Le Front populaire ivoirien continue avec ses exigences absurdes à la limite. Le parti à la rose qui sera en convention le 29 avril prochain va ressasser, selon le président du comité d’organisation, Alphonse Douaty, ses revendications de libération de leur champion, Laurent Gbagbo, détenu à La Haye depuis novembre 2011 et des autres prisonniers politiques. En face des journalistes hier au Qg de campagne de la LMP sis à Attoban, l’ancien ministre des Ressources animales et halieutiques, a livré les priorités de la session 2012 de la convention ordinaire du FPI qui va débattre du terme ‘’Quel FPI pour la reconquête des droits et des libertés démocratiques’’. «Nous allons à cette rencontre pour exiger la libération de Laurent Gbagbo et de nos camarades qui sont détenus dans les prisons au Nord du pays. Cette façon de détenir nos camarades au nord donne une connotation à cette région. Pourtant, j’ai servi au Nord durant de longues années et je connais bien la région. Donner donc une connotation politique au Nord me gêne énormément », a-t-il affirmé. Avant d’ajouter que depuis le 11 avril, les acquis démocratiques obtenus par Laurent Gbagbo après des moments de combat sont tous les jours remis en cause. «Il n’y a plus de démocratie en Côte d’Ivoire. Cette convention se tient à un moment sensible pour le FPI et aussi pour la Côte d’Ivoire. Il est donc nécessaire que la direction et la base se retrouvent pour arrêter des mesures afin de faire rebondir le FPI», a-t-il expliqué. Tout en précisant que la convention sera également la tribune pour démontrer la vacuité des attaques dont est l’objet, a-t-il précisé, les anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire. A l’en croire, la direction intérimaire du parti, le comité central, les secrétaires généraux de sections, les structures spécialisées… poseront le diagnostic de la situation depuis le 25 juillet 2011 où la direction intérimaire a pris fonction aux fins de dégager les perspectives pour la reconquête du pouvoir d’Etat. «Nous allons marquer un temps d’arrêt pour faire l’état des lieux. Ce qui nous permettra de savoir où on en est avec la lutte et comment l’orienter pour la satisfaction de nos objectifs», a annoncé le conférencier. Tout en précisant que la convention ne sera pas l’occasion de réaliser un putsch à la tête du parti. Le FPI, a-t-il dit, n’est pas un parti putschiste. Concernant le dialogue républicain rouvert avec le pouvoir, Alphonse Douaty a affirmé que son parti a reçu la lettre du Premier ministre, Ahoussou Jeannot et attend de voir comment les débats seront organisés pour être efficaces. 3000 personnes, selon lui, sont attendues à la convention.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara