Les ministres cités dans l’affaire du ‘’détournement dans la filière café-cacao’’ pourraient être à nouveau invités au tribunal pour comparaître en tant que témoins. Du côté du gouvernement, l’on avance que cela ne devrait pas poser problème. Si un de ses membres a un problème avec la justice, il doit répondre de ses actes. Donc le gouvernement n’a pas à se mener dans un tel conflit, c’est une question de séparation de pouvoir. Le ministre de la Poste, des télécommunications de l’information et de la Communication (PTIC), Koné Bruno, par ailleurs porte-parole du gouvernement en a donné l’assurance. Mercredi 9 mai 2012, interrogé par la presse, il a dit ceci : «je n’ai pas d’autre choix que de vous répondre de la sorte et c’est la vérité. C’est un problème judiciaire. Je n’ai pas à m’en mêler, le gouvernement non plus n’a pas à s’en mêler». Le disant, le porte parole du gouvernement donne la preuve que l’Etat ne protège personne et que c’est à la justice de décider de faire entendre les ministres à titre de témoins si elle le souhaite. Pour la manifestation de la vérité, des ministres se disent prêts. Car, ils disent ne rien se reprocher. Du côté du palais de la Justice, l’attente paraît longue. Le 7 mai dernier, le bâtonnier Aka Bilé Joachim a fait cas des ministres qui ont eu à gérer la filière café-cacao. Pour le bâtonnier, (Ndlr : IA N°2531 du jeudi 3 mai 2012), il faut que tous les ministres cités dans ce procès comparaissent parce qu’ils ont déjà été entendus par le juge d’instruction. En cas de leur absence, prévient le bâtonnier, leur déposition doit être lue en audience publique pour la manifestation de la vérité et pour un procès équitable. Puis de rappeler que nul n’est au-dessus de la loi. Une position que partage Koné Bruno, soulignant que le gouvernement n’a pas à se mêler d’une affaire judiciaire. Affaire à suivre…
HK
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