Le dialogue républicain annoncé par le pouvoir, est une aubaine pour les Ivoiriens pour se parler. Cela doit se faire dans la sincérité et sans préalable. C’est en tout cas le souhait du porte parole du RDR, le ministre Joël N’Guessan.
Le Patriote: Le gouvernement vient de relancer le dialogue avec l’opposition. Qu’en pensez-vous ?
Joël N’Guessan : Il faudrait d’abord rappeler que c’est le chef de l’Etat, président de notre parti qui a souhaité ce dialogue. Parce qu’avec la crise que nous avons connue, il était bon qu’à un moment donné, on se parle. D’ailleurs, il n’a pas attendu le dialogue républicain pour créer la Commission dialogue vérité et réconciliation qu’il avait promise pendant qu’il était en campagne. C’est donc une très bonne chose que le gouvernement prenne la résolution de favoriser ce dialogue entre enfants de ce pays. Cela nous a manqué et c’est peut-être parce que le dialogue n’a pas été profond que nous avons abouti à la crise. Au niveau du RDR, nous nous réjouissons que le gouvernement ait pris la décision d’entamer ce dialogue.
LP : Pourquoi ouvrir le dialogue à toute l’opposition?
JN : Parce qu’il ne faut pas faire d’exclusion. Il faut éviter de faire des exclusions quand on veut discuter. Il faut prendre en compte tout le monde. Ceux qui ne sont pas au pouvoir sont nos frères. Il est vrai que le RDR est au pouvoir et gouverner avec tous les partis du RHDP et les autres partis qui l’ont soutenu au second tour de la présidentielle. Mais, nous devons reconnaître que nous devons travailler avec l’ensemble des Ivoiriens. C’est ensemble que nous allons bâtir la Côte d’Ivoire. N’oubliez pas que la devise fondamentale au RDR c’est le « vivre ensemble ». Le dialogue est un élément qui permet de préparer le « vivre ensemble ».
LP : En ouvrant le dialogue à toute l’opposition, N’est-ce pas une volonté du pouvoir d’isoler le FPI ?
NJ : On n’isole pas le FPI. Nous n’avons pas de stratégie. Le Président Ouattara n’a pas de stratégie de ce style-là. Il croit vraiment aux vertus du dialogue. C’est pour cela que nous sommes un peu surpris de constater que certaines personnes posent certains préalables. Je suis heureux de constater que les préalables ont disparu et qu’enfin nous allons pouvoir nous parler entre Ivoiriens.
LP : Vous affirmez qu’il n’y a plus de préalables du côté du FPI ?
JN : J’ai entendu Miako Oureto, j’ai entendu Dano Djédjé dire qu’ils sont prêts à aller au dialogue. Ils n’ont pas posé de préalables.
LP : Et si ils le faisaient ?
JN : Ce serait un peu irresponsable de leur part. Ils ne peuvent pas avoir dit qu’ils ne posent pas de préalables et revenir sur leurs positions quelques minutes après.
LP : Le RDR a-t-il des préalables par rapport à ce dialogue républicain ?
JN : Nous n’avons pas de préalables. Notre souhait c’est que les gens viennent le cœur libre. Cependant, il ne faudrait pas que comme le dirait notre secrétaire général, le ministre Amadou Soumahoro, que lors de ce dialogue certaines personnes fassent preuve de mauvaise foi et d’arrogance. Nous avons tous aujourd’hui besoin de repentance. Le Président de la république en a donné l’exemple en demandant pardon.
LP : De plus en plus, le FPI se présente comme une victime de la crise postélectorale. Qu’en pensez-vous ?
