Les phases 1B et 1C du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) sont désormais opérationnelles. Hier, à l’immeuble CRRAE-UMOA, le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la solidarité, Gilbert Kafana Koné, a procédé au lancement de ce programme régional. Initié par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et mise en œuvre par le CORAF, le PPAAO/WAAPP vise à l’amélioration de la productivité agricole tout en favorisant l’intégration régionale comme instruments de promotion d’une croissance partagée et de réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. En Côte d’Ivoire, ce programme concerne six spéculations qui vont faire l’objet de financement. Il s’agit de la banane plantain, du maïs, du manioc, de l’igname, du riz, du porc et de la volaille traditionnelle. Selon le ministre de l’Agriculture, Couliblay Mamadou Sangafowa, l’identification des filières a été faite en fonction des possibilités de croissance, de l’impact sur les populations et sur la réduction de la pauvreté. Financé à hauteur de 24,1 milliards de FCFA dont 20,1 milliards pour le WAAPP 1B et 4 milliards pour le WAAPP 1C, ce programme permettra de toucher au moins 300 000 bénéficiaires directs et indirects dont au moins 40% de femmes ; de générer au moins huit technologies par le Centre de Spécialisation sur la banane plantain et d’augmenter la productivité d’au moins 15% dans les filières retenues. Pour Coulibaly Sangafowa, le PPAAO/WAAPP épouse l’ambition du gouvernement de moderniser l’agriculture pour la rendre plus attrayante, plus compétitive et comme pourvoyeur d’emplois et d’alimentations pour les populations. Aussi a-t-il instruit le FIRCA (Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole), agence d’exécution du programme, de faire en sorte que l’objectif soit atteint à la fin du programme. Représentant le Premier Ministre, le ministre d’Etat, le ministre Gilbert Kafana Koné, a signalé que le PPAAO est un modèle réussi d’intégration des politiques agricoles sous régionales et un modèle de mutualisation des ressources financières et humaines pour relever le défi de la lutte contre la pauvreté et la faim. Pour lui, la mise en œuvre de ce programme devrait répondre à un triple défi. A savoir le partage des technologies et l’harmonisation des législations, le retour des partenaires au développement, notamment la Banque Mondiale dans le secteur de la sécurité alimentaire et enfin, le défi relatif à l’utilisation dans chaque pays des institutions nationales performantes, pour assurer une coordination technique et fiduciaire du projet avec des prestataires crédibles, fiables et déterminés.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé