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Politique Publié le lundi 7 mai 2012 | Le Temps

Bondoukou/ Akoun Laurent : «Nous préférons mourir debout que de vivre à genoux»

© Le Temps
Monsieur Laurent Akoun, porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI)
«Ouattara ne veut pas que notre pays avance. Un Etat, c’est la continuité. On ne remet pas en cause les acquis de son prédécesseur. C’est la preuve qu’il ne connaît rien de la gestion d’un Etat. Il ne peu pas changer notre pays, il est incapable. Il est dramatiquement limité ; mais on fera en sorte que ce pays vive. Car pour Gbagbo et nos camarades en exil et emprisonnés, on ne peut pas tuer le combat pour la démocratie et les libertés, rien que pour des postes ministériels. Personne ne fera le combat à notre place. Nous préférons mourir debout que de vivre à genoux. Tenez bon ! Car Laurent Gbagbo va revenir bientôt et gouverner la Côte d’Ivoire.il a pris son billet d’avion aller et retour pour la Haye». S’est exprimé Akoun Laurent lors de la première étape de ses rencontres aves ses militants dans la ville de Goumeré et le village de Tagadi dans le département de Bondoukou. C’était le week-end dernier. Laurent Gbagbo dérange et trouble le sommeil d’Alassane Ouattara, dira un simple citoyen lambda. En effet, à peine sorti de la troisième convention ordinaire, Akoun Laurent, Secrétaire général du Front populaire Ivoirien (Fpi) est déjà sur le terrain, à la rencontre de ses «soldats aux mains nues» dans le district du Zanzan, pour les mobiliser en vue de la «rencontre du match retour» qu’il souhaite tant. Une armé de combattants prêts pour le combat pour la restauration de la démocratie et des libertés, forte de 7 fédérations, 262 sections et 1289 comités de base pilotés au quotidien par N’Guettia Yao Kouman, Secrétaire national chargé des Fédérations Fpi du Zanzan. Il s’est réjoui d’accueillir son Secrétaire national. Arrivé dans la soirée du vendredi 4 mai 2012 et après avoir rendu ses civilités aux autorités administratives, coutumières et religieuses de la ville aux mille mosquées, Akoun Laurent va annoncer les couleurs à sa première rencontre avec ses Secrétaires fédéraux. «Je suis venu pour rendre un dernier hommage à un camarade de lutte, Koffi Yao Taki, membre du comité central qui vient de tirer sa révérence. Mais aussi vous rencontrer en vue de préparer les batailles futures et relever les défis qui nous attendent ». Une rencontre qui a permis à Akoun Laurent d’informer et de former davantage ses «préfets et sous-préfets de départements» sur la lutte politique en cours et les défis du moment. D’abord, il faut recomposer le fichier des militants à travers l’achat de la carte de militant. L’ensemble des bases de données des militants est parti en fumée avec la destruction du patrimoine du Fpi à Abidjan. Ensuite, il faudra recruter de nouveaux militants et enfin réaffirmer et maintenir son engagement au Fpi en participant de manière active et à sa vie. Se prononçant sur la réconciliation en cours, il dira, entre autres observations, que «Ouattara n’est pas capable d’assumer ce qu’il dit. Il dit une chose et fait son contraire. Pour la réconciliation dans un pays de démocratie, quand le tissu social est déchiré, il faut revenir en arrière. Ce sont des hommes qu’on gouverne et non des cimetières. Nous voulons la réconciliation. Parce que notre pays a trop souffert et de manière gratuite. Quel mal ont fait Affi N’Guessan, Simone Gbagbo ….et tous nos camarades pour qu’ils soient incarcérés ? Les Koné Zakaria, Soro Guillaume Fofié Kouakou qui ont tué, égorgé, mis des personnes dans des conteneurs, les a- t- on tués ou inquiété ? Nous sommes libres et personne ne peu nous soumettre», a-t-il dit.

Pascal Assibondry, Correspondant régiona
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