Il travaille depuis plusieurs années en Afrique, à la tête de la Fondation libérale allemande Friedrich Naumann, partenaire de l`Internationale Libérale. M. Werner Nowak qui dirige tous les bureaux d`Afrique de l`Ouest depuis Dakar, est constamment sur les bords de la lagune Ebrié, notamment depuis l`ouverture du bureau d`Abidjan, le 3 mars 2012. Nous l`avons rencontré à Cocody, à la faveur d’un séminaire de formation organisé par la Fondation à l’intention des jeunes libéraux de la sous-région. Selon ses explications, l’existence de son organisation se fonde sur plusieurs piliers fondamentaux que sont la liberté Individuelle, les droits de l`Homme, la dignité humaine, l`Etat de droit et l`économie de marché, à travers le dialogue, l`éducation et la consultation politiques.
Q : Sur quoi porte la présente formation que vous dispensez aux jeunes libéraux africains ?
C’est une formation qui s’adresse aux formateurs des jeunes libéraux venant du Mali, du Burkina Faso et de la Cote d’Ivoire. Elle se déroule en plusieurs étapes. C’est en fait un ensemble de quatre séminaires. A la première étape, au départ, il y avait plus de cent séminaristes. A chaque étape, il y a une sélection des meilleurs. C’est ainsi qu’à la deuxième étape ils étaient quarante, puis trente. Nous bouclerons la série avec douze personnes sélectionnées parmi les meilleurs. Sur le fond, nous voulons en faire des modérateurs, des multiplicateurs en matière de libéralisme. La Fondation que je dirige défend les valeurs libérales, humanistes, la liberté individuelle, l’économie de marché, la dignité humaine. Ce sont les piliers de notre idéologie. A l’issue de cette formation, ils pourront conduire tous seuls des séminaires dans les pays francophones d’Afrique.
Q : Au vu de l’actualité du continent avec ses crises multiples et multidimensionnelles, quel regard jetez-vous sur les politiques africains ? Comment, d’une façon générale, évaluez-vous les hommes et femmes politiques africains, et Ivoiriens ?
Oh, vous savez, il y a, ici, et il y a eu aussi par le passé, des hommes et des femmes de très haute stature politique. Je dirais qu’il y a les deux extrêmes. Pendant la période des indépendances, il y a eu de grands hommes avec leurs qualités et aussi leurs défauts : Senghor, Houphouët, Julius Nyerere, etc. Ce sont des politiciens exemplaires qui ont travaillé dans l’intérêt de leurs pays. Nelson Mandela est un modèle pour moi. A l’opposé, il y a eu malheureusement des hommes comme Idi Amin Dada, Bokassa, Dos Santos, etc. Incontestablement, l’Afrique a connu de grands leaders diversement appréciés comme Kadhafi…
Q : Quels sont vos projets pour l’Afrique, et qui peut bénéficier de vos formations ?
La Fondation utilise trois instruments : le dialogue, l’éducation et la consultation politiques. Nous avons en projet des séminaires et des conférences publiques, sur des thèmes d’actualité. Les séminaires publics s’adressent à la masse. Le dialogue politique, c’est lorsque nous mettons autour d’une table des leaders pour discuter et confronter leurs idées autour d’un sujet. Ils expriment leurs opinions et écoutent celles des autres, dans l’espoir qu’ils puissent modifier leurs propres opinions. En ce qui concerne la consultation politique, pendant des élections, dans un pays, par exemple, nous pouvons mettre à la disposition d’un candidat qui est de notre bord, des conseillers.
Qui peut en bénéficier ? D’abord le public que nous invitons à nos séminaires, fora, etc., pour participer, écouter ce que disent nos spécialistes dans les panels. Ensuite, il y a les groupes cibles tels que les jeunes, les élites politiques. La Fondation Friedrich Naumann, qui a 53 ans, est active dans cent pays avec des bureaux dans 60 pays dans le monde, Europe de l’Est, de l’Ouest, Amérique latine, Asie, Afrique. Elle a aussi une académie internationale (International Academy for Leadership) qui forme des jeunes leaders. Les sessions de deux semaines regroupent des équipes de 20 à 30 personnes qui viennent du monde entier.
