Chaque jour, un peu plus, le Fpi dévoile ses véritables intentions. Au point où, aujourd’hui, les partisans de Laurent Gbagbo n’hésitent plus à remettre le couvert qui nous a fait glisser dans la plus grave crise post-électorale que la Côte d’Ivoire ait jamais connue. A savoir, c’est Gbagbo qui a gagné la présidentielle du 28 octobre 2010. Cela est écrit noir sur blanc dans l’une des résolutions qui ont sanctionné la récente convention du Fpi à Bassam. Dès lors, la question qu’il convient de se poser est la suivante : peut-on parler de réconciliation nationale avec un parti politique qui conteste la légitimité même des institutions de la République ? Il y a de cela quelques mois seulement, le Fpi, par la voix de ses dirigeants intérimaires, réclamait à cor et à cri un dialogue avec le pouvoir en place. Cela, suite à l’échec du premier round des discussions. Un échec que le Fpi n’a pas hésité à imputer au pouvoir, l’accusant même de faire preuve de mauvaise foi.
C’est pourquoi lorsque le nouveau Premier ministre décide de relancer le dialogue, d’aucuns avaient cru que le Fpi saisirait la balle au bond, qu’il jouerait à fond la carte du dialogue pour normaliser ses rapports avec la République.
Mais en lieu et place, le parti de Laurent Gbagbo a offert un feuilleton à suspenses sur sa participation au conclave de Bassam. Finalement, sous la pression de l’opinion, le Fpi décide d’envoyer une délégation à Bassam. Curieux, Dano Djédjé, chef de cette délégation, prévient, au cours de sa première prise de parole, que le Fpi est là en tant que observateur.
Pourquoi ? Qu’à cela ne tienne, les débats sont ouverts. Et le Fpi y prend part. Activement du reste. Mais le lendemain, au moment de tout synthétiser, le Fpi n’est plus là. Et ne signe pas le communiqué final. Lors de sa convention du 29 avril 2012, par la voix de son Secrétaire général, Akoun Laurent, le Fpi fait savoir qu’il n’est point concerné par ce qui s’est passé à Bassam.
Une convention qui n’est rien d’autre qu’une foire à la surenchère politique et à la subversion. Clairement, le Fpi écrit dans une résolution (motion n°1) que le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre 2010 est Laurent Gbagbo et que les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel n’ont pu être respectés du fait "des forces coalisées des armées française, Onusienne et rebelle". Pis, le Fpi continue de camper sur ses préalables. Avant de discuter avec le régime Ouattara, il faut que Gbagbo revienne, que tous les criminels emprisonnés soient relâchés. Irréalistes, diriez-vous ? Le Fpi est bien conscient qu’il demande une chose et son contraire au chef de l’Etat. "On veut le dialogue mais voici le prix à payer d’abord avant qu’on y prenne part". Ici, la main qui demande se trouve donc au-dessus de celle qui doit donner.
Comment peut-on raisonnablement dialoguer avec quelqu’un qui ne reconnaît pas la légitimité d’un pouvoir et qui pose des conditions, des préalables qui ressemblent à un refus du dialogue ? Il ne faut pas se méprendre, le Fpi cherche autre chose que la paix et la réconciliation avec le régime Ouattara. Le venin que ses dirigeants déversent chaque jour sort de puissants stimulants à tous ces aventuriers qui endeuillent des villages à l’Ouest de notre pays ou des "justiciers" qui arrosent à la kalach des Frci, la nuit, à Yopougon. Si on laisse faire, dans quelques mois, ce sera la chienlit.
Akwaba Saint-Clair
C’est pourquoi lorsque le nouveau Premier ministre décide de relancer le dialogue, d’aucuns avaient cru que le Fpi saisirait la balle au bond, qu’il jouerait à fond la carte du dialogue pour normaliser ses rapports avec la République.
Mais en lieu et place, le parti de Laurent Gbagbo a offert un feuilleton à suspenses sur sa participation au conclave de Bassam. Finalement, sous la pression de l’opinion, le Fpi décide d’envoyer une délégation à Bassam. Curieux, Dano Djédjé, chef de cette délégation, prévient, au cours de sa première prise de parole, que le Fpi est là en tant que observateur.
Pourquoi ? Qu’à cela ne tienne, les débats sont ouverts. Et le Fpi y prend part. Activement du reste. Mais le lendemain, au moment de tout synthétiser, le Fpi n’est plus là. Et ne signe pas le communiqué final. Lors de sa convention du 29 avril 2012, par la voix de son Secrétaire général, Akoun Laurent, le Fpi fait savoir qu’il n’est point concerné par ce qui s’est passé à Bassam.
Une convention qui n’est rien d’autre qu’une foire à la surenchère politique et à la subversion. Clairement, le Fpi écrit dans une résolution (motion n°1) que le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre 2010 est Laurent Gbagbo et que les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel n’ont pu être respectés du fait "des forces coalisées des armées française, Onusienne et rebelle". Pis, le Fpi continue de camper sur ses préalables. Avant de discuter avec le régime Ouattara, il faut que Gbagbo revienne, que tous les criminels emprisonnés soient relâchés. Irréalistes, diriez-vous ? Le Fpi est bien conscient qu’il demande une chose et son contraire au chef de l’Etat. "On veut le dialogue mais voici le prix à payer d’abord avant qu’on y prenne part". Ici, la main qui demande se trouve donc au-dessus de celle qui doit donner.
Comment peut-on raisonnablement dialoguer avec quelqu’un qui ne reconnaît pas la légitimité d’un pouvoir et qui pose des conditions, des préalables qui ressemblent à un refus du dialogue ? Il ne faut pas se méprendre, le Fpi cherche autre chose que la paix et la réconciliation avec le régime Ouattara. Le venin que ses dirigeants déversent chaque jour sort de puissants stimulants à tous ces aventuriers qui endeuillent des villages à l’Ouest de notre pays ou des "justiciers" qui arrosent à la kalach des Frci, la nuit, à Yopougon. Si on laisse faire, dans quelques mois, ce sera la chienlit.
Akwaba Saint-Clair