Après une dizaine de jours d’arrêt, les cours ont repris hier, dans les amphithéâtres du temple du savoir de Bouaké. Cependant, les étudiants du campus de la seconde ville du pays, ne sont pas encore sortis de l’auberge. Car ,hier, au cours d’une conférence de presse, tenue dans les locaux du campus 1, Roger Tro Dého, délégué de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs, (Cnec), a prévenu que le mouvement d’humeur sera systématiquement reconduit, si les revendications des enseignants (Cnec) ne sont pas totalement satisfaites. Pour lui, par cette suspension du mot d’ordre de grève illimitée, les enseignants chercheurs de l’université de Bouaké, veulent montrent de leur bonne foi. Il s’agit selon lui, pour eux; de donner une chance aux négociations et d'accroitre les chances de voir l’année universitaire de rattrapage se concrétiser pour le bonheur des frères étudiants. « Conscients du contexte global dans lequel évolue le pays et soucieux de l’avenir des étudiants, les enseignants ont consenti d’énormes sacrifices, mais le don de soi ne doit pas leur faire courir le risque d’être eux-mêmes des sacrifiés », a expliqué le professeur Roger Tro. Selon le leader syndical, avec la récurrence des grèves, de sombres nuages planent sur le bon démarrage du système Licence, Master et doctorat (LMD) qui doit prendre effet à compter de la rentrée prochaine. Le professeur Roger Tro Dého a saisi l’occasion pour exhorter les autorités à jouer pleinement leur rôle pour mettre un terme définitif aux mouvements d’humeur. Notons que c’est environ la somme de 2 milliards de FCFA que l’Etat de Côte d’Ivoire doit aux enseignants chercheurs, au titre des heures complémentaires pour les années 2008-2009,2009-2010,2010-2011, des heures complémentaires de l’année dite de rattrapage initiée depuis le retour de l’université sur son site originel, des primes d’encadrements et de soutenances de 2007-2008 à ce jour, des émoluments des cours de Bouaké à Bouaké, des rappels des salaires des promus du CAMES de 2008 à ce jour et des primes de recherches du deuxième semestre 2011 échues depuis décembre dernier.
Edgar Kouassi
d'apres une correspondance particulière à Bouaké
Edgar Kouassi
d'apres une correspondance particulière à Bouaké