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Politique Publié le mercredi 11 avril 2012 | Primature

Conseil des ministres du mercredi 11 avril 2012: la déclaration introductive du Premier ministre Ahoussou Jeannot

© Primature Par Aristide
Activités gouvernementales: un Conseil des ministres s`est tenu mercredi au palais présidentiel
Mercredi 4 avril 2012. Abidjan. Palais présidentiel, au Plateau. Le Président Alassane Ouattara préside la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres
Excellence Monsieur le Président de la République,

Messieurs les Ministres d’Etat,

Mesdames et Messieurs les Ministres,


Excellence,

11 avril 2011-11 avril 2012, il y a de cela un an, jour pour jour, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire mettaient fin, de façon symbolique, à la grave crise postélectorale qui a endeuillé la Côte d’Ivoire et fragilisé les institutions de la République.

Au moment où se tient le présent Conseil des Ministres en cette date symbolique, nous avons l’obligation, Excellence Monsieur le Président de la République, par devoir de mémoire et en hommage aux valeureux fils et filles de Côte d’Ivoire tombés au champ d’honneur pour l’affirmation de la démocratie et le retour de la paix, de marquer avec solennité cet instant.

C’est pourquoi, je voudrais, avec votre autorisation, Excellence Monsieur le Président de la République, que nous observions une minute de silence en la mémoire de tous les disparus de la crise postélectorale.

(Je vous remercie.)


Excellence Monsieur le Président de la République,

L’émotion est grande en prenant la parole en ce matin du 11 avril 2012.

Nous nous souvenons, comme hier, de ce qu’était la Côte d’Ivoire, et particulièrement Abidjan, il y a de cela seulement un an ; un champ de ruine et de désolation, un pays en plein doute et en pleine déconfiture institutionnelle.

De nous retrouver seulement un an après en cette salle du Conseil des Ministres à travailler à vos côtés pour poursuivre l’œuvre de construction de ce pays, relève du miracle.

Un miracle qu’ont su accomplir les ivoiriens, avec vous à leur tête.

C’est pourquoi, en saluant ce matin avec respect et émotion tous nos disparus, nous voulons rendre hommage au vaillant Peuple de Côte d’Ivoire qui a su faire preuve d’un véritable sens du dépassement pour préserver l’essentiel, la Côte d’Ivoire.

Oui, il a fallu que les Ivoiriens croient au changement et à la démocratie pour que nous passions du chaos à l’espérance.

Mais il a fallu aussi et surtout votre détermination, et votre foi inébranlable en la démocratie et en ses vertus pour que ce qui apparaissait comme une fatalité devienne réversible.

Monsieur le Président de la République, c’est à votre engagement et à votre détermination que nous devons en partie le changement intervenu en Côte d’Ivoire.

Un engagement et une détermination qui sont en train également de produire leurs effets au Mali, pays ami et frère où, sous votre houlette et de concert avec vos pairs de la CEDEAO, l’ordre constitutionnel vient d’être rétabli.


Excellence Monsieur le Président de la République,

C’est également à vous, à votre foi en la paix et dans le dialogue que nous devons la notable sérénité dans laquelle baigne notre pays.

Oui, il nous faut résolument tourner la page des larmes et des douleurs, de la violence et de la désunion pour écrire résolument, à vos côtés, les nouvelles pages de la paix et de la prospérité.

Tel est le devoir des filles et fils de ce pays, telle est notre raison d’être au Gouvernement.

Aujourd’hui encore, nous voulons renouveler devant vous et devant nos compatriotes, notre engagement et celui des membres du Gouvernement à servir, avec désintéressement et amour, le vaillant peuple de Côte d’Ivoire qui a tant souffert et qui espère, avec vous, une Côte d’Ivoire de progrès, de paix et de Justice.

A l’ensemble de nos compatriotes,

Je veux dire ce matin encore, que le véritable combat qui vaille aujourd’hui la peine d’être mené, c’est le combat du développement économique, social et culturel de la Côte d’Ivoire pour que notre pays retrouve sa place qu’elle n’aurait jamais dû perdre, dans le concert des Nations.

La relative embellie que connait notre pays ne doit pas nous faire oublier le gouffre d’où il sort. Cela doit plus que tout nous amener à davantage de travail et d’effort pour relever notre pays.

Cela doit nous conduire également à beaucoup de retenue, de réalisme et d’humilité dans l’appréciation des évènements.

Face au léger frémissement constaté sur le front social avec les préavis de grève qui s’échafaudent çà et là, j’en appelle une fois encore à la retenue et à la sagesse des partenaires sociaux. Il faut en toute chose savoir raison garder.

Le Gouvernement a pleinement conscience des attentes légitimes de nos compatriotes et travaille à les satisfaire avec responsabilité.

C’est le sens du combat contre la cherté de la vie, du renforcement de la sécurité de nos concitoyens, de la mesure de gratuité de certains soins hospitaliers décidée par le Gouvernement, ainsi que des travaux de réhabilitation et de construction d’infrastructures, etc.

Il faut donc se garder, par des actes regrettables, de compromettre les équilibres encore fragiles auxquels nous sommes parvenus grâce aux efforts de tous.

C’est dans l’union, la solidarité et la fraternité que nous sortirons notre pays de la pauvreté et du sous-développement.

Tels sont, Excellence Monsieur le Président de la République, les propos que m’inspirent les travaux du Conseil des Ministres de ce jour.

Je vous remercie. /-
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