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Politique Publié le samedi 14 avril 2012 | Notre Voie

Commémoration du 11 avril 2011 / La JPdci en exil exige la libération de Gbagbo : Yao Kouamé Patrick -Président de la JPdci-Rda en exil, en route pour la terre promise.

Ivoiriens, ivoiriennes, peuple de Côte d’Ivoire, démocrates africains et du monde entier, 11 avril 2011-11 avril 2012, il y a de cela un an que le Président Laurent Gbagbo a été arrêté par l’armée française et livré aux rebelles de Monsieur Alassane Dramane Ouattara. Nous nous rappelons ce jour, après les bombardements à l’arme lourde des hélicoptères de l’armée française, tôt le matin, des colonnes de chars français encerclent le périmètre présidentiel. Dans notre dernier retranchement de Cocody blockhaus, on était envahis par les chars français. Quelque temps après Radio France Internationale (Rfi), France 24 nous annoncèrent l’arrestation de Gbagbo. Oui, le Président Gbagbo venait d’être arrêté et conduit au Golf hôtel, fief de la rébellion armée. De blockhaus, on voyait tous les va-et-vient de l’armée française suivis des rebelles. Nous revivons encore ces images insoutenables que diffusait France 24, le Président Gbagbo dans un débardeur blanc avec le visage enflé, Madame Simone Gbagbo très affaiblie avec les cheveux tirés et enlevés de force, Michel Gbagbo tout en sang faisant face à la furia des hommes de Ouattara. Tout Abidjan était plongé dans un calme plat, fait très surprenant pour ce qu’on devait appeler «la victoire» d’Alassane Dramane Ouattara. Même dans les quartiers supposés pro-Ado, tout était calme. La France venait d’imposer un Président à la Côte d’Ivoire.
Voilà maintenant un an que la France et Alassane Dramane Ouattara sont incapables de dire aux Ivoiriens qui a vraiment gagné l’élection présidentielle en Cote d’Ivoire. Le peuple ivoirien dans sa majorité veut savoir qui est le vainqueur de la présidentielle de 2010. Lorsque des élections se passent dans d’autres pays de l’Afrique, certains ont tendance à faire des comparaisons. Prenons l’exemple des élections qui viennent de se dérouler au Sénégal, ceux qui refusent de voir plus loin que le bout de leur nez interprète la reconnaissance de la défaite de Monsieur Abdoulaye Wade comme une leçon que ce dernier aurait donné au Président Gbagbo. Nous voudrions bien savoir si au Sénégal, des rebelles ont empêché des citoyens de voter, si des femmes ont été violées, si dans des bureaux de vote, il ya eu plus de votants que d’inscrits. Oui, nous voulons savoir si les résultats du vote au Sénégal ont été proclamés dans le QG d’un des candidats. Ne dit-on pas que le temps est un autre nom de Dieu ? Car avec le temps, nous constatons que Monsieur Alassane Dramane Ouattara n’a jamais gagné d’élection en Cote d’Ivoire sinon comment comprendre qu’après un an qu’il occupe le palais présidentiel, la sérénité ne l’habite toujours pas. Il voit des coups d’Etat partout. La chasse aux personnes qui ont soutenu le candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp) continue, des leaders politiques sont emprisonnés avec des chefs militaires, les ivoiriens sont toujours en exil et traqués par les miliciens de Ouattara. Malgré les nombreux morts et la grande souffrance que vivent les ivoiriens loin de la mère patrie, le pouvoir Ouattara préfère lancer des mandats d’arrêt et déchaîner sa milice armée contre les Ivoiriens qui ne demandent que la paix et la sécurité. Un Ivoirien peut-il se réjouir de la souffrance de ses concitoyens à l’étranger ? Drôle d’Ivoirien ! Nous avons toujours vécu dans l’union dans la diversité des peuples dans ce pays que le père fondateur a bâti. Dans ce pays, on n’a jamais réglé nos problèmes avec des armes, Houphouët-Boigny nous a toujours conseillé le dialogue. Pendant un an, les Ivoiriens ont pu découvrir la laideur du pouvoir à nous imposer par la France. Alassane Dramane Ouattara et ses hommes, même après qu’ils soient au pouvoir, continuent de massacrer les ivoiriens. Il ne se passe plus de jours sans qu’il n’y ait de tueries. Un an de pillage, de viols et de vols, un an d’arrestations et de détentions arbitraires. Un an de violations des droits de l’homme. Un an de violations de notre Constitution. Un an de mensonges. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, seuls les nordistes peuvent être admis aux concours de la Fonction publique (voir, par exemple, le résultat du concours des agents des Eaux et forêts). Monsieur Alassane Dramane Ouattara est en plein dans son programme de « rattrapage ». Il a créé la rébellion armée contre la Côte d’Ivoire, il a fait la guerre à la Côte d’Ivoire, il a fait un coup d’Etat très sanglant pour s’installer au pouvoir en Côte d’Ivoire. Là, nous courrons droit vers une guerre civile en Côte d’Ivoire ! Monsieur Alassane Dramane Ouattara, vous êtes Président pour votre tribu, dirigez avec les gens de votre tribu, sablez le champagne avec eux, faites leur des faveurs comme vous le voulez mais de grâce, laissez les Ivoiriens vivre en paix. S’il