Revenu récemment d’exil à la demande des autorités ivoiriennes, le président de l’Union démocratique et citoyenne, qui a pris part au dialogue républicain de Grand-Bassam, lance ici un appel fort à la réconciliation nationale. C’était au cours de la Convention nationale de son parti, qui s’est déroulé ce week-end au siège dudit parti à la Riviera.
Quelque chose de bon peut-il sortir de notre pays ? Oui et encore Oui pour ceux qui ont la foi, une bonne nouvelle, comme nous en attendons depuis le mémorable acte de paix de Bouaké en 2007. Nous attendons le son de la trompette qui renverse les murs de la haine pour faire place à l’amour.
Je vous adresse donc mon salut, un salut d’espérance, pour votre présence fraternelle a cette session Ordinaire de notre Conseil National. Une réunion de la famille citoyenne, longtemps déchirée et séparée par le délire innommable des hommes. Mais Dieu est Vivant car nous voici à nouveau réunis pour rebondir d’un nouvel élan vers les horizons immuables de notre destin.
MERCI, du fond du cœur, à chacune et à chacun d’entre vous. MERCI pour votre accueil si émouvant et pour les paroles d’amitié et de réconfort ; oui je ne me suis jamais senti seul grâce à vos prières, vos messages et votre soutien.
Mesdames, Messieurs, Citoyennes, Citoyens,
Permettez-moi de saluer ici toutes les personnalités des partis politiques et de la société civile venues nous apporter le soutien sans lequel notre rencontre ne serait qu’une banale réunion de militants.
Merci à tous et à toutes. Je voudrais saluer en particulier nos amis de l’opposition ici présents, et nos partenaires de la Ligue des Mouvements pour le Progrès, Mme la Ministre Lagou Henriette du RPC, le Rassemblement pour la Concorde, Mr le Ministre Kabran Appiah du MNC-Alternative, et Mr le Préfet Hors Grade, le Président du Cap UDD, Gervais Coulibaly dont l’engagement est à la hauteur des espérances que nous plaçons dans le Dialogue avec le Gouvernement.
Je salue nos amis de la Jeunesse Patriotique pour la Paix et la Réconciliation dont le sursaut invite chacun des jeunes à saisir l’occasion de reconstruire une Cote d’Ivoire nouvelle, pacifique et prospère. Je salue également le RPP, l`URD et tous les membres de l`APN, du LIDER, le FPI, le CAP-UDD, le RPC, le MNC alternative, l`AIRD dont la présence témoigne de la cohésion de l`opposition engagée pour la paix.
Je salue les hommes et les femmes de foi ici présents, dont les prières montent comme un parfum de bonne odeur vers le Saint Créateur sans qui nous ne sommes rien.
Je salue tous les dirigeants de l’UDCY à tous les niveaux de représentation pour leur fidélité au Parti et leur implication solidaire dans les initiatives de paix engagées par le Président du Parti. A toutes et à tous ma parfaite reconnaissance et mon amitié citoyenne renouvelée.
Chers Amis, Mesdames et Messieurs, je ne saurais terminer cet hommage sans oublier toutes celles et tous ceux qui ont tout perdu, quelle que soit leur bord politique et ceux qui ont sacrifié jusqu’à l’ultime, leurs vies, dans ces malheureux évènements postélectoraux.
Pour eux, pour mes amis, morts pour la patrie ou pour la cause qu’ils pensaient juste, pour ceux qui dans le tourment et le dénuement ont connu une fin tragique, je demande une minute de silence afin que dans le recueillement du souvenir, leurs Ames demeurent dans la Paix.
Merci
Oui, le temps vient, le temps est même déjà venu, où il va nous falloir tourner la page des malheurs de la Côte d’Ivoire.
