L’interview que le président de la République Alassane Ouattara a accordée à RFI dimanche, n’a pas laissé indifférents les proches de Laurent Gbagbo en exil. Surtout que dans les points évoqués, la gestion de l’ancien président n’a pas échappé à la critique du nouveau locataire du palais présidentiel. Et c’est le ministre Lazare Koffi Koffi en exil au Ghana qui a apporté la réplique.
Deux points ont intéressé l’ancien ministre de l’Enseignement professionnel de Laurent Gbagbo. Le prêt de 400 millions d’euros de la France à la Côte d’Ivoire et les crimes imputés à Laurent Gbagbo au cours de la crise post-électorale. ‘’Il (Ouattara) a affirmé que l’aide reçue de la France, avait principalement servi à payer les arriérés des salaires des fonctionnaires, arriérés accumulés trois mois durant par le gouvernement du président Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale. C’est une énorme contrevérité, que des milliers de fonctionnaires payés en temps et en heure pendant cette période pourront aisément confirmer. A ce propos, il faut aussi rappeler que les salaires de la fin du mois de mars 2011 étaient déjà positionnés sur les comptes des fonctionnaires quand les éléments de l’armée privée de Monsieur Ouattara sont arrivés sur Abidjan’’, rétorque le fidèle de Laurent Gbagbo qui réagit ainsi pour le compte du porte-parole Koné Katinan. Pour lui, il s’agit là d’un subterfuge pour justifier l’utilisation à d’autres fins du crédit octroyé par les autorités françaises. ‘’En avançant délibérément une telle contrevérité, Monsieur Ouattara tente plutôt de justifier auprès de son bailleur de fonds, la France, l’utilisation des fonds d’urgence reçus. Il semble craindre, à juste titre, un audit, par les nouvelles autorités françaises de l’usage de ces fonds surtout que le gouvernement sortant aurait déjà engagé une mission de contrôle au niveau du cabinet du Premier ministre, François Fillon’’, a dit M. Koffi Koffi qui préconise un audit dans l’intérêt des contribuables français et ivoirien. Il craint que ces fonds aient servi à payer des retro-commissions à la veille de l’élection présidentielle en France. Sur le second point évoqué plus haut, l’auteur de la réaction prend le contre-pied du Chef de l’Etat qui impute les 3000 morts de la crise à Laurent Gbagbo seul. ‘’Faux’’, réagit Lazare Koffi Koffi. Qui apporte la contradiction : ‘’pendant la crise postélectorale le président Gbagbo, constitutionnellement déclaré élu, a dû défendre la souveraineté de la Côte d’Ivoire tout en ne cessant pas d’appeler à la raison pour régler pacifiquement ce qui n’aurait jamais dû être autre chose qu’un contentieux électoral. Dans le même temps, Monsieur Ouattara, avec l’aide de puissances étrangères et au mépris des lois internationales (embargo sur les armes, par exemple), a levé une véritable armée privée, dont il a dit prendre la tête le 17 mars 2011, par « ordonnance présidentielle » depuis l’Hôtel du Golf à Abidjan. C’est cette armée qui a commis les pires exactions, en particulier dans l’Ouest du pays où fut perpétré le massacre de Duékoué (plus de 1000 personnes assassinées en une seule journée)’’. Lazare Koffi Koffi termine en accusant les dirigeants actuels de ne montrer aucun signe de bonne volonté pour amener le pays dans la voie de l’apaisement, du dialogue et de la réconciliation.
SD
Deux points ont intéressé l’ancien ministre de l’Enseignement professionnel de Laurent Gbagbo. Le prêt de 400 millions d’euros de la France à la Côte d’Ivoire et les crimes imputés à Laurent Gbagbo au cours de la crise post-électorale. ‘’Il (Ouattara) a affirmé que l’aide reçue de la France, avait principalement servi à payer les arriérés des salaires des fonctionnaires, arriérés accumulés trois mois durant par le gouvernement du président Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale. C’est une énorme contrevérité, que des milliers de fonctionnaires payés en temps et en heure pendant cette période pourront aisément confirmer. A ce propos, il faut aussi rappeler que les salaires de la fin du mois de mars 2011 étaient déjà positionnés sur les comptes des fonctionnaires quand les éléments de l’armée privée de Monsieur Ouattara sont arrivés sur Abidjan’’, rétorque le fidèle de Laurent Gbagbo qui réagit ainsi pour le compte du porte-parole Koné Katinan. Pour lui, il s’agit là d’un subterfuge pour justifier l’utilisation à d’autres fins du crédit octroyé par les autorités françaises. ‘’En avançant délibérément une telle contrevérité, Monsieur Ouattara tente plutôt de justifier auprès de son bailleur de fonds, la France, l’utilisation des fonds d’urgence reçus. Il semble craindre, à juste titre, un audit, par les nouvelles autorités françaises de l’usage de ces fonds surtout que le gouvernement sortant aurait déjà engagé une mission de contrôle au niveau du cabinet du Premier ministre, François Fillon’’, a dit M. Koffi Koffi qui préconise un audit dans l’intérêt des contribuables français et ivoirien. Il craint que ces fonds aient servi à payer des retro-commissions à la veille de l’élection présidentielle en France. Sur le second point évoqué plus haut, l’auteur de la réaction prend le contre-pied du Chef de l’Etat qui impute les 3000 morts de la crise à Laurent Gbagbo seul. ‘’Faux’’, réagit Lazare Koffi Koffi. Qui apporte la contradiction : ‘’pendant la crise postélectorale le président Gbagbo, constitutionnellement déclaré élu, a dû défendre la souveraineté de la Côte d’Ivoire tout en ne cessant pas d’appeler à la raison pour régler pacifiquement ce qui n’aurait jamais dû être autre chose qu’un contentieux électoral. Dans le même temps, Monsieur Ouattara, avec l’aide de puissances étrangères et au mépris des lois internationales (embargo sur les armes, par exemple), a levé une véritable armée privée, dont il a dit prendre la tête le 17 mars 2011, par « ordonnance présidentielle » depuis l’Hôtel du Golf à Abidjan. C’est cette armée qui a commis les pires exactions, en particulier dans l’Ouest du pays où fut perpétré le massacre de Duékoué (plus de 1000 personnes assassinées en une seule journée)’’. Lazare Koffi Koffi termine en accusant les dirigeants actuels de ne montrer aucun signe de bonne volonté pour amener le pays dans la voie de l’apaisement, du dialogue et de la réconciliation.
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