Pour Miaka Oureto, le président par intérim du Fpi, son parti a le devoir d’inculquer la notion de démocratie au peuple. En fait le Fpi doit être au premier rang du combat pour les libertés. «Le Fpi est une grosse machine qui ne recule devant rien. Nous vivons un drame actuellement en Côte d’Ivoire, parce que le régime en place ignore tout, de la communauté qu’il est censé diriger», regrette-t-il. Convaincu que les Ivoiriens ont déjà conquis leur liberté, Miaka se veut très optimiste quant à l’issue du combat que mène son parti. «Nous allons gagner, parce que le chemin est tout droit sans embûches. Nous sommes dans une dynamique, et il ne faut pas s’arrêter. Dieu lui-même nous débarrassera de tous les obstacles», a prédit Miaka. 3 sous-thèmes ont été décortiqués à cette célébration de la Fête de la liberté. Le premier en rapport avec les Libertés citoyennes, a été disséqué par le Pr Gnagne. Pour lui, la liberté citoyenne se résume au pouvoir de délibérer sur un point donné, et à émettre un avis consultatif et non contraignant. Le Fpi devra alors faire le bilan de la démocratique en Côte d’Ivoire. «Seul un Etat démocratique peut assurer aux citoyens, la liberté dont ils ont besoin pour leur épanouissement», a tranché ce cadre du Fpi. Le second thème développé par Mme Amon Amon Agoh Marthe, a trait à la démocratie. Elle soutient que la démocratie se résume à la notion d'être tour à tour, gouverné et gouvernant. Seul le peuple a le pouvoir de juger les actions des politiques mises en œuvre, explique Agoh Marthe. Ce peuple a également le pouvoir d'évincer des dirigeants qui se démarquent de la volonté populaire. La secrétaire générale du Cnrd, est meurtrie par ce qui se passe dans son pays. Parce qu’elle constate que depuis le 11 avril 2011, il n’y a plus de liberté ni de démocratie en Côte d’Ivoire. «Depuis le 11 avril 2011, on ne peut plus parler de démocratie, car ce sont les chars, les hélicoptères et les kalachnikov qui ont installé ce régime. Nous sommes dès lors, dans un Etat sus generis, c’est-à-dire sans nom, sans identité. Le droit du peuple ivoirien de se choisir un dirigeant, lui a été dénié par l’Onu et la France», a-t-elle dénoncé. Le dernier exposant, M. Seri Gouagnon s’est appesanti sur l’état actuel des libertés citoyennes et de la démocratie en Côte d’Ivoire. Au contraire du régime Gbagbo, qui a consacré la manifestation des libertés et de la démocratie par le respect de la constitution, le pouvoir de Dramane Ouattara, assassine les libertés et la démocratie en Côte d’Ivoire, analyse le conférencier. Depuis novembre 2010 jusqu’à avril 2011, Gouagnon souligne que le peuple a été exclu du choix de ses dirigeants. Dans ce contexte, «les nouvelles autorités sont loin d’être crédibles, car dotées de pouvoir anticonstitutionnel», juge-t-il. Les faits le démontrent par les exactions et les crimes des Dozos et des Frci, une Assemblée nationale taillée sur mesure pour le Rdr, la violation des droits de manifester, de s’exprimer, de rassembler, l’incarcération illégale des citoyens, l’emprisonnement des dirigeants politiques et des proches de Gbagbo, les mandats d’arrêts lancés contre les leaders politiques en exil, la gestion de la chose publique par le tribu pour la forme dite de rattrapage ethnique, la suppression du programme de communalisation etc. Bref, Seri Gouagnon estime que les Ivoiriens ne vivent pas dans un pays démocratique. Parce que «la répression est le moyen de gestion du pouvoir actuel. Et pourtant, le pouvoir qui s’acquiert dans la violence, ne peut diriger avec quiétude. D’où ses maladresses, sa frilosité, ses balbutiements. Mais gardons la foi, car la démocratie renaîtra en Côte d’Ivoire pour la gloire de l’humanité», a-t-il observé. Les organisateurs ont prévu poursuivre ces débats dans le cadre de l’université politique qui est annoncée bientôt.
Fabrice Tété
Fabrice Tété