Nous ne pouvons oublier de sitôt les atrocités qui ont été commises dans ce pays depuis dix ans; nous ne pouvons oublier de sitôt les déchirements familiaux et la fracture de la société ivoirienne; nous ne pouvons oublier les captifs enserrés dans les liens de la privation, ceux avec qui nous avons partagé un idéal de vivre ensemble dans la prospérité et la paix pour tous, nous ne pouvons oublier Laurent et Simone Gbagbo et leurs compagnons d’infortune. Mais le temps est venu de tourner cette page écrite de sang et cette coupe amer de la vengeance. Nous devons aller de l’avant sans intransigeance pour forcer les portes de l’espérance et de la renaissance pour tous.
La Cote d’Ivoire vit les douleurs atroces de l’enfantement et bientôt le sourire et la joie viendront éclairer tous les visages car la peur et la méfiance auront disparu pour laisser place à la fraternité véritable.
C’est à cette invite que nous avons répondu a l’initiative du Gouvernement du Premier Ministre Ahoussou Jeannot;
C’est cette main tendue du Président Ouattara Alassane que nous avons saisi pour dire que l’orage est passé et bientôt les nuages seront dissipés. De nouveau, nous pourrons nous parler et nous pardonner car l’absolution des péchés ne peut se faire qu’ici-bas.
Nous à l’UDCY n’avons jamais varié.
Ni dans nos positions, toujours fermes. Ni dans la manière de les exprimer, toujours ouverte, patiente et fraternelle. Ni dans la disposition de notre esprit, toujours en avance d’un sacrifice pour le bien commun.
Certes nous avons toujours été combattus, nous avons fléchi mais jamais nous n’avons rompu. C`est aussi cela la bataille politique.
Toujours prêt au compromis qui brise la glace des incompréhensions, mais jamais aux compromissions qui obscurcissent les horizons.
Tout simplement parce que nous nous sommes toujours efforcés d’appliquer notre cœur à la sagesse multiséculaire de notre peuple, en cherchant l’inspiration de nos pensées dans un souci constant de l’intérêt général.
L’intérêt général veut d’abord dire la République en ce qu’elle-même est indissociablement liée à la préservation de l’Etat, à travers les institutions et les hommes qui les incarnent pour le temps de leur mandat, ce mandat fût-il octroyé dans des conditions calamiteuses.
Toute autre velléité de procéder autrement serait vouée à l’échec.
C’est pourquoi, nous ne permettrons à personne d’empêcher que l’histoire de la nouvelle Côte d’Ivoire qui s’écrit sous nos yeux, avec ses parts d’ombre et de lumière, de grandeurs et de lâchetés, se souvienne de faits qui, ailleurs, combleraient leurs auteurs de lauriers, de reconnaissance, et de gloire.
Mes Chers Amis, Mesdames
Messieurs,
Citoyennes, Citoyens,
C’est déterminé que le Président de l’UDCY que je suis a accepté au sein de la LMP de s’engager dans le processus du dialogue Républicain, sans vanité ni orgueil, pour servir la cause de la paix, là où la réticence et les louvoiements se disputent la vedette.
Car la Côte d’Ivoire ne sera la Côte d’Ivoire, c’est-à-dire un pays méritant respect, que lorsqu’elle sera réconciliée forte et solidaire en Afrique.
Lorsqu’elle cessera de se négliger aux yeux de son peuple par la discrimination, le tribalisme et la violence. Lorsqu’elle cessera de se vilipender, et se fouler aux pieds par ses propres enfants, quelle que puisse être la légitimité de leurs colères et frustrations par ailleurs.
A l’extrême limite, l’on peut détester, voire renier, son frère. Mais on n’a pas le droit de salir son père et sa mère.
Nous pouvons nous faire toutes les guerres que nous voulons, mais nous n’avons pas le droit de faire la guerre à la Côte d’Ivoire.
Mesdames et Messieurs,
Citoyennes, Citoyens,
Il y a quelques années, j’exhortais alors mes frères Laurent, Henri, Alassane, Guillaume, et les autres, à regarder au fond de nous-mêmes pour rechercher et trouver une solution ivoirienne à nos problèmes. Car, disais-je alors, «quelque chose de bon peut venir aussi de la Côte d’Ivoire».
