Le quotidien d`Etat ivoirien Fraternité-Matin a déploré mardi que le nouveau président français François Hollande rende hommage le jour de son investiture à Jules Ferry, "colonialiste" français au "racisme primaire", et a vu dans ce choix la "première boulette" de son quinquennat.
Dans un article titré "Hollande débute par un hommage au colonialiste Jules Ferry", le journal critique l`honneur rendu à cet homme politique (1832-1893) qui fut l`auteur dans les années 1880 des grandes lois républicaines sur l`école "laïque, gratuite et obligatoire" mais fut aussi un chantre de la politique coloniale française.
"Quelle douche froide" pour "ceux des Africains - et ils sont nombreux qui ont applaudi la victoire du socialiste François Hollande à la présidentielle française du 6 mai", écrit Fraternité-Matin, voyant dans "ce pied-de-nez à l`Afrique et aux Africains" la "première boulette du quinquennat +hollandien+".
"Dans la balance, le racisme primaire de Jules Ferry", "farouche partisan de l`expansion coloniale de la France, qui a développé l`idée d`une hiérarchie des races", "a pesé moins lourd que l`action de ce dernier en faveur de l`école républicaine", critique le journal.
"En Afrique, l`honneur fait par Hollande à un colonialiste aussi décomplexé que Jules Ferry a ramolli l`enthousiasme de ceux qui voyaient dans l`avènement du deuxième président socialiste de la Ve République française un début de démantèlement de la nébuleuse +françafricaine+", assène-t-il.
Le terme de "Françafrique" recouvre le système de réseaux d`influences et d`accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies, dont la Côte d`Ivoire, et avec lequel M. Hollande a promis de rompre.
François Hollande a pris officiellement mardi ses fonctions et devait dans l`après-midi rendre hommage à Jules Ferry ainsi qu`à Marie Curie, née en Pologne et devenue double prix Nobel français de physique et de chimie.
tmo/eak/ej
Dans un article titré "Hollande débute par un hommage au colonialiste Jules Ferry", le journal critique l`honneur rendu à cet homme politique (1832-1893) qui fut l`auteur dans les années 1880 des grandes lois républicaines sur l`école "laïque, gratuite et obligatoire" mais fut aussi un chantre de la politique coloniale française.
"Quelle douche froide" pour "ceux des Africains - et ils sont nombreux qui ont applaudi la victoire du socialiste François Hollande à la présidentielle française du 6 mai", écrit Fraternité-Matin, voyant dans "ce pied-de-nez à l`Afrique et aux Africains" la "première boulette du quinquennat +hollandien+".
"Dans la balance, le racisme primaire de Jules Ferry", "farouche partisan de l`expansion coloniale de la France, qui a développé l`idée d`une hiérarchie des races", "a pesé moins lourd que l`action de ce dernier en faveur de l`école républicaine", critique le journal.
"En Afrique, l`honneur fait par Hollande à un colonialiste aussi décomplexé que Jules Ferry a ramolli l`enthousiasme de ceux qui voyaient dans l`avènement du deuxième président socialiste de la Ve République française un début de démantèlement de la nébuleuse +françafricaine+", assène-t-il.
Le terme de "Françafrique" recouvre le système de réseaux d`influences et d`accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies, dont la Côte d`Ivoire, et avec lequel M. Hollande a promis de rompre.
François Hollande a pris officiellement mardi ses fonctions et devait dans l`après-midi rendre hommage à Jules Ferry ainsi qu`à Marie Curie, née en Pologne et devenue double prix Nobel français de physique et de chimie.
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