JN : De toutes les façons, ils sont dans leur logique de se victimiser. Alors que ce sont eux les bourreaux. Ils ont été les bourreaux du peuple de Côte d’Ivoire. Ils ont été les bourreaux de l’opposition. Ils savent très bien que c’est par leur refus de la démocratie que nous sommes arrivés à cette crise. C’est une stratégie politique qu’ils adoptent en essayant de faire changer les choses. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes. Nous avons en mémoire ce qui s’est passé il n’y a pas longtemps. Nous allons au dialogue, nous allons discuter. Nous allons aborder tous les thèmes pour voir comment nous pouvons vivre ensemble. Mais, je peux vous dire qu’il y a une bonne partie des militants du FPI qui assument leur part de responsabilité. J’en veux pour preuve les propos du ministre Dano Djédjé qui a reconnu lors d’un débat que nous avons eu sur ONUCIFM que le FPI avait sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé. C’est le commencement de la sagesse.
LP : Le 18 juin, c’est pour bientôt. Les partisans de Gbagbo s’organisent pour sa libération. Que fera le RDR ce jour-là ?
JN : Nous serons à la Haye. Nous irons pour rappeler au monde entier les crimes du régime passé. Nous allons faire des conférences. Nous allons faire des exposés. Nous allons projeter des films, exposer des photos. Il faut que les gens se souviennent. On ne peut pas passer par perte et profit les atrocités qui ont été commises. Nous serons à la Haye pour que si d’un côté les militants du FPI manifestent pour demander la libération de Laurent Gbagbo, nous les victimes allons demander à ce qu’il soit maintenu.
LP: Etes-vous pour sa condamnation?
JN: Il faut qu’on mette fin à l’impunité. Nous ne voulons pas nous mettre à la place de la justice. Nous allons laisser la justice internationale jouer son rôle. Mais nous allons jouer notre rôle qui consiste à dire : «messieurs de la communauté internationale, voici les éléments de preuve que nous avons et qui sont le massacre de nos militants. » Nous allons également leur dire que le peuple de Côte d’Ivoire a été massacré suite au refus de M. Gbagbo de se retirer démocratiquement.
LP: Le Président de la République sera à l’ouest. Comment le RDR perçoit-il cette visite d’Etat?
JN: Pour nous, c’est une très bonne chose que le Président aille dans cette région qui a été vraiment meurtrie. C’est une région qui a beaucoup souffert. Les populations là-bas ont souffert de la division que le FPI a créée. Ils ont été montés par les cadres du FPI. La suite on la connaît. Il est bon que le Président qui avant tout, le président de tous les Ivoiriens aille dans les régions de Côte d’Ivoire pour consoler ses frères et sœurs, pour les assister et montrer qu’il n’est pas pour une région mais qu’il est pour l’ensemble de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous pensons qu’il est avantageux qu’il ait commencé sa tournée dans cette région. Réalisée par Thiery Latt
Kadré Ouédraogo après une rencontre avec ADO :
“La CEDEAO, exige-un retour immédiat à l’ordre constitutionnel en Sierra Léone”
Après le Mali, la CEDEAO veut jouer la fermeté avec les nouveaux hommes forts de la Sierra Léone. C’est en tout cas ce qu’a indiqué Kadré Ouédraogo, président de la Commission de le CEDEAO, après une audience à lui accordée hier, par le Président Alassane Ouattara, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. « Je suis venu faire le point de la mission qu’il m’a confié en sa qualité de président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO », a-t-il indiqué. En effet, il dit s’y être rendu à la tête d’une importante délégation de la CEDEAO pour porter un message de la CEDEAO aux militaires qui ont pris le pouvoir dans ce pays. « Ce message, c’était la tolérance zéro de la CEDEAO en ce qui concerne l’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles. J’ai rappelé aux militaires la ferme condamnation de la CEDEAO, vis-à-vis des évènements qui s’y sont produits le 11 avril », a-t-il insisté. La CEDEAO, exige-un retour immédiat à l’ordre constitutionnel. Il a aussi rappelé que l’autre préoccupation de la CEDEAO, c’est d’assurer la sécurité de toutes les personnes arrêtées et tenir responsables de leur sécurité. « Nous exigeons leur libération immédiate », a martelé le président de la Commission de la CEDEAO. Des discussions entre les putschistes et les partis au pouvoir sont en cours, a-t-il indiqué. Ont également pris part à cette rencontre, le ministre d’Etat, ministre des l’Intérieur, le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense et le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état major général des FRCI.