A Bassam, toutes les questions qui relèvent des différends liés aux évènements postélectoraux, ainsi que les conséquences des dérives de toutes sortes, ont été abordées sans tabou. Le retour à l’Etat de droit et à une normalisation de la vie sociale, ont donné lieu à des échanges fructueux dont le suivi a été confié au Président du Pole Politique Gouvernemental, le Ministre d’Etat Hamed Bakayoko, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Il est temps, chers frères, de réparer la Côte d’Ivoire. Et, pour ce faire, de commencer à repenser les fondements de notre pays, C’est dire que le temps est venu de passer véritablement du verbe à l’acte, de rapporter à la Côte d’Ivoire la preuve parfaite de notre amour pour elle. Tant il est vrai que les preuves d’amour valent mieux que l’amour lui-même. Et nous attendons du Gouvernement, les réponses qui rassurent et nous permettent de continuer ce long chemin de paix.
L’UDCY propose de nouveau que tous, autant que nous sommes, nous apportions notre part, à la conclusion d’un NOUVEAU PACTE FRATERNEL. Que Tous militants du RDR, du FPI, du PDCI et des Autres partis, renoncions à la violence, l’intimidation et les actes de subversion pour emprunter le chemin du pardon et de la fraternité. Oui, Nous sommes plus qu’un Pays, une famille.
Je vous invite, à une révolution, à une rupture absolue d’avec nos frustrations, nos égoïsmes et nos intransigeances car tout est vanité en ce bas monde. Donnons-nous la chance d’une vraie réconciliation maintenant car demain ne nous reconnaitra peut-être pas.
Le Dialogue Politique engagé au Conclave de Grand Bassam est une chance pour notre Pays et je voudrais de même que nos amis de la LMP exhorter les citoyens et citoyens, les hommes et les femmes qui ont à cœur de faire revivre notre pays de se joindre à nous comme viennent de le faire les jeunes patriotes pour la paix, pour reforger peu à peu une nation se nourrissant de notre volonté réelle de vivre ensemble, en sublimant les origines, les opinons politiques et religieuses, en combattant les discriminations et les préjugés avec force et vigilance, sources de divisions qui toujours affaiblissent en faisant le lit du déclin.
Réconcilions notre jeunesse en lui permettant de jouer un rôle moteur dans la Renaissance de notre nation, en la plaçant au cœur de tous nos choix décisifs, de tous les défis.
Toute victoire d’une fraction de la Côte d’Ivoire, fût-elle majoritaire, contre une autre fraction de la Côte d’Ivoire, fût-elle minoritaire, sera une victoire à la Pyrrhus qui ne fera que reporter ailleurs les contradictions que nous avons connu dans le passé.
Citoyennes et Citoyens, notre défi pour la réconciliation et la paix, passe par un dépassement de soi, car quelle gloire y a-t-il à s’enfermer dans de vaines certitudes?
Le défi, en l’espèce, consiste donc à envisager d’aller ENSEMBLE plus loin qu’un Accord de Paix, pour décider, ensemble, ce qui est bon et durable pour la Côte d’Ivoire.
Le défi, c’est de pouvoir tendre la main à nos adversaires d’hier, sans craindre qu’elle ne nous soit arrachée. Mais l’UDCY y voit des atouts formidables de ce qui serait alors notre réussite collective.
Aussi appelons nous les Observateurs internationaux et les organisations impliquées dans le processus de normalisation en Côte d`Ivoire à nous soutenir et à encourager le Gouvernement et l’opposition dans ce processus désormais en marche.
Mesdames et Messieurs,
Citoyennes, Citoyens, Chers membres du Conseil National, c’est à cela que je vous invite en notre Session Ordinaire de ce jour mémorable du 5 Mai 2012. MOI J’Y CROIS, et vous? A travers les différents thèmes énoncés par le Comité Scientifique, nous aurons à réfléchir sur les ressorts et les voies qui puissent nous conduire à la paix sociale et la réconciliation véritable.
Pour ma part, le seul destin que je souhaite à la Côte d’Ivoire, et je n’ai de cesse de le répéter, c’est celui d’une nation rassemblée où chacun aura trouvé une place, et il y en a, pour servir notre peuple.
