Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo a brillé par son absence le samedi dernier à la signature du communiqué final qui a sanctionné les travaux de ces assises. Une absence justifiée par plusieurs alibis qui, dans le fond, peinent à convaincre les Ivoiriens. « Le FPI, dit-on, s’est excusé pour préparer sa convocation ». Un refrain qui n’est pas nouveau puisque le peuple en a été suffisamment servi avant même le conclave Bassam. Ce comportement de ‘’bébé-gâté’’ du marigot politique qu’affiche le Fpi a véritablement agacé les membres du Congrès national pour la résistance et la démocratie (CNRD), et même le président Mamadou Koulibaly, qui n’a pas manqué de le relever. « C’est un début qui présente un cadre dans lequel, tranquillement mais sûrement, avec courtoisie, nous pourrons poser toutes les questions, tous les problèmes et essayer de trouver des solutions. La plupart des partis de l’opposition présents à ce conclave ne se sont pas représentés au Parlement. Et ce cadre permettra de se faire entendre. Nous pourrons poser les difficiles questions liées à l’Etat de droit, aux domiciles et plantations occupés, en toute responsabilité. Il ne s’agit pas de crier dans les rues qu’on aime la Côte d’Ivoire alors qu’on refuse de discuter. Mais, quand il s’agit de s’asseoir pour parler de la Côte d’Ivoire, il ne faut pas mettre au devant la résolution de son cas particulier. Ceux qui étaient présents ont compris cet enjeu. Il y a la Côte d’Ivoire avant chacun d’entre nous. Si nous voulons privilégier nos problèmes individuels avant de penser au cas général, nous ne pourrons pas régler les problèmes de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont besoin de partis politiques qui ont eu une vision pour la Côte d’ivoire, qui ont des idées, et qui aimeraient avoir un cadre pour exposer leurs activités et proposer aux Ivoiriens, en toute sécurité, leur vision, et entrer en compétition avec le gouvernement. Critiquer ce gouvernement en toute liberté et construire la démocratie. L’initiative du Premier ministre a été saluée par tous. Et le communiqué final le démontre. Le cadre est tracé, et nous nous reverrons très souvent. Cela ne nous empêche pas, dans nos états-majors, de continuer à faire notre travail d’opposant et dire pourquoi nous serons capables de faire mieux que ce gouvernement».
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI