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Société Publié le vendredi 18 mai 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Réconciliation nationale / Anonkoua Kouté, Koweit et Cocody-Gobelet : En attendant Banny, les populations expriment leur désir de paix

© L’intelligent d’Abidjan Par FN
Activités de la CDVR / Le président Charles Konan Banny a reçu en audience une délégation du PDCI-RDA conduite par Alphonse Djédjé Mady
Vendredi 20 avril 2012. Abidjan. Le président Charles Konan Banny reçoit en sa résidence une délégation du PDCI-RDA conduite par Alphonse Djédjé Mady
Avec le soutien de la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr), le Réseau ivoirien des femmes pour la réconciliation (Rif) a initié dans la journée du mercredi 16 mai 2012, une caravane d’écoute des populations victimes de la récente crise. D’Anonkoua Kouté à Cocody Gobelet en passant par Abobo-Sagbé et Yopougon Koweit, le Rif et Odette Kouamé pour le compte de la Cdvr ont pu s’imprégner des attentes des populations sinistrées par la guerre.

«Donner la parole aux victimes», c’est le slogan de cette campagne initiée par le Rif que dirige dame Diomandé Fatou Fadiga. Un véritable casting de ce qui attend la Commission Banny quand elle entamera la phase des consultations nationales qu’elle a programmées. Des propositions, des témoignages mais aussi des récriminations ont été entendus au cours de cette tournée. Outre les rassemblements suivis d’échanges, Diomandé Fatou et ses consœurs du Rif ont pu visiter des familles pour des séances d’écoute. Il ressort de là que d’innocentes personnes, des anonymes ont été blessés dans leur chair et dans leurs âmes souvent sur la base de l’appartenance ethnique, religieuse ou pour des considérations politiques. Mais dans leur ensemble, les victimes d’un camp comme de l’autre (pro-Ouattara ou pro-Gbagbo, musulman ou chrétiens, sudistes ou nordistes) adhèrent à la réconciliation et à la cohésion. L’on a pu remarquer que ces populations ont commencé à se fréquenter à nouveau et se portent même des secours mutuels. Et pourtant les témoignages entendus ça et là dénotent de la cruauté des actes commis pendant la crise. A Anonkoua Kouté, le nouveau chef du village Dogoua Akéo Antoine a plaidé pour qu’en plus de la thérapie basée sur la parole, la thérapie basée sur la compensation soit privilégiée par la Cdvr. ‘’n’éteignez pas le feu avec de l’eau chaude. Merci d’être venues avec les gens qui utilisent le bon ton’’, a-t-il ajouté comme pour apprécier la douceur des paroles de la ministre Odette Kouamé et de Diomandé Fatou. ‘’Nous voulons la vraie paix et non celle des politiciens’’, a martelé un notable du village qui, dans un message a ressassé toutes les leçons qu’il tire de la guerre. ‘’Vous les jeunes, vous avez suivi les politiciens, vous avez chanté leur louange. Qu’avez-vous obtenu ? Rien ! Leurs enfants ne sont pas ici, les universités sont fermées. Cherchez vous-mêmes votre avenir, ne suivez pas les politiciens, ne courez pas pour l’argent’’, a-t-il lancé à l’endroit des jeunes. A Yopougon Koweit, les chefs de communauté sont réceptifs à la vision du président Banny exposée par Odette Kouamé. Ils se sont engagés à relayer les messages auprès des leurs. La visite s’est achevée à Gobelet où des éclats de voix ont failli gâcher la réunion publique. Des pro-Gbagbo réclamaient à haute voix la libération de l’ancien président Gbagbo.
S. Débailly
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