Il n’y a aucune grandeur à vivre en écrasant et en humiliant autrui, si du moins nous nous considérons toujours comme des frères.
Quelque chose de bon peut-il sortir de notre pays ? Oui et encore Oui pour ceux qui ont la foi, une bonne nouvelle, comme nous en attendons depuis le mémorable acte de paix de Bouaké en 2007. Nous attendons le son de la trompette qui renverse les murs de la haine pour faire place à l’amour.
Je vous adresse donc mon salut, un salut d’espérance, pour votre présence fraternelle a cette session Ordinaire de notre Conseil National. Une réunion de la famille citoyenne, longtemps déchirée et séparée par le délire innommable des hommes. Mais Dieu est Vivant car nous voici à nouveau réunis pour rebondir d’un nouvel élan vers les horizons immuables de notre destin.
MERCI, du fond du cœur, à chacune et à chacun d’entre vous. MERCI pour votre accueil si émouvant et pour les paroles d’amitié et de réconfort ; oui je ne me suis jamais senti seul grâce à vos prières, vos messages et votre soutien.
Mesdames, Messieurs, Citoyennes, Citoyens,
Permettez-moi de saluer ici toutes les personnalités des partis politiques et de la société civile venues nous apporter le soutien sans lequel notre rencontre ne serait qu’une banale réunion de militants.
Merci à tous et à toutes. Je voudrais saluer en particulier nos amis de l’opposition ici présents, et nos partenaires de la Ligue des Mouvements pour le Progrès, Mme la Ministre Lagou Henriette du RPC, le Rassemblement pour la Concorde, Mr le Ministre Kabran Appiah du MNC-Alternative, et Mr le Préfet Hors Grade, le Président du Cap UDD, Gervais Coulibaly dont l’engagement est à la hauteur des espérances que nous plaçons dans le Dialogue avec le Gouvernement.
Je salue nos amis de la Jeunesse Patriotique pour la Paix et la Réconciliation dont le sursaut invite chacun des jeunes à saisir l’occasion de reconstruire une Cote d’Ivoire nouvelle, pacifique et prospère. Je salue également le RPP, l`URD et tous les membres de l`APN, du LIDER, le FPI, le CAP-UDD, le RPC, le MNC alternative, l`AIRD dont la présence témoigne de la cohésion de l`opposition engagée pour la paix.
Je salue les hommes et les femmes de foi ici présents, dont les prières montent comme un parfum de bonne odeur vers le Saint Créateur sans qui nous ne sommes rien.
Je salue tous les dirigeants de l’UDCY à tous les niveaux de représentation pour leur fidélité au Parti et leur implication solidaire dans les initiatives de paix engagées par le Président du Parti. A toutes et à tous ma parfaite reconnaissance et mon amitié citoyenne renouvelée.
Chers Amis, Mesdames et Messieurs, je ne saurais terminer cet hommage sans oublier toutes celles et tous ceux qui ont tout perdu, quelle que soit leur bord politique et ceux qui ont sacrifié jusqu’à l’ultime, leurs vies, dans ces malheureux évènements postélectoraux.
Pour eux, pour mes amis, morts pour la patrie ou pour la cause qu’ils pensaient juste, pour ceux qui dans le tourment et le dénuement ont connu une fin tragique, je demande une minute de silence afin que dans le recueillement du souvenir, leurs Ames demeurent dans la Paix.
Merci
Oui, le temps vient, le temps est même déjà venu, où il va nous falloir tourner la page des malheurs de la Côte d’Ivoire.
Nous ne pouvons oublier de sitôt les atrocités qui ont été commises dans ce pays depuis dix ans; nous ne pouvons oublier de sitôt les déchirements familiaux et la fracture de la société ivoirienne; nous ne pouvons oublier les captifs enserrés dans les liens de la privation, ceux avec qui nous avons partagé un idéal de vivre ensemble dans la prospérité et la paix pour tous, nous ne pouvons oublier Laurent et Simone Gbagbo et leurs compagnons d’infortune. Mais le temps est venu de tourner cette page écrite de sang et cette coupe amer de la vengeance. Nous devons aller de l’avant sans intransigeance pour forcer les portes de l’espérance et de la renaissance pour tous.