TL
Le Patriote: Le gouvernement vient de relancer le dialogue avec l’opposition. Qu’en pensez-vous ?
Joël N’Guessan : Il faudrait d’abord rappeler que c’est le chef de l’Etat, président de notre parti qui a souhaité ce dialogue. Parce qu’avec la crise que nous avons connue, il était bon qu’à un moment donné, on se parle. D’ailleurs, il n’a pas attendu le dialogue républicain pour créer la Commission dialogue vérité et réconciliation qu’il avait promise pendant qu’il était en campagne. C’est donc une très bonne chose que le gouvernement prenne la résolution de favoriser ce dialogue entre enfants de ce pays. Cela nous a manqué et c’est peut-être parce que le dialogue n’a pas été profond que nous avons abouti à la crise. Au niveau du RDR, nous nous réjouissons que le gouvernement ait pris la décision d’entamer ce dialogue.
LP : Pourquoi ouvrir le dialogue à toute l’opposition?
JN : Parce qu’il ne faut pas faire d’exclusion. Il faut éviter de faire des exclusions quand on veut discuter. Il faut prendre en compte tout le monde. Ceux qui ne sont pas au pouvoir sont nos frères. Il est vrai que le RDR est au pouvoir et gouverner avec tous les partis du RHDP et les autres partis qui l’ont soutenu au second tour de la présidentielle. Mais, nous devons reconnaître que nous devons travailler avec l’ensemble des Ivoiriens. C’est ensemble que nous allons bâtir la Côte d’Ivoire. N’oubliez pas que la devise fondamentale au RDR c’est le « vivre ensemble ». Le dialogue est un élément qui permet de préparer le « vivre ensemble ».
LP : En ouvrant le dialogue à toute l’opposition, N’est-ce pas une volonté du pouvoir d’isoler le FPI ?
NJ : On n’isole pas le FPI. Nous n’avons pas de stratégie. Le Président Ouattara n’a pas de stratégie de ce style-là. Il croit vraiment aux vertus du dialogue. C’est pour cela que nous sommes un peu surpris de constater que certaines personnes posent certains préalables. Je suis heureux de constater que les préalables ont disparu et qu’enfin nous allons pouvoir nous parler entre Ivoiriens.
LP : Vous affirmez qu’il n’y a plus de préalables du côté du FPI ?
JN : J’ai entendu Miako Oureto, j’ai entendu Dano Djédjé dire qu’ils sont prêts à aller au dialogue. Ils n’ont pas posé de préalables.
LP : Et si ils le faisaient ?
JN : Ce serait un peu irresponsable de leur part. Ils ne peuvent pas avoir dit qu’ils ne posent pas de préalables et revenir sur leurs positions quelques minutes après.
LP : Le RDR a-t-il des préalables par rapport à ce dialogue républicain ?
JN : Nous n’avons pas de préalables. Notre souhait c’est que les gens viennent le cœur libre. Cependant, il ne faudrait pas que comme le dirait notre secrétaire général, le ministre Amadou Soumahoro, que lors de ce dialogue certaines personnes fassent preuve de mauvaise foi et d’arrogance. Nous avons tous aujourd’hui besoin de repentance. Le Président de la république en a donné l’exemple en demandant pardon.
LP : De plus en plus, le FPI se présente comme une victime de la crise postélectorale. Qu’en pensez-vous ?
JN : De toutes les façons, ils sont dans leur logique de se victimiser. Alors que ce sont eux les bourreaux. Ils ont été les bourreaux du peuple de Côte d’Ivoire. Ils ont été les bourreaux de l’opposition. Ils savent très bien que c’est par leur refus de la démocratie que nous sommes arrivés à cette crise. C’est une stratégie politique qu’ils adoptent en essayant de faire changer les choses. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes. Nous avons en mémoire ce qui s’est passé il n’y a pas longtemps. Nous allons au dialogue, nous allons discuter. Nous allons aborder tous les thèmes pour voir comment nous pouvons vivre ensemble. Mais, je peux vous dire qu’il y a une bonne partie des militants du FPI qui assument leur part de responsabilité. J’en veux pour preuve les propos du ministre Dano Djédjé qui a reconnu lors d’un débat que nous avons eu sur ONUCIFM que le FPI avait sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé. C’est le commencement de la sagesse.
