Membre du Grand Conseil du PDCI-RDA et premier Vice-président du Collectif des secrétaires de section de Yopougon, Diaby Mamadou se prononce sur la situation du parti dans la commune de Yopougon. Pour lui, si rien n’est fait, le PDCI pourrait y connaître une mort certaine.
Quel est l’état de santé du PDCI à Yopougon ?
Le PDCI va mal à Yopougon. Très mal je dirais. Quand on crée un parti, c’est pour remporter les élections. Voilà que nous avons perdu la présidentielle, nous avons perdu les Législatives à Yopougon. Cela démontre que le PDCI va mal.
Selon vous, qu’est-ce qui explique la défaite de votre parti aux Législatives dans cette commune ?
Les raisons sont multiples. Je n’ai pas été pour l’éclatement de la commune en plusieurs délégations. Le fait de l’avoir fait a créé un conflit de leadership entre les différents délégués.
Cela a donc fragilisé le PDCI à Yopougon. Et puis, il faudrait qu’on revoie le mode de choix des délégués. Moi par exemple, j’étais dans la section Toits-Rouges de Yobou (Djirabou, ndlr). J’étais l’un des meilleurs secrétaires de la section, parce que l’un des seuls à tenir des réunions. Mais, Yobou Djirabou et moi, c’était comme chien et chat. On ne s’entendait pratiquement pas. Maintes fois, il a essayé de m’évincer pour en mettre un autre. Il l’a fait à beaucoup d’autres secrétaires, de sorte que tout le monde boudait les réunions. Sur trente et un secrétaires de section, on se retrouvait à deux. Si je répercute ça sur l’ensemble de la commune de Yopougon, vous comprenez qu’il y a problème. Donc, la base n’a pas été sincèrement mobilisée et préparée pour aller à ces élections.
Pour vous, cela peut-il suffire à expliquer la défaite du PDCI ?
Oui. Je l’ai dit à une de nos réunions et je le répète : les premiers responsables de l’échec du PDCI à Yopougon sont les délégués, parce que ce sont eux qui représentent le président du parti dans notre commune. C’est eux qui sont censés conduire les militants et le parti à la victoire. Si on a échoué, ce sont eux. Parce qu’ils n’ont pas trop compris la mission qui leur a été confiée. Ils se sont plutôt considérés comme des rois. Ils avaient ‘’droit de vie et de mort’’ sur les militants.
Est-ce à dire que Djédjé Bagnon, qui a conduit la liste PDCI aux Législatives, n’était pas l’homme qu’il fallait à ce moment-là ?
Djédjé Bagnon a conduit la liste PDCI à Yopougon et nous avons échoué. Donc, la conclusion est toute faite. Si c’était un autre cheval, on aurait peut-être gagné. Vous savez, les militants s’identifient à des personnes et ils votent en fonction de ça. Si la tête n’est pas acceptée, évidemment, soit il y a un vote sanction, soit il y a abstention.
Pensez-vous que le PDCI a encore des militants à Yopougon ?
Pourquoi pas ? Je reste convaincu que le PDCI a encore des militants à Yopougon. La preuve, moi-même je suis militant et je suis toujours là. Et le PDCI, je le dis haut et fort, est majoritaire sur papier à Yopougon.
Après avoir fait le diagnostic de votre parti à Yopougon, vous savez de quoi il souffre. Quels remèdes prescrivez-vous pour les élections à venir ?
Comme remède, il nous faut trouver le cheval idéal. Le bon cheval, c’est celui qui fait l’unanimité ; c’est celui à qui les militants s’identifient. Il nous faut trouver celui-là. Je pense qu’aujourd’hui il ne faut pas se voiler la face. A Yopougon, nous connaissons le bon cheval.
Avec Dr Doukouré Moustapha, il y a quelques années en arrière, nous gagnions toutes les élections à Yopougon. C’est vrai, à un certain moment, il a pris du recul parce que sous le règne de la Refondation, c’était la terreur. Mais, dans l’ombre, il travaillait. Même quand il n’était plus aux affaires, il a continué de le faire auprès des populations. C’est pourquoi, de façon spontanée, les populations de Yopougon le sollicitent à nouveau. Je pense que, comme on le dit, on ne change pas une équipe qui gagne. Doukouré Moustapha ayant toujours gagné toutes les élections à Yopougon ici, il serait souhaitable qu’il vienne sauver le PDCI dans cette commune. C’est donc lui notre cheval gagnant.