La Cote d’Ivoire vit les douleurs atroces de l’enfantement et bientôt le sourire et la joie viendront éclairer tous les visages car la peur et la méfiance auront disparu pour laisser place à la fraternité véritable.
C’est à cette invite que nous avons répondu a l’initiative du Gouvernement du Premier Ministre Ahoussou Jeannot;
C’est cette main tendue du Président Ouattara Alassane que nous avons saisi pour dire que l’orage est passé et bientôt les nuages seront dissipés. De nouveau, nous pourrons nous parler et nous pardonner car l’absolution des péchés ne peut se faire qu’ici-bas.
Nous à l’UDCY n’avons jamais varié.
Ni dans nos positions, toujours fermes. Ni dans la manière de les exprimer, toujours ouverte, patiente et fraternelle. Ni dans la disposition de notre esprit, toujours en avance d’un sacrifice pour le bien commun.
Certes nous avons toujours été combattus, nous avons fléchi mais jamais nous n’avons rompu. C`est aussi cela la bataille politique.
Toujours prêt au compromis qui brise la glace des incompréhensions, mais jamais aux compromissions qui obscurcissent les horizons.
Tout simplement parce que nous nous sommes toujours efforcés d’appliquer notre cœur à la sagesse multiséculaire de notre peuple, en cherchant l’inspiration de nos pensées dans un souci constant de l’intérêt général.
L’intérêt général veut d’abord dire la République en ce qu’elle-même est indissociablement liée à la préservation de l’Etat, à travers les institutions et les hommes qui les incarnent pour le temps de leur mandat, ce mandat fût-il octroyé dans des conditions calamiteuses.
Toute autre velléité de procéder autrement serait vouée à l’échec.
C’est pourquoi, nous ne permettrons à personne d’empêcher que l’histoire de la nouvelle Côte d’Ivoire qui s’écrit sous nos yeux, avec ses parts d’ombre et de lumière, de grandeurs et de lâchetés, se souvienne de faits qui, ailleurs, combleraient leurs auteurs de lauriers, de reconnaissance, et de gloire.
Mes Chers Amis, Mesdames
Messieurs,
Citoyennes, Citoyens,
C’est déterminé que le Président de l’UDCY que je suis a accepté au sein de la LMP de s’engager dans le processus du dialogue Républicain, sans vanité ni orgueil, pour servir la cause de la paix, là où la réticence et les louvoiements se disputent la vedette.
Car la Côte d’Ivoire ne sera la Côte d’Ivoire, c’est-à-dire un pays méritant respect, que lorsqu’elle sera réconciliée forte et solidaire en Afrique.
Lorsqu’elle cessera de se négliger aux yeux de son peuple par la discrimination, le tribalisme et la violence. Lorsqu’elle cessera de se vilipender, et se fouler aux pieds par ses propres enfants, quelle que puisse être la légitimité de leurs colères et frustrations par ailleurs.
A l’extrême limite, l’on peut détester, voire renier, son frère. Mais on n’a pas le droit de salir son père et sa mère.
Nous pouvons nous faire toutes les guerres que nous voulons, mais nous n’avons pas le droit de faire la guerre à la Côte d’Ivoire.
Mesdames et Messieurs,
Citoyennes, Citoyens,
Il y a quelques années, j’exhortais alors mes frères Laurent, Henri, Alassane, Guillaume, et les autres, à regarder au fond de nous-mêmes pour rechercher et trouver une solution ivoirienne à nos problèmes. Car, disais-je alors, «quelque chose de bon peut venir aussi de la Côte d’Ivoire».