vous plait, arrêtez la chasse à l’homme, cessez de faire couler le sang des Ivoiriens. Ivoiriens, souvenons-nous des journalistes qui critiquaient courageusement le pouvoir du Président Laurent Gbagbo. Ne disaient-ils pas qu’ils se battaient pour une démocratie véritable en Côte d’Ivoire ? Pour eux, la lutte a pris fin avec la chute de Gbagbo sinon quand on a écrit «les 100 crimes de Gbagbo», on ne doit normalement pas se taire sur les «1000 crimes de Ouattara» et plus. Aujourd’hui, ces journalistes doivent pouvoir nous dire à combien de crimes nous en sommes avec Monsieur Alassane Dramane Ouattara. De la boucherie de Duekoué à nos jours en passant par le massacre des jeunes patriotes à Yopougon et à la résidence du chef de l’état à Cocody, les Ivoiriens veulent savoir. D’autres nous ont emballés dans un combat et parce que nommés par Ouattara, ils ferment les yeux sur tout ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Vous luttiez pour vos petits intérêts égoïstes, vous avez trahi et n’oubliez pas que tout comme la fidélité, la trahison a aussi un prix. On ne vous demande pas de ne pas soutenir Ouattara mais lorsque dans notre pays, la démocratie est foulée aux pieds, quand la milice armée du Rdr assassine des Ivoiriens, quand le mode de gouvernement est « le rattrapage », quand les tueries sont quotidiennes dans une Côte d’ Ivoire très divisée et que vous ne dites rien parce que vous avez été nommés aujourd’hui par Ouattara, on ne se demande dans quel combat nous étions hier. Parce qu’à la vérité, aujourd’hui, il y a pire que ce qu’on dénonçait hier. Mais vous restez muets jusqu’à présent. L’histoire nous jugera tous autant que nous sommes.
Le 18 juin prochain, le Président Laurent Gbagbo sera face aux juges de la Cour Pénale Internationale (Cpi). Le Président Laurent Gbagbo a été victime d’une rébellion armée depuis septembre 2002. Cette rébellion armée parrainée par la France et Monsieur Alassane Dramane Ouattara continue de semer la désolation et la mort en Côte d’Ivoire. Monsieur Guillaume Soro, chef déclaré de cette rébellion armée, est aujourd’hui le Président de l’Assemblée nationale de notre pays. Tous les crimes que nous avons connus ces dix dernières années en Côte d’Ivoire sont le fait de la rébellion armée alors de grâce n’allons pas chercher loin. Juger Gbagbo et faire éclater la vérité au grand jour afin de condamner les vrais coupables que sont Ouattara, Soro, leurs parrains et les chefs de guerre, sera pour nous un grand message qu’on envoie ainsi aux adeptes des rébellions armées et des coups d’Etat dans le monde. Mais condamner Gbagbo pour les faits qui lui sont reprochés c’est nous encourager à la rébellion et aux coups d’état. C’est le lieu pour nous d’interpeler la France, les Etats-Unis, l’ONU, en fait la communauté internationale pour que le procès du Président Laurent Gbagbo se passe dans la transparence et la justice. Nous sommes jeunes et nous aimons notre pays. Il est vraiment difficile pour nous d’accepter que nos bourreaux soient au pouvoir avec votre soutien et que notre Président Ggbagbo soit humilié et traité comme un bandit. Libérez Gbagbo pour donner une chance à la paix en Côte d’Ivoire, en Afrique et ailleurs dans le monde. Oui, communauté internationale, libérez le Président Gbagbo, pour nous, les jeunes générations. Nous constituons l’avenir. La Côte d’Ivoire de demain, c’est nous. Nous voulons poursuivre l’œuvre de nos pères dans l’union, la discipline et le travail. Demain, nous voulons vivre ensemble dans une Côte d’Ivoire réunifiée où la religion, l’ethnie et l’appartenance politique ne seront pas les critères de nomination ; ça sera la Côte d’ivoire des valeurs. Libérez Gbagbo pour nos rêves. Pour ne pas décevoir, nous devons être bien formés. Camarades jeunes, chers frères et sœurs, chers amis jeunes de Côte d’Ivoire, qu’apprenons-nous auprès de nos ainés aujourd’hui ? Notre pays est divisé, la Côte d’Ivoire est manipulée, elle subit la dictée de l’Occident. Nous sommes au 21ème siècle, au moment où la démocratie avance dans les autres pays, c’est maintenant que chez nous, la dictature est érigée en mode de gouvernement et le tribalisme a atteint son paroxysme. La Côte d’Ivoire est vraiment tombée bas. Nicolas Sarkozy, voilà ce que vous avez fait de notre pays. Un pays où la loi s’appelle Alassane Dramane Ouattara. Les rebelles que vous avez installés continuent de massacrer le peuple mais cela ne vous dit rien tant que vous pouvez piller nos richesses sans que personne ne bronche. Pour nous, les jeunes de Cote d’Ivoire et d’Afrique, nous devons retenir que lorsqu’un peuple est contraint d’accepter ses bourreaux comme gouvernants, le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (Pib) se calcule par le taux de croissance de la mortalité, de la criminalité, du chômage et de la cherté de la vie. Si non, comment comprendre l’autosatisfaction du pouvoir Ouattara face aux conséquences catastrophiques de sa gestion du pouvoir depuis un an?
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