Une délégation du Rhdp, conduite par Karamoko Yayoro, séjourne à Paris (France), afin de mobiliser les pro-Ouattara pour accorder leurs suffrages au Président français, Nicolas Sarkozy, dans le cadre du premier tour de l’élection présidentielle qui a lieu, le dimanche 22 avril 2012. A cet effet, vendredi dernier, la délégation a tenu une réunion dans une salle située non loin de la bouche de métro Alexandre Dumas. Selon un participant à cette réunion, M. Yayoro, lors de sa prise de parole, n’est pas passé par quatre chemins pour galvaniser les partisans du chef de l’Etat ivoirien à s’aligner derrière le candidat de l’UMP : «Si Sarkozy perd, notre pouvoir est en danger». Introduisant son discours, le patron du RJR a indiqué : « Nous sommes spécialement venus d’Abidjan pour vous rencontrer. Notre mission est de vous mobiliser afin de voter tous pour Nicolas Sarkozy, celui-là grâce à qui le président Ouattara a été installé au pouvoir». Et d’indiquer, avec une rare lucidité : «Si Sarkozy ne nous était pas venu en aide, Gbagbo serait encore là».
Voulant décupler les ardeurs quant à une mobilisation sans faille le dimanche 22 mars, Karamoko Yayoro a cité en exemple la mobilisation des pro-Gbagbo : « N’ayez plus de complexe car ceux d’en face n’en ont pas ! Ils ne se cachent pas de supporter les socialistes. Regardez Calixthe Béyala, elle mobilise les Français d’origine africaine à voter pour Hollande». Pour cette raison, dira Yayoro, « je vous demande solennellement d’aller dans tous les foyers parler à vos enfants, aux ressortissants de vos villages respectifs qui ont la nationalité française et dites-leur qu’ils doivent voter pour Sarkozy».
En guise de rappel des hauts faits du président sortant dans la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, M. Yayoro affirmera, pour certainement convaincre les indécis : «C’est ce monsieur qui a autorisé la déportation de Laurent Gbagbo. Pour ceux qui croient en Dieu, priez, pour les autres sollicitez vos marabouts, consultez vos cauris, faites tout ce que vous pouvez, mais il faut que Sarkozy passe». Et de conclure, sentencieux : «Nous lui devons ça».
Le président de la jeunesse du RDR sera-t-il entendu ? Nul doute. Mais la mobilisation de ses ouailles sera-t-elle suffisante pour incliner le plateau de la balance électorale dimanche en faveur d’un Nicolas Sarkozy en perte de vitesse et que les dernières enquêtes d’opinion donnent perdant au second tour face à son rival du Parti socialiste avec au moins dix points ? La réponse sera donnée le 6 mai prochain, date de la tenue du second tour de la présidentielle française.
Souleymane T. Senn
Voulant décupler les ardeurs quant à une mobilisation sans faille le dimanche 22 mars, Karamoko Yayoro a cité en exemple la mobilisation des pro-Gbagbo : « N’ayez plus de complexe car ceux d’en face n’en ont pas ! Ils ne se cachent pas de supporter les socialistes. Regardez Calixthe Béyala, elle mobilise les Français d’origine africaine à voter pour Hollande». Pour cette raison, dira Yayoro, « je vous demande solennellement d’aller dans tous les foyers parler à vos enfants, aux ressortissants de vos villages respectifs qui ont la nationalité française et dites-leur qu’ils doivent voter pour Sarkozy».
En guise de rappel des hauts faits du président sortant dans la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, M. Yayoro affirmera, pour certainement convaincre les indécis : «C’est ce monsieur qui a autorisé la déportation de Laurent Gbagbo. Pour ceux qui croient en Dieu, priez, pour les autres sollicitez vos marabouts, consultez vos cauris, faites tout ce que vous pouvez, mais il faut que Sarkozy passe». Et de conclure, sentencieux : «Nous lui devons ça».
Le président de la jeunesse du RDR sera-t-il entendu ? Nul doute. Mais la mobilisation de ses ouailles sera-t-elle suffisante pour incliner le plateau de la balance électorale dimanche en faveur d’un Nicolas Sarkozy en perte de vitesse et que les dernières enquêtes d’opinion donnent perdant au second tour face à son rival du Parti socialiste avec au moins dix points ? La réponse sera donnée le 6 mai prochain, date de la tenue du second tour de la présidentielle française.
Souleymane T. Senn