A Bassam, toutes les questions qui relèvent des différends liés aux évènements postélectoraux, ainsi que les conséquences des dérives de toutes sortes, ont été abordées sans tabou. Le retour à l’Etat de droit et à une normalisation de la vie sociale, ont donné lieu à des échanges fructueux dont le suivi a été confié au Président du Pole Politique Gouvernemental, le Ministre d’Etat Hamed Bakayoko, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Il est temps, chers frères, de réparer la Côte d’Ivoire. Et, pour ce faire, de commencer à repenser les fondements de notre pays, C’est dire que le temps est venu de passer véritablement du verbe à l’acte, de rapporter à la Côte d’Ivoire la preuve parfaite de notre amour pour elle. Tant il est vrai que les preuves d’amour valent mieux que l’amour lui-même. Et nous attendons du Gouvernement, les réponses qui rassurent et nous permettent de continuer ce long chemin de paix.
L’UDCY propose de nouveau que tous, autant que nous sommes, nous apportions notre part, à la conclusion d’un NOUVEAU PACTE FRATERNEL. Que Tous militants du RDR, du FPI, du PDCI et des Autres partis, renoncions à la violence, l’intimidation et les actes de subversion pour emprunter le chemin du pardon et de la fraternité. Oui, Nous sommes plus qu’un Pays, une famille.
Je vous invite, à une révolution, à une rupture absolue d’avec nos frustrations, nos égoïsmes et nos intransigeances car tout est vanité en ce bas monde. Donnons-nous la chance d’une vraie réconciliation maintenant car demain ne nous reconnaitra peut-être pas.
Le Dialogue Politique engagé au Conclave de Grand Bassam est une chance pour notre Pays et je voudrais de même que nos amis de la LMP exhorter les citoyens et citoyens, les hommes et les femmes qui ont à cœur de faire revivre notre pays de se joindre à nous comme viennent de le faire les jeunes patriotes pour la paix, pour reforger peu à peu une nation se nourrissant de notre volonté réelle de vivre ensemble, en sublimant les origines, les opinons politiques et religieuses, en combattant les discriminations et les préjugés avec force et vigilance, sources de divisions qui toujours affaiblissent en faisant le lit du déclin.
Réconcilions notre jeunesse en lui permettant de jouer un rôle moteur dans la Renaissance de notre nation, en la plaçant au cœur de tous nos choix décisifs, de tous les défis.
Toute victoire d’une fraction de la Côte d’Ivoire, fût-elle majoritaire, contre une autre fraction de la Côte d’Ivoire, fût-elle minoritaire, sera une victoire à la Pyrrhus qui ne fera que reporter ailleurs les contradictions que nous avons connu dans le passé.
Citoyennes et Citoyens, notre défi pour la réconciliation et la paix, passe par un dépassement de soi, car quelle gloire y a-t-il à s’enfermer dans de vaines certitudes?
Le défi, en l’espèce, consiste donc à envisager d’aller ENSEMBLE plus loin qu’un Accord de Paix, pour décider, ensemble, ce qui est bon et durable pour la Côte d’Ivoire.
Le défi, c’est de pouvoir tendre la main à nos adversaires d’hier, sans craindre qu’elle ne nous soit arrachée. Mais l’UDCY y voit des atouts formidables de ce qui serait alors notre réussite collective.
Aussi appelons nous les Observateurs internationaux et les organisations impliquées dans le processus de normalisation en Côte d`Ivoire à nous soutenir et à encourager le Gouvernement et l’opposition dans ce processus désormais en marche.
Mesdames et Messieurs,
Citoyennes, Citoyens, Chers membres du Conseil National, c’est à cela que je vous invite en notre Session Ordinaire de ce jour mémorable du 5 Mai 2012. MOI J’Y CROIS, et vous? A travers les différents thèmes énoncés par le Comité Scientifique, nous aurons à réfléchir sur les ressorts et les voies qui puissent nous conduire à la paix sociale et la réconciliation véritable.
Pour ma part, le seul destin que je souhaite à la Côte d’Ivoire, et je n’ai de cesse de le répéter, c’est celui d’une nation rassemblée où chacun aura trouvé une place, et il y en a, pour servir notre peuple.
Il n’y a aucune grandeur à vivre en écrasant et en humiliant autrui, si du moins nous nous considérons toujours comme des frères.