La formation en cours, qui a débuté le 29 Avril s`achèvera le 3 mai ici meme, dans les locaux de la Fondation à Cocody Danga, face à la Cité Libanaise.
Interview réalisée par Koné Seydou
Q : Sur quoi porte la présente formation que vous dispensez aux jeunes libéraux africains ?
C’est une formation qui s’adresse aux formateurs des jeunes libéraux venant du Mali, du Burkina Faso et de la Cote d’Ivoire. Elle se déroule en plusieurs étapes. C’est en fait un ensemble de quatre séminaires. A la première étape, au départ, il y avait plus de cent séminaristes. A chaque étape, il y a une sélection des meilleurs. C’est ainsi qu’à la deuxième étape ils étaient quarante, puis trente. Nous bouclerons la série avec douze personnes sélectionnées parmi les meilleurs. Sur le fond, nous voulons en faire des modérateurs, des multiplicateurs en matière de libéralisme. La Fondation que je dirige défend les valeurs libérales, humanistes, la liberté individuelle, l’économie de marché, la dignité humaine. Ce sont les piliers de notre idéologie. A l’issue de cette formation, ils pourront conduire tous seuls des séminaires dans les pays francophones d’Afrique.
Q : Au vu de l’actualité du continent avec ses crises multiples et multidimensionnelles, quel regard jetez-vous sur les politiques africains ? Comment, d’une façon générale, évaluez-vous les hommes et femmes politiques africains, et Ivoiriens ?
Oh, vous savez, il y a, ici, et il y a eu aussi par le passé, des hommes et des femmes de très haute stature politique. Je dirais qu’il y a les deux extrêmes. Pendant la période des indépendances, il y a eu de grands hommes avec leurs qualités et aussi leurs défauts : Senghor, Houphouët, Julius Nyerere, etc. Ce sont des politiciens exemplaires qui ont travaillé dans l’intérêt de leurs pays. Nelson Mandela est un modèle pour moi. A l’opposé, il y a eu malheureusement des hommes comme Idi Amin Dada, Bokassa, Dos Santos, etc. Incontestablement, l’Afrique a connu de grands leaders diversement appréciés comme Kadhafi…
Q : Quels sont vos projets pour l’Afrique, et qui peut bénéficier de vos formations ?
La Fondation utilise trois instruments : le dialogue, l’éducation et la consultation politiques. Nous avons en projet des séminaires et des conférences publiques, sur des thèmes d’actualité. Les séminaires publics s’adressent à la masse. Le dialogue politique, c’est lorsque nous mettons autour d’une table des leaders pour discuter et confronter leurs idées autour d’un sujet. Ils expriment leurs opinions et écoutent celles des autres, dans l’espoir qu’ils puissent modifier leurs propres opinions. En ce qui concerne la consultation politique, pendant des élections, dans un pays, par exemple, nous pouvons mettre à la disposition d’un candidat qui est de notre bord, des conseillers.
Qui peut en bénéficier ? D’abord le public que nous invitons à nos séminaires, fora, etc., pour participer, écouter ce que disent nos spécialistes dans les panels. Ensuite, il y a les groupes cibles tels que les jeunes, les élites politiques. La Fondation Friedrich Naumann, qui a 53 ans, est active dans cent pays avec des bureaux dans 60 pays dans le monde, Europe de l’Est, de l’Ouest, Amérique latine, Asie, Afrique. Elle a aussi une académie internationale (International Academy for Leadership) qui forme des jeunes leaders. Les sessions de deux semaines regroupent des équipes de 20 à 30 personnes qui viennent du monde entier.
La formation en cours, qui a débuté le 29 Avril s`achèvera le 3 mai ici meme, dans les locaux de la Fondation à Cocody Danga, face à la Cité Libanaise.
Interview réalisée par Koné Seydou
