LIDER / Mamadou Koulibaly à propos de la Gouvernance Ouattara: ‘’ Les Ivoiriens attendent toujours les solutions promises’’

Le séminaire-bilan annoncé par LIDER (Liberté et Démocratie pour la République) sur la gouvernance du président Ouattara a eu lieu le mardi 1er Mai 2012, à l’Hôtel Ivoire. Sous la houlette du président du parti au flambeau, les militants et sympathisants de LIDER ont disséqué l’an un (1) de la gestion du pouvoir d’Etat sous l’ère Ouattara. Avec pour thème : « La ‘’solution’’ un an après, promesses, désillusions et perspectives ». C’est le délégué national sociétal, Dr Eblin Pascal Foba, qui a annoncé les couleurs. « L’espoir aujourd’hui s’est transformé en déception et la déception en inquiétude », a-t-il laissé entendre. Trois commissions se sont succédé pour dresser le bilan sociétal, institutionnel et politique, et enfin, économique et financier de la gouvernance Ouattara. Du rôle de l’armée à l’administration territoriale en passant par la diplomatie, la coopération, la justice, la gestion du pouvoir, la réconciliation nationale, l’économie et les faits de société, tout ou presque, a été passé au peigne fin. LIDER dénonce entre autres, « les exactions commises par les FRCI, le fait que l’insécurité soit en baisse à Abidjan et déportée à l’intérieur du pays, le rattrapage ethnique, la diplomatie agressive et incohérente (faisant allusion à la présidence de la CEDEAO), une justice à double vitesse, la gestion du pouvoir d’Etat par une famille, (celle du président de la République dont le petit frère est DAAF de la présidence et du RDR et ministre des Affaires Présidentielles), le fait que ‘’Children of Africa’’ (l’organisation de la Première dame) soit déclaré patrimoine public, la censure de l’opposition par les médias d’Etat». Et à LIDER, les inquiétudes se situent au niveau de l’amalgame des caisses que pourrait faire le ministre Ibrahim Ouattara. Aussi, craignent-ils que le pouvoir utilise le contribuable pour financer les activés de ‘’Children of Africa’’. Pour le président Mamadou Koulibaly qui a animé une conférence de presse au terme des travaux, « les Ivoiriens attendent toujours les promesses du président Ouattara. Car, les solutions si elles sont là, elles ne correspondent pas aux problèmes des populations ». Puis d’arriver à la conclusion selon laquelle, Alassane Ouattara n’aurait pas encore atteint ses objectifs. A la question de savoir son point de vue sur la réconciliation nationale et notamment le dialogue républicain, Mamadou Koulibaly fait remarquer ceci : «je fais confiance en la capacité de l’Homme à dépasser les douleurs». Même s’il réaffirme que la classe politique ivoirienne est divisée.

Pour preuve, il a révélé que le maximum de ses anciens compagnons du Fpi ont coupé les ponts aujourd’hui avec lui. Mais, il explique surtout sa présence à Grand-Bassam dans le cadre de la relance du dialogue républicain par le fait qu’il n’y a pas d’opposition au parlement. A l’en croire, cette plate-forme offre à l’opposition de faire entendre d’autres voix.

LIDER n’a pas que fait la satire du régime en place. Des propositions ont été faites. Comme le choix de l’économie des marchés en lieu et place de l’économie d’endettement, le régime parlementaire en emplacement du régime présidentiel, la reforme du système scolaire, la réduction de la taille du gouvernement. LIDER voudrait par la même occasion se retrouver tous les 1er Mai pour critiquer et faire des propositions.

A.Dedi