Par JULES CESAR
Quel est l’état de santé du PDCI à Yopougon ?
Le PDCI va mal à Yopougon. Très mal je dirais. Quand on crée un parti, c’est pour remporter les élections. Voilà que nous avons perdu la présidentielle, nous avons perdu les Législatives à Yopougon. Cela démontre que le PDCI va mal.
Selon vous, qu’est-ce qui explique la défaite de votre parti aux Législatives dans cette commune ?
Les raisons sont multiples. Je n’ai pas été pour l’éclatement de la commune en plusieurs délégations. Le fait de l’avoir fait a créé un conflit de leadership entre les différents délégués.
Cela a donc fragilisé le PDCI à Yopougon. Et puis, il faudrait qu’on revoie le mode de choix des délégués. Moi par exemple, j’étais dans la section Toits-Rouges de Yobou (Djirabou, ndlr). J’étais l’un des meilleurs secrétaires de la section, parce que l’un des seuls à tenir des réunions. Mais, Yobou Djirabou et moi, c’était comme chien et chat. On ne s’entendait pratiquement pas. Maintes fois, il a essayé de m’évincer pour en mettre un autre. Il l’a fait à beaucoup d’autres secrétaires, de sorte que tout le monde boudait les réunions. Sur trente et un secrétaires de section, on se retrouvait à deux. Si je répercute ça sur l’ensemble de la commune de Yopougon, vous comprenez qu’il y a problème. Donc, la base n’a pas été sincèrement mobilisée et préparée pour aller à ces élections.
Pour vous, cela peut-il suffire à expliquer la défaite du PDCI ?
Oui. Je l’ai dit à une de nos réunions et je le répète : les premiers responsables de l’échec du PDCI à Yopougon sont les délégués, parce que ce sont eux qui représentent le président du parti dans notre commune. C’est eux qui sont censés conduire les militants et le parti à la victoire. Si on a échoué, ce sont eux. Parce qu’ils n’ont pas trop compris la mission qui leur a été confiée. Ils se sont plutôt considérés comme des rois. Ils avaient ‘’droit de vie et de mort’’ sur les militants.
Est-ce à dire que Djédjé Bagnon, qui a conduit la liste PDCI aux Législatives, n’était pas l’homme qu’il fallait à ce moment-là ?
Djédjé Bagnon a conduit la liste PDCI à Yopougon et nous avons échoué. Donc, la conclusion est toute faite. Si c’était un autre cheval, on aurait peut-être gagné. Vous savez, les militants s’identifient à des personnes et ils votent en fonction de ça. Si la tête n’est pas acceptée, évidemment, soit il y a un vote sanction, soit il y a abstention.
Pensez-vous que le PDCI a encore des militants à Yopougon ?
Pourquoi pas ? Je reste convaincu que le PDCI a encore des militants à Yopougon. La preuve, moi-même je suis militant et je suis toujours là. Et le PDCI, je le dis haut et fort, est majoritaire sur papier à Yopougon.
Après avoir fait le diagnostic de votre parti à Yopougon, vous savez de quoi il souffre. Quels remèdes prescrivez-vous pour les élections à venir ?
Comme remède, il nous faut trouver le cheval idéal. Le bon cheval, c’est celui qui fait l’unanimité ; c’est celui à qui les militants s’identifient. Il nous faut trouver celui-là. Je pense qu’aujourd’hui il ne faut pas se voiler la face. A Yopougon, nous connaissons le bon cheval.
Avec Dr Doukouré Moustapha, il y a quelques années en arrière, nous gagnions toutes les élections à Yopougon. C’est vrai, à un certain moment, il a pris du recul parce que sous le règne de la Refondation, c’était la terreur. Mais, dans l’ombre, il travaillait. Même quand il n’était plus aux affaires, il a continué de le faire auprès des populations. C’est pourquoi, de façon spontanée, les populations de Yopougon le sollicitent à nouveau. Je pense que, comme on le dit, on ne change pas une équipe qui gagne. Doukouré Moustapha ayant toujours gagné toutes les élections à Yopougon ici, il serait souhaitable qu’il vienne sauver le PDCI dans cette commune. C’est donc lui notre cheval gagnant.
Par JULES CESAR
