organisations internationale, du fait de la crise, est revenue, petit à petit, sur le devant de la scène. L’entregent de l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) y a fortement contribué. Son plébiscite à la tête de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est une illustration du retour de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier international.
Grands travaux
Dès son accession à l’effectivité du pouvoir, l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) a fait de la reconstruction du pays une de ses priorités absolues. Avec le Programme présidentiel d’urgence (Ppu), d’un montant de 45 milliards de Fcfa, qu’il a mis en place pour appuyer les secteurs de la santé, de l’eau, de l’électricité, de l’école et de la salubrité urbaine, il affichait déjà sa volonté de changer le quotidien des Ivoiriens. L’un des secteurs qui a le plus matérialisé le changement est celui de la voirie. Dès son arrivée au pouvoir, son gouvernement a axé sa politique sur la reconstruction effective du pays. Dans cette optique, des travaux d’envergure ont vu le jour dans toutes les communes d’Abidjan et dans la plupart des grandes villes du pays. De nombreuses routes sont construites, au grand bonheur des populations. Les travaux du prolongement de l`autoroute du Nord à Yamoussoukro ont effectivement démarré et atteint leur vitesse de croisière. Même les plus irréductibles supporters de l’ancien président reconnaissent le changement qui a été fait en une année dans ce domaine.
Santé et salubrité
Alassane Ouattara s’est toujours préoccupé de la santé des Ivoiriens. A preuve, le Programme présidentiel d’urgence a accordé une large part à l’amélioration des prestations dans les centres de santé. La réhabilitation de Chr et de Chu sur toute l’étendue du territoire national, l’équipement partiel des centres de santé en appareils de dialyse, en fauteuils dentaires, en ambulances et en groupes électrogènes, etc. sont quelques actions qu’a posées le chef de l’Etat. Sans compter la politique de gratuité des soins qu’il a initiée et qui a été grippée par des attitudes d’arrière-garde. N’empêche, l’initiative était bonne et le président a lui-même reconnu qu’elle doit être améliorée. Le volet de la salubrité n’a pas été oublié. Plusieurs centaines de millions de Fcfa avaient été mobilisés pour débarrasser Abidjan et les grandes villes de toutes les ordures. Cette action, qui a été saluée par les Ivoiriens, a elle aussi permis de donner un nouveau visage à la capitale économique.
Culture
La participation au 32ème salon du livre de Paris, du 16 au 19 mars, constitue une autre preuve du retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Cette participation, inédite de l’avis des spécialistes, a permis aux écrivains, éditeurs et professionnels du secteur du livre de nouer des contacts intéressants avec des partenaires étrangers. Elle aura aussi permis de «vendre» la Côte d’Ivoire et de la montrer sous son meilleur aspect. D’ailleurs, une visite du ministre de la Culture et de la communication français, Frédéric Mitterrand, est prévue en Côte d’Ivoire dans les mois qui viennent. Les grandes manifestations culturelles qui se sont déroulées au sortir de la crise – le Salon international des arts plastiques d’Abidjan, le Colloque sur la renaissance africaine, les concerts de grandes vedettes internationales, etc. – ont-elles aussi contribué à donner de la Côte d’Ivoire un autre visage. Celui d’un pays en paix et qui cherche résolument à avancer.
Sécurité
En recrutant à tour de bras des miliciens et des mercenaires pour tenter son coup de force, l’ancien président, Laurent Gbagbo, posait une équation insoluble pour tout autre président mais pas pour Alassane Ouattara. A la chute du fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi), la situation sécuritaire était des plus alarmantes. Certains éléments indisciplinés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) avaient également rendu difficile le retour à la normale. S’appuyant sur les ex-Com’zones, Alassane Ouattara fera revenir peu à peu la sécurité. La création de la Police militaire, pour traquer les éléments indélicats des Frci et la mise sur pied de la Brigade de sécurité de la gendarmerie nationale pour lutter contre le banditisme feront leur effet. La création, récemment de la Brigade anti-coupeurs de routes, participe de cette volonté du chef de l’Etat d’offrir un cadre sécurisé aux Ivoiriens. Si l’insécurité n’est pas éradiquée à 100%, force est de reconnaître que les initiatives prises ont contribué à la faire fortement baisser. Le ministre de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko, continue de travailler ardemment sur le dossier sécuritaire.
Economie
Chômage technique, inflation, baisse d’activité dans les ports, pénurie de carburant, raréfaction de certains produits de base, etc., tous les secteurs de l’économie de la Côte d’Ivoire, la plus puissante de l’’Afrique de l’Ouest ont été affectés par la crise postélectorale. Beaucoup ne pariaient pas beaucoup sur l’économie ivoirienne au sortir de la crise. Mais en économiste averti, Alassane Ouattara a su trouver les ressorts nécessaires pour relancer la machine. Sa bonne gestion a sans doute pesé dans l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endetté (Ppte). Dès la sortie de crise, Christine Lagarde, Directrice générale du Fmi, s’était montrée optimiste. «La Côte d’Ivoire en 2011 a subi le contrecoup des grosses difficultés politiques du début d’année avec une prévision de croissance qui sera peut-être supérieure à 2%, mais dont nous prévoyons qu’elle sera au moins égale si non supérieure à 8% sur l’année 2012», avait-elle indiqué. Avant de donner des garanties d’un engagement du Fmi aux côtés de la Côte d’Ivoire. «Nous prévoyons de mettre en place un programme de soutien à l’économie de Côte d’Ivoire qui serait un programme de trois ans et qui a été d’ailleurs approuvé le mois dernier. Et ce programme vient évidemment en plus de tous les programmes d’assistance technique, de soutien dans un certain nombre de domaines, notamment l’administration des finances, le développement du secteur financier, la gestion de la dette. Dans tous ces domaines-là, nous essayons d’aider la Côte d’Ivoire au mieux de nos moyens». Au surplus, l’amélioration de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire attire de plus en plus d’investisseurs sur les bords de la lagune Ebrié, une destination qu’ils avaient délaissée du fait de l’affairisme des anciens tenants du pouvoir. Aucune œuvre humaine n’est parfaite, nous enseigne une bonne vieille sagesse. Mais en y regardant de près, il faut se rendre à l’évidence et reconnaître qu’en un an Alassane Ouattara a su faire du slogan «Côte d’Ivoire is back» une réalité.
M’Bah Aboubakar