ABIDJAN, L`Afrique de l`Ouest va envoyer d`ici vendredi
une délégation en Guinée-Bissau pour évoquer la transition et le déploiement
d`une force régionale, a annoncé mercredi le président nigérian Goodluck
Jonathan après un entretien avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.
Arrivé dans la matinée à l`aéroport d`Abidjan, M. Jonathan, chef du "groupe
de contact" ouest-africain sur la Guinée-Bissau, en pleine crise depuis le
putsch du 12 avril, s`est entretenu brièvement sur place avec M. Ouattara,
président en exercice de la Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao).
Le chef de l`Etat nigérian a dit à la presse qu`il avait discuté avec son
hôte de "l`envoi d`une nouvelle délégation en Guinée-Bissau, qui devrait
partir demain (jeudi) ou le surlendemain (vendredi) pour parvenir à une
position qui, selon nous, permettra le retour du pays à un ordre démocratique
normal".
La délégation va partir "probablement dès demain" et comprendra le ministre
adjoint des Affaires étrangères du Nigeria et le ministre ivoirien de la
Défense, a précisé le chef de la diplomatie ivoirienne, Daniel Kablan Duncan.
Il s`agit de "négocier pour le retour à l`ordre constitutionnel" et de
"voir éventuellement la possibilité de la formation d`un nouveau gouvernement
et éventuellement la question du déploiement des troupes de la Cédéao sur
place", a-t-il ajouté.
La transition après le putsch en Guinée-Bissau, fixée à douze mois par la
Cédéao, est actuellement bloquée en raison d`un désaccord sur la nomination
d`un président intérimaire, l`ex-parti au pouvoir ayant rejeté la proposition
de la Cédéao d`en nommer un issu d`un nouveau bureau de l`Assemblée nationale.
En sommet début mai à Dakar, l`organisation régionale a décidé qu`une force
ouest-africaine serait déployée pour "garantir le retrait" de la mission
angolaise (Missang) controversée et "assurer la sécurité de la transition",
mais sans donner de délai.
M. Jonathan, parti aussitôt après l`entretien avec M. Ouattara pour
participer au Forum économique mondial sur l`Afrique organisé par l`Union
africaine à Addis Abeba cette semaine, a également "fait le point rapidement"
sur la crise au Mali, a déclaré Daniel Kablan Duncan.
Deux émissaires burkinabè et ivoirien sont arrivés mardi à Bamako pour
poursuivre le dialogue sur la transition avec les ex-putschistes du 22 mars,
qui ont officiellement rendu le pouvoir mais restent omniprésents.
Aucun accord n`a encore été trouvé sur la durée de la transition entre la
Cédéao, qui l`a fixée à douze mois, et l`ancienne junte, qui refuse ce
calendrier.
A Dakar, les chefs d`Etat de la Cédéao n`ont plus évoqué la durée de la
transition et ont annoncé l`envoi d`une force militaire régionale dans le
pays, en précisant, comme l`exigeait l`ex-junte, qu`ils la dépêcheraient quand
le Mali en ferait la demande.
Cette force, à laquelle pourraient contribuer la Côte d`Ivoire et le
Nigeria, première puissance militaire de la sous-région, pourrait à terme être
envoyée dans le nord du Mali, tombé aux mains de rebelles touareg et surtout
de groupes islamistes armés.
Le Nigeria est de son côté secoué par des violences souvent imputées au
groupe islamiste Boko Haram, qui a établi des contacts avec les groupes
islamistes du Sahel.
une délégation en Guinée-Bissau pour évoquer la transition et le déploiement
d`une force régionale, a annoncé mercredi le président nigérian Goodluck
Jonathan après un entretien avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.
Arrivé dans la matinée à l`aéroport d`Abidjan, M. Jonathan, chef du "groupe
de contact" ouest-africain sur la Guinée-Bissau, en pleine crise depuis le
putsch du 12 avril, s`est entretenu brièvement sur place avec M. Ouattara,
président en exercice de la Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao).
Le chef de l`Etat nigérian a dit à la presse qu`il avait discuté avec son
hôte de "l`envoi d`une nouvelle délégation en Guinée-Bissau, qui devrait
partir demain (jeudi) ou le surlendemain (vendredi) pour parvenir à une
position qui, selon nous, permettra le retour du pays à un ordre démocratique
normal".
La délégation va partir "probablement dès demain" et comprendra le ministre
adjoint des Affaires étrangères du Nigeria et le ministre ivoirien de la
Défense, a précisé le chef de la diplomatie ivoirienne, Daniel Kablan Duncan.
Il s`agit de "négocier pour le retour à l`ordre constitutionnel" et de
"voir éventuellement la possibilité de la formation d`un nouveau gouvernement
et éventuellement la question du déploiement des troupes de la Cédéao sur
place", a-t-il ajouté.
La transition après le putsch en Guinée-Bissau, fixée à douze mois par la
Cédéao, est actuellement bloquée en raison d`un désaccord sur la nomination
d`un président intérimaire, l`ex-parti au pouvoir ayant rejeté la proposition
de la Cédéao d`en nommer un issu d`un nouveau bureau de l`Assemblée nationale.
En sommet début mai à Dakar, l`organisation régionale a décidé qu`une force
ouest-africaine serait déployée pour "garantir le retrait" de la mission
angolaise (Missang) controversée et "assurer la sécurité de la transition",
mais sans donner de délai.
M. Jonathan, parti aussitôt après l`entretien avec M. Ouattara pour
participer au Forum économique mondial sur l`Afrique organisé par l`Union
africaine à Addis Abeba cette semaine, a également "fait le point rapidement"
sur la crise au Mali, a déclaré Daniel Kablan Duncan.
Deux émissaires burkinabè et ivoirien sont arrivés mardi à Bamako pour
poursuivre le dialogue sur la transition avec les ex-putschistes du 22 mars,
qui ont officiellement rendu le pouvoir mais restent omniprésents.
Aucun accord n`a encore été trouvé sur la durée de la transition entre la
Cédéao, qui l`a fixée à douze mois, et l`ancienne junte, qui refuse ce
calendrier.
A Dakar, les chefs d`Etat de la Cédéao n`ont plus évoqué la durée de la
transition et ont annoncé l`envoi d`une force militaire régionale dans le
pays, en précisant, comme l`exigeait l`ex-junte, qu`ils la dépêcheraient quand
le Mali en ferait la demande.
Cette force, à laquelle pourraient contribuer la Côte d`Ivoire et le
Nigeria, première puissance militaire de la sous-région, pourrait à terme être
envoyée dans le nord du Mali, tombé aux mains de rebelles touareg et surtout
de groupes islamistes armés.
Le Nigeria est de son côté secoué par des violences souvent imputées au
groupe islamiste Boko Haram, qui a établi des contacts avec les groupes
islamistes du Sahel.