Devant les difficultés auxquelles sont confrontés les Ivoiriens depuis environ 12 mois, après l’installation au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara, Guillaume Soro Kigbafori, le président du Parlement à forte coloration Rhdp, est sans solution immédiate. Il demande aux populations de faire preuve de patience. Le nouveau chef de l’hémicycle a lancé cet appel, hier, à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire 2012, à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro. « Que la tâche soit difficile, qui s’en étonnera, quand on sait que notre pays a subi les effets d’un désordre économique et d’une gabegie sans précédent ? Et c’est ce à quoi le gouvernement est confronté. Je demande donc à la population de faire preuve de patience. Le cap est fixé. Et je suis persuadé que nous réussirons », a-t-il déclaré. Soro s’est refusé à tout commentaire sur les questions brûlantes. Notamment l’insécurité, le chômage et le pouvoir d’achat. «Il n’est pas dans mes intentions d’approfondir ici et aujourd’hui les questions pourtant brûlantes de l’insécurité, du chômage et du pouvoir d’achat : je le ferai de façon plus transparente et plus efficace quand les députés auront pris le temps d’interroger les populations». Il a invité les députés à fait comme Alassane Dramane Ouattara qui, selon lui, a subi beaucoup de torts, mais qui a pardonné. «En votre nom, élus du peuple, je demande pardon, et je vous invite, dès cet instant, à aller dans les campements, dans les villages, dans les villes et professer le pardon», dira-t-il. Guillaume Soro Kigbafori a promis d’opérer une révolution en luttant contre l’idée répandue qui voudrait que l’hémicycle ne soit qu’une simple chambre d’enregistrement. «Ni soumise, ni servile, notre institution jouera pleinement son indépendance, en toute confiance, avec l’unique souci du bien-être du peuple et de l’avenir de la nation». Avant de souligner que l’Assemblée nationale est «un cadre de confrontation des points de vue, de tous les points de vue, confrontation nécessaire pour que puissent émerger des solutions de compromis, qui soient conformes à l’intérêt général». Il a rappelé aux élus leur rôle important auprès des populations. Qui exige de ces derniers une présence permanente auprès des électeurs. «Un bon député, sachez-le, c’est un député réélu», dira-t-il, avant d’ajouter : «vous êtes la voix des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, des croyants et des non-croyants, des nantis et des démunis». Le président du Parlement a promis de mettre l’accent sur le développement de la diplomatie parlementaire par le renforcement des échanges avec les autres Parlements. Soro a avancé que les élus ont chacun une obligation de probité, d’objectivité, d’impartialité et d’intégrité. «C’est en agissant ainsi que nous renforcerons la confiance des citoyens dans notre Assemblée, que nous affirmerons notre crédibilité et que nous donnerons de nous-mêmes une image digne et positive. La mission que j’assigne à notre institution, c’est d’établir, de promouvoir et de développer une conscience nationale, une culture de la démocratie, une démocratie vivante, une démocratie moderne mais respectueuse de notre identité», a-t-il souligné.
200 députés sur 252 ont répondu présents. L’ouverture de la session ordinaire a été rehaussée de la présence de 17 délégations de parlementaires et assemblées parlementaires.
César Ebrokié
Envoyé spécial à Yamoussoukro
200 députés sur 252 ont répondu présents. L’ouverture de la session ordinaire a été rehaussée de la présence de 17 délégations de parlementaires et assemblées parlementaires.
César Ebrokié
Envoyé spécial à Yamoussoukro