x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 30 avril 2012 | Trait d’Union

Dialogue républicain : Pourquoi le FPI n’a pas signé le communiqué final

© Trait d’Union Par DR
Dialogue pouvoir-opposition: la classe politique autour de la table de discussion à Bassam
28 avril 2012.Grand Bassam. Sous l’initiative de SEM Alassane Ouattara les acteurs politiques amorcent un processus de discussions pour renouer le fil du dialogue entre le Gouvernement et les partis politiques de l’opposition .Photo:(de gauche à droite): DANON Djédjé ,Mamadou Koulibaly,Laurent Dona Fologo
Le dialogue relancé par le gouvernement avec l’opposition s’est achevée samedi dernier sur une note assez terne. En effet, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui avait assisté aux débats de la veille comme simple "observateur", n’a pas signé le communiqué final. Ouvert vendredi 27 avril 2012, à Grand-Bassam, ce conclave dit de relance du dialogue politique est destiné à accélérer la réconciliation après la crise politique meurtrière de 2010-2011. Le dialogue s`est finalement clos samedi en l`absence de la délégation du Front populaire ivoirien. Conduite par l`ancien ministre de la Réconciliation nationale Sébastien Dano Djédjé, la délégation ‘’frontiste’’ avait assisté aux travaux de vendredi "à titre d`observateur. Le document a été paraphé par le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou et une série de petites formations pro-Gbagbo. Si le FPI n’a pas signé ce document samedi à Grand Bassam, c’est pour des raisons politiques officielles mais aussi souterraines. Officiellement, le FPI aurait préféré un "dialogue direct" entre d`un côté le gouvernement du président Alassane Ouattara et la coalition qui le soutient, et de l`autre le FPI et la mouvance pro-Gbagbo, explique le texte. A l`issue des travaux, un "cadre permanent de dialogue" entre gouvernement et opposition a été créé et se réunira une fois par trimestre, en vue de "consolider la paix et la réconciliation", selon le communiqué final. Les autorités se sont dites prêtes à envisager "au cas par cas" la libération de personnalités pro-Gbagbo incarcérées depuis la crise, l`annulation de mandats d`arrêt ou du gel d`avoirs décidés par la justice ivoirienne, des demandes du FPI. Mais il y a, en dessous, des raisons officieuses qui sous- tendent le refus du parti de Gbagbo de signer le document de Grand-Bassam. Dans les coulisses, il nous est revenu que le FPI traine les pieds pour entrer dans les négociations à causes des élections présidentielles qui ont lieu en France. Les dirigeants frontistes comptent sur une éventuelle élection du candidat socialiste François Hollande le 6 mai prochain, pour commencer véritablement des négociations avec le pouvoir de Ouattara. Le président Ouattara avait reçu pour la première fois fin septembre 2011 le parti de Gbagbo mais le dialogue avait vite tourné court. Le FPI a boycotté les législatives de décembre dernier, protestant notamment contre la détention de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan après deux semaines de guerre. Au FPI, on croit qu’avec l’arrivée prochaine de François Hollande au pouvoir, le régime d’Alassane Ouattara serait affaibli et serait en mauvaise posture. Ce qui l’obligerait à aller très vite et à accéder aux préoccupations du FPI, parti qui reste un allié du PS français au sein de l’International al socialisme. Avec François Hollande au pouvoir, estime-t-on au FPI, ce sera plus aisée pour le pouvoir ivoirien et l’opposition d’avancer dans les débats.

TOURE M. Adams
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