Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire, le Pr. Alassane Salif N’Diaye n’est pas d’avis avec ceux qui estiment que la justice ivoirienne doit tolérer des crimes commis par des personnes pour l’avancement du processus de réconciliation nationale en cours en Côte d’Ivoire. Il a livré son opinion sur la question le samedi dernier au centre de formation de la SOTRA à Yopougon lors d’un séminaire des militants UDPCI du Grand Nord. Pour lui, le processus engagé par les autorités pour réconcilier les Ivoiriens afin de bâtir une nouvelle Côte d’Ivoire rassemblée et unie doit plutôt s’appuyer sur la justice et la vérité. «L’UDPCI en tant que parti politique avec sa multitude de militants, fera en sorte que chacun puisse s’ouvrir au dialogue qui est nécessaire et qui doit s’instaurer pour que les gens puissent s’expliquer. L’UDPCI pense que pour toute réconciliation, il faut essentiellement deux choses. La vérité et la justice. Ce sont les deux leviers d’une vraie réconciliation», a-t-il souligné. Selon lui, lorsqu’on évoque la question de la justice, certains Ivoiriens pensent automatiquement à des condamnations. Cependant, a-t-il précisé, la justice peut absoudre quant après explication, elle découvre que le mis en cause n’a rien fait. En d’autres termes, tous ceux qui sont poursuivis par la justice doivent avoir le courage de l’affronter en lieu et place de vouloir l’éviter à tout prix. Concernant le séminaire initié par les militants du Grand-Nord, Alassane Salif N’Diaye a qualifié la manifestation d’une volonté du parti arc-en-ciel de reconquérir la partie septentrionale du pays en faisant des meilleurs scores aux élections à venir, notamment les municipales et les régionales. Mais, le collaborateur de Mabri Toikeusse a affirmé que ces batailles électorales en perspective se feront strictement dans le cadre de l’alliance houphouétiste. «Ce séminaire a pour ambition d’envisager la méthode pour mettre en ordre de bataille nos troupes du Nord. Au niveau de chaque hameau, village, de sous-préfecture, commune, nos coordonnateurs doivent garder le contact permanent avec les populations. Les élections municipales et régionales sont éminemment de développement et il faut expliquer leurs enjeux. Nous allons nous prêter au jeu toujours en ayant à l’esprit notre alliance au RHDP», a-t-il annoncé.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara