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Art et Culture Publié le samedi 12 mai 2012 | Le Nouveau Réveil

Ouverture prochaine du Lycée professionnel de Man : Le ministre Flindé à la recherche de 2 milliards

© Le Nouveau Réveil Par DR
Enseignement technique et formation professionnelle: le ministre Albert Flindé à "la matinale de la communication gouvernementale" du CICG
Lundi 27 février 2012. Abidjan. Le ministre Albert Flindé, de l`Enseignement technique et formation professionnelle, à "la matinale de la communication gouvernementale" du CICG
Le lycée professionnel de Man, cité des Montagnes, autrefois fleuron de l’enseignement technique, est en réhabilitation. Les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire, ont eu raison du lycée professionnel de Man, aujourd’hui délocalisé pour cause de crise à Abidjan. C’est donc un véritable défi qu’a le ministre Albert Flindé, ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, dans la volonté du gouvernement de ressusciter ce lycée, entièrement détruit et dont la totalité des équipements a été emportée par des pillards. Coût total de la réhabilitation, disons de la renaissance du « lycée pro de Man » comme aiment à l’appeler les anciens élèves, 4,963 milliards de F cfa. Pour y arriver, 3 entreprises ont cette lourde charge de redonner à ce lycée son lustre d’antan. Mais dans un délai bien précis, septembre 2012. Pour respecter ce délai, le service de coordination et d’exécution des projets (Sercep), sous la houlette de son directeur, Angui Anon, qui, lui-même, veille au grain afin que les entreprises qui sont sur cet important chantier, respectent ce délai.

De lourds dégâts et un défi à relever
Pour voir l’état d’avancement et le niveau d’exécution des travaux de réhabilitation, le directeur du Sercep a effectué une visite de chantier le 7 avril dernier à Man. Accompagné de ses plus proches lieutenants, que sont Kpazahi Casimir, chef de la cellule technique, Koné Aminata, chargés d’études à la cellule acquisition de biens et services et Tia Joel chargé d’études à la cellule Suivi évaluation; tous du Sercep. L’âme en peine, Angui Anon nous explique : «Le lycée a été visité et pillé, il n’y a rien, tout a été emporté. Après la crise de 2002, la Licorne avait investi les lieux qui servaient de base militaire. Après leur départ en 2005, le lycée professionnel a été entièrement pillé. Aujourd’hui, nous avons la lourde charge de faire revivre ce lycée et c’est ce à quoi nous nous attelons». Le constat est triste et amer: tous les câbles d’électricité enfouis dans le sol ont été déterrés et emportés, les équipements des ateliers ont été pillés. Les dortoirs, le réfectoire, la buanderie…ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Tout est vraiment à refaire. Portes, fenêtres, plafonds, fils électriques… volés. Selon le directeur du Sercep, «Le coût des équipements à remplacer s’élève à 2,963 milliards. Pour l’ouverture partielle du lycée, il faut 600 millions pour des équipements partiels en attendant les moyens pour l’acquisition de tous les autres équipements qui restent. Pour les 1,963 milliard restants, nous avons sollicité d’autres appuis financiers de nos partenaires et nous attendons. Il faut savoir que la réhabilitation est financée par la Banque arabe de développement économique en Afrique (Badea) à hauteur de 3 milliards. Les travaux en bâtiment s’élèvent à 1,6 milliard. Notre objectif, c’est de faire en sorte que le délai de septembre, prévu pour l’ouverture du lycée soit respecté».

Septembre, délai de rigueur
Beaucoup reste à faire et si le gouvernement veut respecter le délai d’ouverture de septembre, il lui faut impérativement des moyens. Sur le terrain, les entreprises Terrabo, conduite par Savané Sory, ingénieur conseil, chargé du projet du lycée, s’est voulu très précis : «Des avancées notables ont été effectuées, certains bâtiments ont un taux de réalisation de 90% mais à part cela, nous sommes à un taux global d’avancement des travaux de 45 %. La trésorerie demeure notre seul challenge. Si les moyens sont disponibles, nous sommes sûrs de respecter le délai qui nous a été donné». La volonté du ministère de l’Enseignement technique, c’est de mettre l’établissement à niveau pour accueillir les élèves. La capacité d’accueil est de 600 élèves. Il reste à mobiliser 1, 963 milliard.

JEAN PRISCA
Envoyé spécial à Man
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