LP : Le 18 juin, c’est pour bientôt. Les partisans de Gbagbo s’organisent pour sa libération. Que fera le RDR ce jour-là ?
JN : Nous serons à la Haye. Nous irons pour rappeler au monde entier les crimes du régime passé. Nous allons faire des conférences. Nous allons faire des exposés. Nous allons projeter des films, exposer des photos. Il faut que les gens se souviennent. On ne peut pas passer par perte et profit les atrocités qui ont été commises. Nous serons à la Haye pour que si d’un côté les militants du FPI manifestent pour demander la libération de Laurent Gbagbo, nous les victimes allons demander à ce qu’il soit maintenu.
LP: Etes-vous pour sa condamnation?
JN: Il faut qu’on mette fin à l’impunité. Nous ne voulons pas nous mettre à la place de la justice. Nous allons laisser la justice internationale jouer son rôle. Mais nous allons jouer notre rôle qui consiste à dire : «messieurs de la communauté internationale, voici les éléments de preuve que nous avons et qui sont le massacre de nos militants. » Nous allons également leur dire que le peuple de Côte d’Ivoire a été massacré suite au refus de M. Gbagbo de se retirer démocratiquement.
LP: Le Président de la République sera à l’ouest. Comment le RDR perçoit-il cette visite d’Etat?
JN: Pour nous, c’est une très bonne chose que le Président aille dans cette région qui a été vraiment meurtrie. C’est une région qui a beaucoup souffert. Les populations là-bas ont souffert de la division que le FPI a créée. Ils ont été montés par les cadres du FPI. La suite on la connaît. Il est bon que le Président qui avant tout, le président de tous les Ivoiriens aille dans les régions de Côte d’Ivoire pour consoler ses frères et sœurs, pour les assister et montrer qu’il n’est pas pour une région mais qu’il est pour l’ensemble de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous pensons qu’il est avantageux qu’il ait commencé sa tournée dans cette région. Réalisée par Thiery Latt
Kadré Ouédraogo après une rencontre avec ADO :
“La CEDEAO, exige-un retour immédiat à l’ordre constitutionnel en Sierra Léone”
Après le Mali, la CEDEAO veut jouer la fermeté avec les nouveaux hommes forts de la Sierra Léone. C’est en tout cas ce qu’a indiqué Kadré Ouédraogo, président de la Commission de le CEDEAO, après une audience à lui accordée hier, par le Président Alassane Ouattara, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. « Je suis venu faire le point de la mission qu’il m’a confié en sa qualité de président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO », a-t-il indiqué. En effet, il dit s’y être rendu à la tête d’une importante délégation de la CEDEAO pour porter un message de la CEDEAO aux militaires qui ont pris le pouvoir dans ce pays. « Ce message, c’était la tolérance zéro de la CEDEAO en ce qui concerne l’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles. J’ai rappelé aux militaires la ferme condamnation de la CEDEAO, vis-à-vis des évènements qui s’y sont produits le 11 avril », a-t-il insisté. La CEDEAO, exige-un retour immédiat à l’ordre constitutionnel. Il a aussi rappelé que l’autre préoccupation de la CEDEAO, c’est d’assurer la sécurité de toutes les personnes arrêtées et tenir responsables de leur sécurité. « Nous exigeons leur libération immédiate », a martelé le président de la Commission de la CEDEAO. Des discussions entre les putschistes et les partis au pouvoir sont en cours, a-t-il indiqué. Ont également pris part à cette rencontre, le ministre d’Etat, ministre des l’Intérieur, le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense et le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état major général des FRCI.
TL