« La crise ivoirienne, un homme, Choï ». C’est l’intitulé du premier film documentaire de 52 minutes sur la crise ivoirienne après le 11 avril 2011. Il porte la signature de deux ivoiriens. Le réalisateur Idriss Diabaté et le producteur exécutif Mamadou Latif Toungara. Ce sont 52 millions de Fcfa qui ont été mobilisés aux dires de Mamadou Latif Toungara, pour la sortie du film dont le montage a été réalisé dans un studio parisien. Mamadou Latif ne tarit pas de compliments pour les entreprises ivoiriennes qui ont associé leur image à ce produit. Il cite la Petroci, la Sir, la Sonatt, le port autonome d’Abidjan sans oublier le ministère de la culture et de la Francophonie.
Le scénario
Young-Jin Choï, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies est le dernier diplomate qui a vu le dénouement du processus électoral ivoirien. Son origine coréenne selon certains préjugés, ne le prédisposait pas à une bonne appréhension du dossier ivoirien. Et c’est cet exploit qu’ont bien voulu relever les auteurs du film. A la cérémonie de la sortie officielle le jeudi 10 mai au ministère des Affaires Etrangères, Mamadou Latif dira : ‘’c’est un film sur un grand homme que je considère comme un libérateur’’. Pour le reste, les acteurs sont des personnalités ivoiriennes et de l’Onuci qui ont eu à jouer un rôle dans la crise ivoirienne. Youssouf Bakayoko en sa double qualité de ministre des Affaires Etrangères et président de la Commission électorale indépendante (Cei), Hamadoun Touré, précédemment porte-parole de l’Onuci, Bouréima Baldini, représentant du facilitateur Blaise Compaoré, madame Calabrini, collaboratrice de Choï, Ibrahim Sy Savané, à l’époque ministre de la Communication et bien sûr Young-Jin Choï. Des témoignages ont été entendus et le diplomate coréen magnifié et couvert de superlatifs. ‘’Un homme qui fonctionne bien dans les défis’’, dira madame Calabrini, ‘’un homme providentiel dont se souviendront les ivoiriens’’, d’après le chef de la diplomatie ivoirienne Daniel Kablan Duncan, ‘’une flèche de bambou qui fléchit sans jamais rompre’’, ajoutera Sy Savané. Ce dernier dévoile même une confidence au cours d’un entretien avec le diplomate onusien : ‘’Choï m’a dit que Gbagbo va perdre les élections et confisquer le pouvoir. Mais l’Onuci était prête pour tous les scénarios’’. Mamadou Latif raconte aussi Choï qu’il a rencontré au cours de la préparation du film. ‘’Choï m’a dit beaucoup de choses. Quand le secrétaire général de l’Onu a appris que Gbagbo s’apprêtait à aller anéantir Abobo, il a appelé son représentant. Choï a pris la décision d’aller tout seul à Abobo. Il a dit qu’il préférait mourir sur le champ de bataille. Il a appelé Philippe Mangou et Alcide Djédjé pour leur dire que s’il va à Abobo et que quelque chose lui arrive, tout serait foutu pour Gbagbo. (…) c’est ainsi que sur son chemin, avant d’arriver à Abobo, il a vu les forces spéciales de Gbagbo faire demi-tour. Toute l’administration onusienne a exulté de joie en apprenant la nouvelle’’, a relaté Mamadou Latif dans son intervention. Des propos qui ne sont pas contenus dans le film.
S. Débailly
Le scénario
Young-Jin Choï, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies est le dernier diplomate qui a vu le dénouement du processus électoral ivoirien. Son origine coréenne selon certains préjugés, ne le prédisposait pas à une bonne appréhension du dossier ivoirien. Et c’est cet exploit qu’ont bien voulu relever les auteurs du film. A la cérémonie de la sortie officielle le jeudi 10 mai au ministère des Affaires Etrangères, Mamadou Latif dira : ‘’c’est un film sur un grand homme que je considère comme un libérateur’’. Pour le reste, les acteurs sont des personnalités ivoiriennes et de l’Onuci qui ont eu à jouer un rôle dans la crise ivoirienne. Youssouf Bakayoko en sa double qualité de ministre des Affaires Etrangères et président de la Commission électorale indépendante (Cei), Hamadoun Touré, précédemment porte-parole de l’Onuci, Bouréima Baldini, représentant du facilitateur Blaise Compaoré, madame Calabrini, collaboratrice de Choï, Ibrahim Sy Savané, à l’époque ministre de la Communication et bien sûr Young-Jin Choï. Des témoignages ont été entendus et le diplomate coréen magnifié et couvert de superlatifs. ‘’Un homme qui fonctionne bien dans les défis’’, dira madame Calabrini, ‘’un homme providentiel dont se souviendront les ivoiriens’’, d’après le chef de la diplomatie ivoirienne Daniel Kablan Duncan, ‘’une flèche de bambou qui fléchit sans jamais rompre’’, ajoutera Sy Savané. Ce dernier dévoile même une confidence au cours d’un entretien avec le diplomate onusien : ‘’Choï m’a dit que Gbagbo va perdre les élections et confisquer le pouvoir. Mais l’Onuci était prête pour tous les scénarios’’. Mamadou Latif raconte aussi Choï qu’il a rencontré au cours de la préparation du film. ‘’Choï m’a dit beaucoup de choses. Quand le secrétaire général de l’Onu a appris que Gbagbo s’apprêtait à aller anéantir Abobo, il a appelé son représentant. Choï a pris la décision d’aller tout seul à Abobo. Il a dit qu’il préférait mourir sur le champ de bataille. Il a appelé Philippe Mangou et Alcide Djédjé pour leur dire que s’il va à Abobo et que quelque chose lui arrive, tout serait foutu pour Gbagbo. (…) c’est ainsi que sur son chemin, avant d’arriver à Abobo, il a vu les forces spéciales de Gbagbo faire demi-tour. Toute l’administration onusienne a exulté de joie en apprenant la nouvelle’’, a relaté Mamadou Latif dans son intervention. Des propos qui ne sont pas contenus dans le film.
S. Débailly