Le quartier Sogefiha dans la commune d’Abobo, a vécu une ambiance particulière le samedi 12 mai 2012. Le secrétaire national par intérim de la jeunesse du Fpi, Koua Justin y a rencontré les jeunes de ce quartier. Et cela, dans un environnement hostile. Pourtant, les jeunes ont bravé la peur et sont massivement venus écouter l’invité du jour qui a eu une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés sous les balles assassines des Frci. Koua Justin a compati aux souffrances de cette population qui vit encore sous le joug de la cohorte des Frci et des Dozos encore en armes à Abobo. «Camarades, je sais que les trois cents commandants de guerre qui se disputent la zone d`Abobo ont installé votre commune dans une insécurité indescriptible. Je sais aussi que ces trois cents commandants de guerre ne sont pas désarmés et encasernés, parce que la mission qui leur a été confiée par leur leader qui est d`exterminer tous les pro-Gbagbo n`est pas encore finie. Mais j`ai décidé de tourner dans les différents quartiers d`Abobo», a indiqué Koua Justin. Il leur a confié que les nombreux crimes, exactions, exécutions sommaires, enlèvements commis contre les pro Gbagbo par les bande armées du pouvoir à Abobo ne resteront jamais impunis. La commune d’Abobo, précise encore Koua, n`est pas la chasse gardée d`un «clan minoritaire déguisé en parti ethnique». Il a aussi asséné ses vérités au secrétaire général du Rdr. «Amadou Soumahoro incarne aux yeux des Ivoiriens, la médisance, le ridicule. Qu’il sache et retienne que le Fpi n`envisage pas faire peur à qui que ce soit. Parce que contrairement au Rdr qui a éduqué ses militants dans la philosophie des armes de guerre, le Fpi n`a que le verbe et la plume pour dénoncer la misère des Ivoiriens». Au moment où le peuple vit dans l`insécurité totale et dans une politique obscurantiste, poursuit-il. L’heure est venue, insiste le président de la Jfpi, pour la jeunesse d’Abobo de braver la peur et de changer son destin face à ce régime «tribaliste». «Jeunes d’Abobo, je suis venu vous engager au combat. Le combat pour la vie, le combat pour la dignité. Mais surtout le combat pour la reconquête de nos libertés citoyennes. Chacun de nous doit s`armer moralement, psychologiquement et physiquement pour ce combat démocratique», a-t-il exhorté. Avant d’ajouter que : «Ce régime est désemparé, parce que leur soutien se disloque. Ce régime est perturbé, car il se rend compte que les Ivoiriens sont réveillés, donc prêts à livrer bataille. Ce régime a peur, c`est pourquoi il fait des commandes d`armes, pendant que le peuple a faim. Il doit être combattu», a insisté le bouillant leader de la Jfpi.
Fabrice Tété
Fabrice Tété